M'hammed El Guebbas
M'hammed El Guebbas (arabe : محمد الكباص) (1934-1847), est un homme d'État marocain. Il fut de 1913 à 1917, le Grand Vizir de l'empire Chérifien (Maroc)[1] - [2].
M'hammed El Guebbas | |
Fonctions | |
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Grand vizir de l'Empire chérifien | |
– (3 ans, 9 mois et 26 jours) |
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Monarque | Youssef ben Hassan |
Prédécesseur | Mohammed el Mokri |
Successeur | Mohammed el Mokri |
Ministre de la guerre | |
– | |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Fès (Maroc) |
Date de décès | |
Lieu de décès | La Mecque (Arabie Saoudite) |
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Présidents du Conseil de gouvernement du Maroc | |
Biographie
M'hammed El Guebbas est né en 1847 à Fès, au sein d'une famille originaire d'Andalousie, le nom de famille Guebbas étant une arabisation du nom espagnol Copas. D'autre sources donnent une origine beaucoup plus modeste : "La famille de Guebbas , originaire du djebel Zerhoun , était de très modeste extraction ; son père était un simple plâtrier "[3].
Après avoir fait ses études a l'université Al Qaraouiyine, les archives françaises affirment qu'il aurait séjourné à Londres de 1877 a 1880, envoyé par le sultan afin d'étudier le génie civil à l'université d'Oxford. Il sera, à son retour, nommé secrétaire au Grand Vizirat.
Il sera chargé par le sultan Moulay Abdelaziz en 1882 d'une mission ayant pour but l'évacuation d'une compagnie anglaise installée a Tarfaya. Satisfait de sa prestation, le sultan le nommera en 1883 premier secrétaire au ministère de la guerre.
En 1901, il accompagnera le ministre des affaires étrangères a Paris pour traiter la question du Touat et des frontières algériennes. Il fera la même année un voyage en Russie, où il sera reçu en audience par le Tsar Nicolas II.
À la suite des troubles causés par le brigand Mohamed Raisuni, connus comme l'affaire Perdicaris il sera en 1903 nommé Ministre de la Guerre. À la tête d'une armée de 3 000 hommes, il aura un rôle clé dans la pacification et la restauration de l'autorité du sultan dans la région de Tanger[4].
Désormais l'un des hommes forts de l'empire devenu protectorat, il sera nommé Grand Vizir en 1913[1] - [5], succédant ainsi à Mohammed el Mokri. Le Maroc étant désormais sous influence française, sa politique sera alignée sur celle du résident général, Hubert Lyautey. Les dahirs sont d'ailleurs cosignés par le grand Vizir et le résident général a partir de 1913.
M'hammed El Guebbas demandera sa démission pour raisons de santé. Celle-ci sera refusée, et il restera en poste jusqu'en 1918. Mohammed el Mokri lui succédera.
Mort
En 1934, et malgré un grand âge, il entreprend un pèlerinage toujours désiré. Il mourra quelques mois plus tard en terre sainte, à la Mecque.
Décorations
- Grand croix du Ouissam Alaouite
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Deuxième grade de la Croix de Victoria
Notes et références
- Résidence générale de France au Maroc, « Bulletin officiel, Dahir portant sur nomination de sidi Mohamed Guebbas aux fonctions de Grand Vizir », Bulletin officiel, (lire en ligne [PDF])
- Résidence générale de France au Maroc, « Bulletin officiel, Dahir portant sur la démission de Mohamed Guebbas aux fonctions de Grand Vizir », Bulletin officiel, , p. 1 (lire en ligne [PDF])
- Henri de La Martinière, Souvenirs du Maroc, Plon-Nourrit, (lire en ligne)
- « Une du petit journal illustré », Le petit journal illustré, , p. 1 (lire en ligne [html])
- « Installation du grand vizir Mohamed el Guebbas », L'Echo d'Alger : journal républicain du matin, , p. 3 (lire en ligne [PDF])