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Magaluf

Magaluf est une station balnéaire de l'île de Majorque, aux Baléares. Administrée par la municipalité de Calvià, elle est réputée pour les excès qu'y produit le tourisme de masse.

Plage et hĂ´tels de Magaluf

GĂ©ographie

Plage de Palmanova Ă  Magalluf

Elle est situĂ©e Ă  17 km environ[1] au sud-ouest de Palma, par une liaison directe d'autoroute. Plus de 78 % de sa surface est urbanisĂ©e[2].

La station dispose d'une plage de sable fin de mille six cents mètres de longueur[3], orientée à l'est, située en face l'îlot Sa Porrassa et bordée d'hôtels.

Histoire

Ă€ Es Salobrar de Sa Porrassa, futur Magaluf, se trouvent des salines.

Historiquement Magalluf, avec deux « l Â», l'origine du toponyme connaĂ®t deux hypothèses : ce dernier proviendrait soit du nom de deux frères de confession juive[4], soit d'une dĂ©nomination arabe, signifiant soit « gens de paroles Â», soit « eau sale Â»[5], en rĂ©fĂ©rence aux anciennes salines[6]. Le dĂ©cret BalĂ©ares de 1988 relatif aux toponymes fixe sa forme avec un seul « l Â» : Magaluf[7].

La tour de guet Torre Nova (ou Torre Sa Porrassa[8]) datée de 1595[9] et achevée en 1616[10] présente un témoignage historique d'architecture de défense côtière.

Avec le développement du tourisme, à partir des années 1950, Magaluf passe de l'économie agraire à l'économie touristique. En 1959, le projet urbain de Magaluf s'achève[11].

Flore

Magaluf présente une espèce endémique de fleurs de la famille des limonium : les saladinas de Magaluf[12]. Elle prospère dans la zone humide des anciennes salines[13]. Menacée de disparition, celle-ci fait l'objet d'un plan de protection, depuis 2007.

Administration

Magaluf fait partie de la commune de Calvià. Celle-ci gère une grande partie de la côte sud-ouest, allant de Peguera, proche d'Andratx à Cas Catala, voisin de Palma[14].

Économie

Magaluf tire essentiellement ses ressources du tourisme de masse.

Station de tourisme de masse

Sa population permanente recensĂ©e Ă©tait de 4 411 habitants en 2011. Elle offre environ 30.000 places d'hĂ´tels[2], occupĂ©es autour de 90 % aux mois de juillet et d'aoĂ»t[2].

C'est une destination très prisée des vacanciers britanniques fortement présents dans l’île, les allemands, les Italiens, les Suisses, les Russes, les Français, ainsi que d'autres estivants non-européens, y étant également nombreux.

La station balnéaire regroupe de nombreuses boîtes de nuit. En particulier, le BCM, cité parmi les meilleures du monde[15] - [16] qui a fermé à l'été 2017, après l'arrestation [17] de son propriétaire, l'homme d'affaires Bartomeu Cursach[18] ; une juridiction administrative d'appel confirme cette fermeture en 2018[19].

DĂ©bordements touristiques

La station de Magaluf pâtit d'une mauvaise réputation en raison des excès, des beuveries et des actes de délinquance fréquents[20] - [21] qui s'y produisent durant les mois d'été. En , le quotidien The Sun la qualifie de « zone de guerre »[22] - [23]. Magaluf nuit à l'image de Majorque[24].

Depuis 2010, de nouveaux types d'hôtels, visant une clientèle plus familiale, apparaissent[25]. Depuis 2017, la loi prohibe les ventes d'alcool dans les boutiques[26]. Les expulsions de touristes sont facilitées. En , la police interdit les virées alcooliques proposées dans des bateaux spécialement affrétés à cet effet [27].

Notes et références

  1. « Magaluf - Palma de Mallorca distancia », sur itinerario-distancia.es (consulté le ).
  2. (es) Ajuntament de Calvia, « Palmanova Magaluf », sur admonline.calvia.com (consulté le ).
  3. (es) « Playa Magaluf », sur calvia.com (consulté le ).
  4. http://ibdigital.uib.es/greenstone/collect/bsalArticles/archives/BSAL_199/9v55p399.dir/BSAL_1999v55p399.pdf
  5. « Un topónimo con muchas dudas históricas », sur diariodemallorca.es (consulté le ).
  6. « Salobrar de Magaluf 1 de marzo de 2015 » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
  7. https://core.ac.uk/download/pdf/32999273.pdf
  8. http://www.castillosnet.org/espana/informacion.php?ref=PM-CAS-048&seo=Torre%20de%20Sa%20Porrassa
  9. (es) « Núcleos de población », sur calvia.com (consulté le ).
  10. (es) « Arquitectura militar y Torres de defensa », sur calvia.com (consulté le ).
  11. http://www.calvia.com/servlet/model.web.ShowDoc?KDOCUMENTACIO=38261&TABLENAME=WEB.DOCUMENTACIO&pageProcessKey=LOADINGDOCUMENT&ts=1523360439520
  12. (es) « Las saladinas endémicas de Magalluf », sur Cambessèdes, (consulté le ).
  13. (es) « Patrimonio natural », sur calvia.com (consulté le ).
  14. (es) « Planos de zona », sur calvia.com (consulté le ).
  15. (en) « Mkplacemusic.com », sur mkplacemusic.com (consulté le ).
  16. Juliette Geenens, « Et les 100 meilleurs clubs du monde sont… », sur konbini.com, (consulté le ).
  17. « La oscura vida del pachá de la noche de Palma », sur EL PAÍS, (consulté le ).
  18. Carmen Lucas-Torres, « Cursach o cuando 'El Padrino' manda desde prisión : Pachá y Tito's siguieron abiertas a pesar de ser un peligro », sur elespanol.com, El Español, (consulté le ).
  19. Redaccion MAC, « El Tribunal Superior da la razón a Calvià y la discoteca BCM no podrá abrir », sur mallorcaconfidencial.com, (consulté le ).
  20. (en)Magaluf is notoriousfor binging British teenagers, but now the results are proving fatal, Sue Reid, Daily Mail, 31 juillet 2012.
  21. Magaluf est un petit bout de paradis, Javier Izquierdo, Vice.
  22. (en) « Holiday hotspot Magaluf replaces its sex shame image with violence », The Sun,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. (es) Luis Repiso, « 'The Sun' califica Magaluf de "zona de guerra" y acusa a la Policía de propasarse con los turistas », sur huffingtonpost.es, El HuffPost, (consulté le ).
  24. « Magaluf’s days of drinking and casual sex are numbered – or so Mallorca hopes », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. Sophie Bernard, « Majorque, Espagne : à Magaluf, une nouvelle loi pourrait faire fuir les touristes de la fête », sur ohmymag.com, (consulté le ).
  26. « Ley seca en Magaluf », La Vanguardia,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  27. Ben Youell, « Magaluf boat parties FINISHED? Police vow to end the booze cruise », Daily Star,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Liens externes

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