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Lynda Tabuya

Lynda Diseru Tabuya[1], née en [2], est une avocate et femme politique fidjienne.

Lynda Tabuya
Illustration.
Lynda Tabuya en 2014
Fonctions
Ministre des Femmes, des Enfants et de la Réduction de la Pauvreté
En fonction depuis le
Premier ministre Sitiveni Rabuka
Gouvernement Rabuka IV
Prédécesseur Mereseini Vuniwaqa
Whip de l'opposition parlementaire
–
Prédécesseur Salote Radrodro
Cheffe du Parti démocrate populaire
–
Députée au Parlement des Fidji
En fonction depuis le
Biographie
Date de naissance
Nationalité fidjienne
Parti politique Parti démocrate populaire (2013-2017)
Parti libéral social-démocrate (2017-2022)
Alliance populaire (depuis 2022)
Enfants cinq[1]
Diplômé de université Bond
université Washington de Saint-Louis
Profession avocate

Biographie

Issue de la communautĂ© autochtone fidjienne, elle grandit dans la pauvretĂ© dans un logement de fortune Ă  Wakanisila, dans la province de Kadavu[3] - [4]. ChrĂ©tienne, elle affirme au journal Fiji Times qu'elle « lit la Bible et prie tous les jours Â»[1]. Une bourse d'Ă©tudes lui permet d'Ă©tudier en Australie[4]. Après une licence de Droit Ă  l'universitĂ© Bond, elle obtient un diplĂ´me Master of Laws de l'universitĂ© Washington de Saint-Louis, aux États-Unis[1]. Elle devient avocate dans son pays natal, et enseigne le droit Ă  l'universitĂ© du Pacifique Sud Ă  Suva. En elle devient prĂ©sidente de la branche locale de Suva du tout nouveau Parti dĂ©mocrate populaire (PDP), parti de centre-gauche issu du mouvement syndical et d'une scission avec le Parti travailliste. Elle est limogĂ©e de l'universitĂ© en , celle-ci ayant dĂ©cidĂ© que son personnel enseignant ne doit pas exercer de responsabilitĂ©s dans un parti politique[5]. Dans les annĂ©es 2010, elle est conjointement prĂ©sidente de Vision Fiji, une organisation non-gouvernementale qui soutient l'alphabĂ©tisation d'enfants en difficultĂ© et issus de milieux dĂ©savantagĂ©s[6] - [7].

Elle se prĂ©sente sans succès aux Ă©lections lĂ©gislatives de 2014 sous les couleurs du PDP. Le parti ne remporte aucun siège, ne recueillant que 3,2 % des voix[8]. En , elle est Ă©lue cheffe du parti[9]. En dĂ©cembre, elle Ă©tablit un accord avec le Parti libĂ©ral social-dĂ©mocrate (Sodelpa), le principal parti d'opposition - conservateur, nationaliste, social-libĂ©ral et dĂ©fendant la suprĂ©matie des intĂ©rĂŞts de la population autochtone. Cet accord prĂ©voit que le PDP ne prĂ©sente de candidats aux Ă©lections de 2018 que sous l'Ă©tiquette du Sodelpa, et ce malgrĂ© « la vaste diffĂ©rence dans les politiques des deux partis Â». Étant retenue comme candidate du Sodelpa, elle dĂ©missionne du PDP[10]. Lynda Tabuya justifie cet accord en faisant valoir qu'il constitue la meilleure manière d'obtenir des Ă©lus au Parlement[11].

En , elle lance une collecte de fonds pour les salariĂ©s de l'aĂ©roport international de Nadi privĂ©s de travail par une grève patronale, contribue Ă  mĂ©diatiser leur lutte, et prend part Ă  leur manifestation Ă  Nadi[4]. En avril, elle estime que les enfants des communautĂ©s rurales autochtones ont un moins bon accès que la moyenne des Ă©lèves Ă  une Ă©ducation de qualitĂ©, mais souligne que rĂ©parer ce dĂ©sĂ©quilibre ne doit pas se faire « aux dĂ©pens de nos frères et sĹ“urs fidjiens d'ascendance indienne Â»[3]. Fin , la Commission Ă©lectorale dissout le PDP, pour n'avoir pas transmis Ă  la commission un acompte de ses avoirs[12].

Elle est l'une des avocats de Sitiveni Rabuka, le chef du Sodelpa, lorsque celui-ci est inculpĂ© pour fraude Ă©lectorale car accusĂ© d'avoir prĂ©sentĂ© une fausse dĂ©claration de patrimoine. Rabuka est reconnu non coupable par la justice le , ce qui lui permet de poursuivre sa campagne Ă©lectorale[13]. Durant sa campagne pour le Sodelpa, Lynda Tabuya accuse le gouvernement de Frank Bainimarama de « ne pays donner la prioritĂ© aux pauvres de ce pays ou aux travailleurs qui continuent Ă  vivre avec F$2,68 l'heure en 2018. Qui peut vivre avec $100 par semaine Â» ? Elle promet qu'un gouvernement Sodelpa augmenterait le salaire minimum Ă  F$ 4 par heure[14]. Elle promet Ă©galement d'ĂŞtre la voix des travailleurs au Parlement[15].

Aux Ă©lections de , elle est Ă©lue dĂ©putĂ©e, sous l'Ă©tiquette du Sodelpa. Elle recueille plus de suffrages, sur le plan national, que tous les candidats sauf quatre (le Premier ministre sortant Frank Bainimarama, Sitiveni Rabuka, le ministre de la Justice Aiyaz Sayed-Khaiyum, et Biman Prasad, le chef du Parti de la fĂ©dĂ©ration nationale). Elle est la femme qui obtient le plus de voix, et devance notamment Ro Teimumu Kepa, ancienne cheffe du Sodelpa[16]. Dans un Ă©ditorial juste après l'Ă©lection, le journal Fiji Sun, plutĂ´t acquis Ă  la cause du gouvernement, Ă©crit qu'elle a « donnĂ© au Sodelpa ce qu'il manquait au parti : une voix pour les femmes, la jeunesse et le libĂ©ralisme Â» (au sens anglophone du terme, c'est-Ă -dire le progressisme et les libertĂ©s individuelles). Le journal estime qu'elle a Ă©galement accru la popularitĂ© du parti en faisant campagne pour les intĂ©rĂŞts des ouvriers, et qu'elle serait une « candidate mĂ©ritante Â» et probable pour prendre un jour la direction du Sodelpa[17].

Le , les députés du Sodelpa la choisissent pour whip de l'opposition parlementaire[18]. Le , elle est également nommée ministre fantôme des Autorités locales, du Logement et de l'Environnement, ainsi qu'assistante au procureur-général fantôme et au ministre fantôme du Travail, de la Productivité et des Relations sociales, dans le cabinet fantôme du chef de l'Opposition parlementaire, Sitiveni Rabuka[19]. Lors de son premier discours au Parlement, elle indiquer vouloir travailler de manière constructive avec le gouvernement pour améliorer la qualité des logements et les services sanitaires (collecte de déchets) dans les communautés pauvres ; mettre en place les infrastructures et les services nécessaires pour que les personnes handicapées puissent plus aisément se déplacer, avoir accès aux bâtiments et aux services publics ; et augmenter le salaire minimum[4].

En , en assistant à un match de l'équipe fidjienne au Tournoi de Hong Kong de rugby à sept, elle porte une robe consistant en un imprimé de la première page du journal Fiji Times, souhaitant attirer l'attention pour défendre la liberté de la presse dans son pays[20] - [21] - [22]. En elle brigue sans succès la direction adjointe du parti Sodelpa[23]. En janvier 2022, elle quitte le parti Sodelpa et rejoint le Parti de l'alliance populaire fondé par Sitiveni Rabuka en vue des élections de décembre 2022[24].

Largement réélue députée, elle est nommée ministre des Femmes, des Enfants et de la Réduction de la Pauvreté dans le gouvernement de coalition tripartite que forme le nouveau Premier ministre Sitiveni Rabuka[25] - [26].

Références

  1. (en) "Lynda making every moment count", The Fiji Times, 11 septembre 2016
  2. (en) "ANALYSIS: Lenora, 49, Lynda, 45 Talking Points In Politics", The Fiji Sun, 5 février 2018
  3. (en) "Tabuya: What Racism Means", The Fiji Sun, 28 avril 2018
  4. (en) "Maiden speech by the Opposition Whip, Lynda Tabuya", The Fiji Times, 30 novembre 2018
  5. (en) "Lynda Remains Positive", The Fiji Sun, 11 mars 2014
  6. (en) "Fiji children's award", gouvernement des Fidji, 18 novembre 2010
  7. (en) "Read to lead-Fiji on the move", Fiji Broadcasting Corporation, 6 juillet 2015
  8. (en) "I Will Stand In 2018 Election: Tabuya", The Fiji Sun, 19 août 2016
  9. (en) "People's Democratic becomes second Fiji political party to appoint a female leader", Australian Broadcasting Corporation, 2 mars 2017
  10. (en) "Tabuya calls for PDP followers to support Sodelpa", Fiji Broadcasting Corporation, 11 décembre 2017
  11. (en) "Fiji political party suspended for 30 days", Radio New Zealand, 28 décembre 2017
  12. (en) "SANEEM DE-REGISTERS PEOPLE’S DEMOCRATIC PARTY", Fiji TV, 1er novembre 2018
  13. (en) "Campaign continues after Rabuka found not guilty", Radio New Zealand, 26 octobre 2018
  14. (en) "Tabuya: Change is already here", The Fiji Times, 4 novembre 2018
  15. (en) "Voice for workers needed in parliament: Tabuya", The Fiji Times, 30 octobre 2018
  16. (en) "FEO concludes results entry, FijiFirst to remain in power", Fiji Broadcasting Corporation, 18 novembre 2018
  17. (en) "EDITORIAL: Lynda Tabuya Strengthens Her Position To Become A Future SODELPA Leader", The Fiji Sun, 16 novembre 2018
  18. (en) "Lynda: I’m Honoured To Be Opposition Whip", Fiji Sun, 22 novembre 2018
  19. (en) "Opposition releases shadow cabinet portfolios", Fiji Broadcasting Corporation, 28 novembre 2018
  20. (en) "One for The Fiji Times – Costume attracts HK 7s attention", Fiji Times, 8 avril 2019
  21. (en) "From Parliament to rugby, national duties continue in the fight for media freedom in Fiji!", Lynda Tabuya sur Twitter, 6 avril 2019
  22. (en) "Lynda Tabuya not flustered", Fiji Sun, 11 avril 2019
  23. (en) "Rabuka's exit from Parliament may spell the beginning of the end for Fiji's SODELPA: Ratuva", Radio New Zealand, 8 décembre 2020
  24. (en) "Tabuya quits Fiji's Sodelpa, joins Rabuka's party", Radio New Zealand, 8 janvier 2022
  25. (en) "Siromi Turaga sworn in as new AG", Fijian Broadcasting Corporation, 24 décembre 2022
  26. (en) "2022 General Election: Fiji’s new Cabinet Ministers and Assistant Ministers", The Fiji Times, 25 décembre 2022
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