Accueil🇫🇷Chercher

Maïti Girtanner

Maïti Girtanner (1922-2014) a assuré avoir été une résistante française. Elle s'est fait connaître par la publication d'un reportage et d'un livre sur la souffrance et le pardon.

Maïti Girtanner
une illustration sous licence libre serait bienvenue

Biographie

Marie-Louise, dite Maïti, Girtanner est née à Aarau en Argovie (Suisse) le , fille de Paul Werner Girtanner, de Saint-Gall en Suisse, et de Claire Rougnon, française. D'après ses propres dires et écrits, à trois ans, à la mort de son père, elle vient habiter en région parisienne à Saint-Germain-en-Laye, dans la famille de sa mère. Son grand-père maternel, Paul Rougnon, était musicien, compositeur et professeur au Conservatoire de Paris.

En 1940, son grand-père se retire avec elle, dans une maison familiale près de Poitiers, au bord de la Vienne, où s'arrête la ligne de démarcation. La maison est située rive gauche, en zone occupée, et la rive droite est la zone libre. Elle s'engage dans la Résistance et aide à passer cette ligne de démarcation[1]. Elle est arrêtée, torturée, survit mais conserve des séquelles[2].

En 1984, après 40 ans, un de ses bourreaux réapparaît et veut la rencontrer[3]. N'ayant plus que quelques semaines à vivre, du fait d'un cancer, ce dernier ne peut mourir sereinement sans s'être dénoncé auprès de sa victime encore vivante, regrettant d'avoir massacré des êtres humains sans discernement et sous des ordres intransigeants. Il ne sait comment demander son pardon.

Le , Maïti Girtanner est décédée au Mesnil-le-Roi dans les Yvelines et ses obsèques ont été célébrées le en l'église de Bonnes[4]. Elle était chevalier de la Légion d'honneur.

Doutes

Il est cependant à noter qu'une partie de la propre famille de Maïti Girtanner met en doute ce témoignage. Guillaume Tabard le précise dans Même les bourreaux ont une âme :

« Cette révélation tardive, cinquante ans après les faits, a pu intriguer des observateurs, y compris des proches de l'auteur, voire des membres de sa propre famille étonnés de cette découverte médiatique[5]. »

Œuvres

  • Maïti Girtanner et Guillaume Tabard, Même les bourreaux ont une âme, Paris, Editions de la Loupe, , 233 p. (ISBN 978-2-84868-224-2)
  • Maïti Girtanner, Résistance et Pardon, Vie Chrétienne, , 63 p., chap. 442

Notes et références

  1. Jacques Farisy, La ligne de démarcation dans la Vienne : 1940-1943, Geste éditions, (lire en ligne), p. 120
  2. Annet Sauty de Chalon, « Même les bourreaux ont une âme », Le Figaro, (lire en ligne)
  3. Par Samuel Lieven, « VIDEO Maïti Girtanner, de la Résistance au pardon », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  4. « La petite fourmi de la Résistance n'est plus », La Nouvelle République, (lire en ligne)
  5. MaÏti Girtanner avec Guillaume Tabard, Même les bourreaux ont une âme, CLD éditions, page 8

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.