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Maître de la Glorification de Marie

Le Maître de la Glorification de Marie est un peintre, actif à Cologne autour de 1460-1470/80 ou 1493. Son nom est inconnu, et il porte son nom de convention d'après l'une de ses œuvres.

Glorification de Marie.

Éléments de style

Anne trinitaire avec Christophe, Géréon et Pierre. À l'arrière-plan, vue panoramique sur Cologne.

Ses tableaux se distinguent par le grand soin porté aux détails et à la représentation des espaces[1]. Cette précision dans le détail est particulièrement frappante dans son tableau de la Sainte Anne trinitaire (ou « Anna Selbdritt »), où la vue panoramique de Cologne à l'arrière-plan avec le Siebengebirge est remarquable de précision et de réalisme[2]. Il a probablement aussi été influencé par des maîtres flamands de son époque comme Rogier van der Weyden.

Ses œuvres sont conservées notamment au Wallraf-Richartz Museum.

Œuvres (sélection)

Glorification de Marie
  • Glorification de Marie, vers 1470, 163 Ă— 197 cm huile et tempera sur chĂŞne, Wallraf-Richartz-Museum WRM 0119.
    La vision de Marie suit la description que l'on trouve dans La Légende dorée. La Vierge est assise sur un trône, une couronne soutenue au-dessus de sa tête. À gauche un groupe de vierges est emmené par les saintes Brigitte, Ursule, Barbe, Madeleine et Catherine. À droite, face à Catherine, Jean Baptiste reconnaissable à ses vêtements. Entre Catherine et Jean-Baptiste, l'Agneau mystique avec un calice doré. À la suite de Jean-Baptiste, une foule de dignes vieillards, avec Pierre et Paul, puis Martin en vêtements épiscopaux et Géréon en armure avec une grande croix. Une autre vision, plus petite, est décrite au milieu du tableau, juste au-dessus de la main droite de Jean Baptiste : une femme élégamment vêtue à côté d'un homme agenouillé, son sceptre à ses côtés, et qui montre l'apparition céleste. Il s'agit de la Sibylle de Tibur qui montre la Vierge et l'Enfant à l'empereur Auguste[3].
    Le tableau a été remanié avant 1850 par Ramboux : la partie de la Madone trônante montre des traces rectangulaire d’un réinsertion, car elle a été séparée du reste, au moins passagèrement. On reconnaît aussi quelques traits éclectiques : Marie semble très flamande, le trône est plutôt de style florentin, l’image de Géréon rappelle son portrait dans la cathédrale, et saint Jean ressemble quelque peu à celui du retable de Gand. Les anges sont tout à fait dans le style de Lochner[4]. Provient de l’église Sainte-Brigitte de Cologne[5].
Autres Ĺ“uvres
Adoration des mages. Suermond-Ludwig-Museum

Notes et références

  1. Sven LĂĽken, Die VerkĂĽndigung an Maria im 15. und frĂĽhen 16. Jahrhundert, Vandenhoeck & Ruprecht, , p. 133
  2. FluĂź hinter Gittern, Frankfurter Allgemeine, Recensions, 5 novembre 2002.
  3. Bild der Woche.
  4. Zehnder (1990), p. 405s, 408s.
  5. Notice sur Bildindex der Kunst und Architektur.
  6. Annie Cloulas-Brousseau Sainte Anne Trinitaire. La Sainte Parenté.
(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Meister der Verherrlichung Mariae » (voir la liste des auteurs).

Bibliographie

  • Carl Aldenhoven et Ludwig Scheibler, Geschichte der Kölner Malerschule, vol. 13, Cologne, Bonn,, Publikationen der SociĂ©tĂ© d'histoire rhĂ©nane, (lire en ligne)
  • Thomas Blisniewski, « Kaiser Augustus und die Sibylle von Tibur : ein Bildmotiv des Meisters der Verherrlichung Mariae im Wallraf-Richartz-Museum », Kölner Museums-Bulletin, vol. 3,‎ , p. 13–26
  • Tobias Nagel, « Weihnachtsvision », Bild der Woche, museenkoeln.de, 51. woche - 22 au 28 dĂ©cembre 2008 (consultĂ© le ).
  • Frank GĂĽnter Zehnder, Katalog der Altkölner Malerei, Cologne, Wallraf-Richartz-Museum, coll. « Kataloge des Wallraf-Richartz-Museums, XI », .
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