Magid Arslane
Le prince Magid Arslane (-), est un homme politique libanais, ministre Ă plusieurs reprises.
Biographie
Magid Arslane est un leader druze nĂ© Ă Choueifate[1]. Il entre dans l'action politique dans les annĂ©es 1920 en militant pour la crĂ©ation du Grand Liban. En 1932, il Ă©pouse sa cousine, la princesse Lamis ChĂ©hab qui lui donnera deux fils, le prince Toufic (1935-2003) et le prince Fayçal (1941-2010)[2]. Ă la suite du dĂ©cĂšs de sa premiĂšre femme, il Ă©pouse en 1956 la princesse Khawla Joumblatt, et aura trois filles (les princesses Zeina, Rima et Najwa), ainsi quâun fils, le futur dĂ©putĂ© et ministre, le prince Talal Arslan[1] - [2].
Il remporte sa premiĂšre Ă©lection pour siĂ©ger en 1932[2]. Il sâest prĂ©sentĂ© Ă toutes les Ă©lections lĂ©gislatives entre 1931 et 1972 et les a toutes remportĂ©es. Il conservera donc son siĂšge de dĂ©putĂ© druze du Mont-Liban et de Aley jusquâĂ son dĂ©cĂšs en 1983. Il a occupĂ© de nombreux postes ministĂ©riels Ă 28 reprises[3] - [1] dont les suivants : lâAgriculture, la SantĂ©, la DĂ©fense, les TĂ©lĂ©communications, la Justice, et lâHabitat. C'est surtout pour le poste de ministre de la dĂ©fense qu'il est connu; poste qu'il occupĂ© 19 fois[3].
Lors de la crise de l'indĂ©pendance en 1943, les autoritĂ©s françaises arrĂȘtent le prĂ©sident de la RĂ©publique, BĂ©chara el-Khoury, le prĂ©sident du Conseil, Riyad es-Solh, ainsi que les ministres Camille Chamoun, Adel Osseiran et Abdel Hamid KaramĂ©. RetranchĂ© dans le village de Bchamoun, le prince Magid et le vice-prĂ©sident du Conseil, Habib Abou Chahla, constituent le gouvernement du Liban libre. Ils prennent les armes pour contrer une Ă©ventuelle attaque française. Arslan maintiendra sa position jusquâau 22 novembre, avec la libĂ©ration des prisonniers et l'accession du Liban Ă l'indĂ©pendance.
C'est durant la présence du prince au ministÚre de la Défense que l'armée libanaise a été créée, sous le commandement de Fouad Chéhab[1].
Postérité
En 2018, le président de la République libanaise, Michel Aoun, inaugure une statue équestre de Magid Arslane à Khaldé[4].
Références
- Jean-Renée Belliard, « Arlsane Magid », dans Beyrouth, l'enfer des espions, Nouveau Monde Editions, , 430 p. (lire en ligne)
- Chawkat Ichti, « 18. La place du leadership traditionnel dans les partis politiques modernes : le cas de la za'ùma des Arslan », dans Franck Mermier, Sabrina Mervin, Leaders et partisans au Liban, Karthala, , 495 p. (ISBN 9782811105952, lire en ligne)
- (en) Samy Swayd, « Arslan, Majid Ibn Tawfiq (1908-1983) », dans Historical Dictionary of the Druzes, Rowman & Littlefield Publishers, , 348 p. (ISBN 9781442246171), p. 53
- OLJ, « Aoun dĂ©voile une statue Ă©questre de lâĂ©mir Magid Arslane », L'Orient - Le Jour,â (lire en ligne)
Bibliographie
- (ar) AbĆ« âImÄd, âÄáčif, al-AmÄ«r MajÄ«d ArislÄn, Landan : Muâassasat al-TurÄth al-DurzÄ«, , 624 p. (ISBN 9789953014166)