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Mahamat Mahdi Ali

Mahamat Mahdi Ali, né vers 1964 (ou vers 1969[1]) au Tchad, est un opposant politique au régime d'Idriss Deby. Il est membre de plusieurs groupes armés rebelles et fondateur du groupe rebelle Front pour l'alternance et la concorde au Tchad (FACT), créé en 2016.

Mahamat Mahdi Ali
Biographie
Naissance
Nationalité
Activité

Biographie

RĂ©fugiĂ© politique pendant plus de 25 ans en France, il milite au sein du parti socialiste français Ă  la fĂ©dĂ©ration PS de la Marne, en Champagne-Ardenne, oĂč il suit des Ă©tudes de droit et sciences Ă©conomiques[2].

À la fin de la dĂ©cennie 1990, il est l'un des dirigeants du groupe rebelle toubou, le Mouvement pour la dĂ©mocratie et la justice au Tchad (MDJT). Il est le prĂ©sident de la commission du MDJT lors de rĂ©conciliation entre ce dernier et les autoritĂ©s du Tchad.

Rentré au Tchad en 2005, il est nommé inspecteur au ministÚre des Infrastructures.

Il rallie l’Union des forces pour la dĂ©mocratie et le dĂ©veloppement (UFDD), une des nombreuses rĂ©bellions tchadiennes basĂ©e au Soudan Ă  cette Ă©poque et impliquĂ©e dans la guerre civile tchadienne (2005-2010), et en devient en le « secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral ».

En , Mahamat Mahdi Ali annonce la crĂ©ation d'un nouveau groupe armĂ© dans l'extrĂȘme nord du Tchad qu'il baptise Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT). Il prĂ©tend ĂȘtre Ă  la tĂȘte de 9000 hommes[1].

Le 18 janvier 2017, les autoritĂ©s françaises gĂšlent ses avoirs financiers, ainsi que ceux de Mahamat Nouri (groupe rebelle UFDD), au titre de l’article L562-1 du code monĂ©taire et financier qui prĂ©voit « le gel de tout ou partie des fonds, instruments financiers et ressources Ă©conomiques [
] qui appartiennent Ă  des personnes physiques ou morales qui commettent, ou tentent de commettre, des actes de terrorisme » en raison de sa proximitĂ© avec les islamistes. La presse reste sceptique sur la qualification de « terrorisme » des activitĂ©s des trois opposants[3]. Le chef rebelle, pour sa part, proclame le caractĂšre laĂŻc de sa lutte, ainsi que son effort contre le djihadisme[4].

Un procĂšs de 454 membres prĂ©sumĂ©s du FACT s'ouvre en . Ils sont accusĂ©s d'avoir assassinĂ© Idriss DĂ©by, de terrorisme, d'enrĂŽlement de mineurs et d'atteinte Ă  la sĂ©curitĂ© de l’État. Le procĂšs devant la cour criminelle de la cour d'appel de N'DjamĂ©na se dĂ©roule Ă  la maison d'arrĂȘt de Klessoum. Ces personnes ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©es lors de l'offensive de 2021. Les avocats des accusĂ©s n'ont eu accĂšs aux dossiers que l'avant-veille de la premiĂšre audience[5] - [6]. Le , le procĂšs aboutit Ă  la condamnation Ă  vie de 430 accusĂ©s. Mahamat Mahdi Ali est condamnĂ© Ă  perpĂ©tuitĂ© par contumace tandis que 24 accusĂ©s sont acquittĂ©s[7].

Articles connexes

Notes et références

  1. RĂ©mi Carayol, « Tchad : pour Mahamat Mahdi Ali du Fact, « seule la force fera partir DĂ©by » », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  2. « Mahamat Mahadi Ali, la rose et le glaive », sur Libération.fr, (consulté le )
  3. «La France gÚle discrÚtement les comptes de trois opposants africains», Libération, 27 janvier 2017
  4. (es) Camila Osorio, RocĂ­o Montes, « La “revoluciĂłn molecular disipada”, la Ășltima estrategia de Álvaro Uribe », sur EL PAÍS, (consultĂ© le )
  5. « ProcĂšs des rebelles du Fact au Tchad: l’audience Ă  nouveau suspendue », Radio France internationale,
  6. « Tchad: à peine ouvert, le procÚs des rebelles du Fact renvoyé à mercredi », Radio France internationale,
  7. « Tchad: plus de 400 rebelles du Fact condamnés à la prison à vie », Radio France internationale,
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