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Madréporite

Le terme madréporite (parfois appelé « plaque madréporitique » ou « madrépore ») désigne un organe filtreur très minéralisé, propre aux échinodermes, en particulier les étoiles de mer et les oursins.

Test (coquille) d'un oursin-tortue : le madréporite est la structure granuleuse qui complète la symétrie 5 formée par les 4 pores génitaux dans le système apical.
Gros plan sur la plaque madréporitique d'une étoile de mer.

Description

Chez les ophiures, le madréporite, pas toujours perceptible, est situé dans la petite dépression visible dans le bouclier buccal à gauche de cette photo.

Les madréporites sont des hydropores (valves filtrantes) situées sur la plaque madréporitique des échinodermes : elles font ainsi communiquer le système aquifère de l'animal avec le milieu (l'eau de mer), leur permettant de respirer et d'assurer la régulation de leur pression hydrostatique[1].

L'eau part ensuite dans le système aquifère, qui commande notamment le gonflement des podia pour les espèces qui en sont pourvues[2]. La plaque madréporitique est une plaque parfois assez grosse, située à la surface supérieure du corps, généralement en position subcentrale (elle est généralement le seul élément ne respectant pas la symétrie pentaradiaire des échinodermes, et permet ainsi de repérer leur axe antéro-postérieur cryptique). Cette plaque est très minéralisée, dure et rugueuse, et semble parcourue d'un fin réseau labyrinthique de fines perforations, comme le corail du genre Madrepora auquel elle doit son nom.

Tous les échinodermes ont un système aquifère, alimenté par une (ou plusieurs) plaque madréporitique :

  • Les oursins sur leur face aborale, incluse dans le système apical : c'est la plus grosse des 5 plaques gĂ©nitales du système apical (la plaque 2 dans le système de LovĂ©n[3]) ;
  • Les Ă©toiles de mer sur leur face aborale, lĂ©gèrement excentrĂ© par rapport Ă  l'anus (qui est central) ; les espèces les plus grosses en ont plusieurs (Acanthaster planci peut en avoir plus de 15), et elle peut ĂŞtre très volumineuse ;
  • Les ophiures ont une plaque madrĂ©poritique sur la face orale du disque central, excentrĂ© par rapport Ă  la bouche ;
  • Les holothuries ont un madrĂ©porite interne, situĂ© après la bouche ;
  • Les crinoĂŻdes ont une structure lĂ©gèrement diffĂ©rente, l'eau entrant dans la thèque par plusieurs pores[2].


  • La plaque madrĂ©poritique bien visible d'une Choriaster granulatus.
    La plaque madréporitique bien visible d'une Choriaster granulatus.
  • Le madrĂ©porite forme une bosse grise sur cette Neoferdina cumingi
    Le madréporite forme une bosse grise sur cette Neoferdina cumingi
  • Gros-plan montrant les dĂ©tails
    Gros-plan montrant les détails
  • La plaque gĂ©nitale situĂ©e dans l'angle supĂ©rieur gauche de cet oursin noir, lĂ©gèrement plus grosse et poreuse, est la plaque madrĂ©poritique.
    La plaque génitale située dans l'angle supérieur gauche de cet oursin noir, légèrement plus grosse et poreuse, est la plaque madréporitique.

Notes et références

  1. Christian Aimar, « Le système aquifère », sur site de l'université Jussieu
  2. (en) Christopher Mah, « Secrets of the Starfish Sieve Plate & Madreporite Mysteries ? », sur The Echinoblog (consulté le ).
  3. « Madréporite », sur Echinologia.

Liens externes

(en) Christopher Mah, « Secrets of the Starfish Sieve Plate & Madreporite Mysteries ? », sur The Echinoblog (consulté le ).

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