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Mémoire vidéo

Dans un dispositif électronique avec affichage (ordinateur, téléphone mobile, etc.), la mémoire vidéo est un type de mémoire vive rapide destinée au stockage des éléments destinés à être affichés[1]. Elle est habituellement nommée VRAM (Video Random Access Memory). Elle sert à construire l'image qui sera ensuite envoyée à l'écran via le convertisseur numérique-analogique RAMDAC.

La mémoire vidéo, contrairement à la mémoire DRAM utilisée dans la mémoire centrale de l'ordinateur, dispose de deux canaux de transfert qui permettent la lecture et l'écriture des données en un seul cycle d'horloge.

Description

Historiquement, les concepteurs d'ordinateurs ont rapidement demandé à disposer d'une mémoire dédiée pour l'affichage des caractères, et éventuellement des graphiques, séparée de la mémoire générale utilisée pour les calculs et le stockage des programmes. En effet, les ordinateurs disposent de circuits intégrés spécifiques destinés à générer les signaux d'affichage et ces circuits doivent respecter une synchronisation parfaite pour s'accorder avec les balayages des tubes cathodiques.

Pour ce faire, ces circuits doivent accéder aux données dont ils ont besoin à des instants très précis, et ne souffrent pas d'interruptions du processeur central. Ce processeur, lui, peut avoir des tâches qui, d'après lui, ne peuvent pas attendre (accès aux stockages magnétiques, accès au réseau). Afin de permettre au circuit d'affichage d'accéder aux données d'affichage sans entrer en conflit avec le processeur central, on lui a attribué une mémoire dédiée. Cette mémoire contenait initialement uniquement les codes des caractères à afficher. Le processeur central écrivait, avec l'autorisation du processus d'affichage, de nouveaux codes caractères dans la mémoire vidéo. Au prochain rafraîchissement de l'image, le processeur d'affichage affichait ces nouveaux caractères.

Historique

Avec l'apparition des graphiques, la mémoire vidéo a été utilisée pour stocker des caractères, des points, et éventuellement des vecteurs (description d'un trait par son point de départ, son point d'arrivée, sa largeur et sa couleur). L'écriture des points et vecteurs se fait, suivant les architectures, par le processeur central ou le circuit chargé de l'affichage.

En 1983, une mémoire vidéo comptait 1 à 2 Ko.

En 2005, dans les cartes graphiques évoluées, la mémoire vidéo stocke plusieurs images : une image en cours d'affichage, une autre en cours d'écriture (qui pourra être affichée plus tard), des textures, des objets en trois dimensions, etc. Le processeur d'affichage assemble et anime ces différents éléments.

En 2008, une mémoire vidéo de téléphone portable pouvait atteindre plusieurs centaines de kilooctets et la mémoire vidéo d'une carte graphique d'ordinateur de 32 Mo à Go de mémoire.

En 2014, les ordinateurs destinés aux traitements 3D ou au jeu hardcore peuvent compter jusqu'à 12 Go de mémoire vidéo.

Ordinateurs récents

Lorsque deux cartes graphiques sont montées en parallèle, SLI pour NVidia et CrossFire pour ATI, la capacité de la mémoire de chaque carte vidéo ne s'additionne pas, car chaque carte, en fait chaque processeur graphique, gère son propre espace mémoire en utilisant, si besoin, une partie de la mémoire centrale.

De nombreux ordinateurs de bas de gamme n'ont pas de mémoire spécifique pour la vidéo, mais utilisent une partie dédiée de la mémoire vive pour y stocker les images à afficher ce qui réduit la performance globale de l'ordinateur, le processeur ayant à faire l'ensemble des tâches en utilisant la mémoire centrale qui n'a pas été spécialement conçue pour cela.

Notes et références

  1. Mémoire vidéo, sur le site dicofr.com, consulté le 30 avril 2016.

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