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M'attrape qui peut !

La M'attrape qui peut ! (Catch-me who can)[1] de Richard Trevithick est une locomotive à vapeur de démonstration, qui fut la première, pendant l'été 1808, à proposer des trajets payants à des passagers.

M'attrape qui peut !
Description de cette image, également commentée ci-après
Dessin de la M'attrape qui peut ! sur le ticket d'accès.
Identification
Type Locomotive Ă  vapeur
Concepteur Richard Trevithick
Constructeur(s) Hazledine & Rastrick
Mise en service 1808
Affectation DĂ©monstration
Caractéristiques techniques
Disposition des essieux Oo + T
Voie Épaulée
Cylindres 1 vertical
Masse totale 8 t
Vitesse maximale 19 km/h
L'attraction de la traction à vapeur. Démonstration de Richard Trevithick à Londres (dessin non contemporain ; la locomotive est représentée à l'envers).

On devait à Richard Trevithick la traction du premier train à vapeur de l'histoire, à Pen-y-Darren en 1804. Mais son invention resta sans débouchés faute de voies capables de supporter une locomotive de 5 tonnes sans suspension.

Soucieux de relancer l'idée de la traction à vapeur, Richard Trevithick envisage un coup publicitaire, en installant à Bloomsbury, juste au sud de l'actuel Euston Square à Londres, une ligne circulaire protégée par une haute palissade. La voie était constituée de plaques à épaulement (c'est la voie et non la roue qui assure le guidage). Pour cette démonstration, il fit construire chez Hazledine et Rastrick (en) à Bridgnorth, une nouvelle locomotive au nom provocateur de Catch me who can (m'attrape qui peut !). Son cylindre[2] est disposé verticalement ; le piston entraîne une traverse guidée par deux glissières verticales et reliée aux deux bielles qui actionnent directement les roues avant. La locomotive, de type 011, tire à une vingtaine de km/h un wagon en bois accueillant des passagers au prix de cinq puis deux shillings[3] la place. L'attraction est proposée du au . Richard Trevithick affirmait que sa machine battrait n'importe quel cheval du royaume sur une course de 24 heures[4].

L'ingénieur cornouaillais ne parvint pas à susciter l'intérêt d'investisseurs pour la construction de lignes de chemin de fer, notamment par manque de voies capables de supporter le poids de ses machines. Il n'en restera pas moins l'inventeur de la locomotive à vapeur, faisant germer l'idée d'une mécanisation des chemins de fer. Il a aussi su trouver des techniques déterminantes comme le soufflage de la vapeur dans la cheminée. L'architecture générale de la M'attrape qui peut ! inspirera les premières locomotives opérationnelles (mais avec deux cylindres).

Il faudra attendre la Salamanca en 1812 pour voir une première application commerciale de transport ferroviaire à vapeur et surtout la maturité technologique de la fusée de Stephenson pour que démarre enfin l'âge d'or du chemin de fer et de la traction à vapeur.

Une réplique (adaptée aux voies actuelles) est en cours de réalisation aux ateliers du Severn Valley Railway (en)[5].

Notes et références

  1. Elle a été nommée ainsi par Mme Guilmard, sœur de Davies Gilbert (« Giddy »), ancien patron et mentor de Richard Trevithick.
  2. Ses dimensions pourraient avoir été de 161.8 mm d'alésage et 781 mm de course à en juger par un moteur de conception comparable réalisé par Trevithick. N.B. les dimensions données par Francis Trevithick dans la biographie de son père proviennent d'une confusion.
  3. The Times du : « RACING STEAM-ENGINE — This surprising engine will commence to exhibit her powers to speed to the public, THIS DAY, at 11 o'clock, and will continue her experiments only a few days. Tickets of admission, 5s. each, may be had at the bar of all coffee-houses in London ; (…) ». Le lendemain, un report à lundi est annoncé « the ground under the Railway, on which it was to run, is too soft and spongy, requiring additional support of timber. ».
  4. Selon The Observer du , Richard Trevithick aurait parié que sa machine parcourrait 240 miles (386 km) en 24 heures ; l'épreuve devait avoir lieu du mercredi à 2 heures au jeudi 2 heures.
  5. THE 1808 FROM BRIDGNORTH.

Liens externes

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