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Lustige Blätter

Lustige Blätter est un hebdomadaire satirique illustré berlinois[1], fondé en 1886 et suspendu en 1944[2].

Lustige Blätter
Image illustrative de l’article Lustige Blätter
Couverture sur la Triple Alliance (1908).

Pays Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Langue allemand
Périodicité hebdomadaire
Format 24 x 32 cm
Genre satirique
Date de fondation 1886
Date du dernier numéro 1944
Éditeur Otto Eysler
Ville d’édition Berlin

OCLC 10656989

Histoire

Lustige Blätter signifie en français « les feuilles amusantes » ; son sous-titre est « schönstes buntes Witzblatt Deutschlands » (« les meilleures bandes dessinĂ©es d'Allemagne »)[3]. L'Ă©crivain et journaliste Alexander Moszkowski (1851-1934) s'associe Ă  deux confrères, Julius Stettenheim (en) (1831-1919) et Otto Eysler, par ailleurs Ă©diteur, et tous trois fondent Ă  Hambourg dans les premiers mois de 1886 un supplĂ©ment illustrĂ© ; en 1887, le magazine s'installe Ă  Berlin, et fut insĂ©rĂ© gratuitement dans le Berliner Börsen-Courier, tirĂ© Ă  20 000 exemplaires. Stettenheim et Moszkowski avaient auparavant travaillĂ© au Berliner Wespen.

Selon Marie-Anne Matard-Bonucci, « c'est lui qui popularise, en Allemagne, le grand format et les pages titre en couleurs ». Il eut comme éditeur Otto Eysler et comme rédacteur en chef Alexander Moszkowski[4].

Avec Simplicissimus, il est à partir des années 1896-1900, la principale source en Allemagne de dessins satiriques, comme le remarquent déjà, à cette époque, de nombreux observateurs français, tels John Grand-Carteret, qui reproduisent pour leurs lecteurs des images tirées du Lustige Blätter[5].

Il s'adapta au Troisième Reich en ne publiant pas de caricatures, même amicales, des dirigeants nazis, se concentrant sur les pays étrangers et les Juifs[6].

Illustrateurs

Parmi les nombreux artistes qui contribuèrent à ce magazine, on peut citer, Franz von Bayros, Lyonel Feininger, Ernst Heilemann, Fritz Koch-Gotha (de), Thomas Theodor Heine, Friedrich Heubner (de), Karl Holtz (de), Walter Trier, Brunon Gęstwicki (de), Lieselotte Friedlaender, Kurt Heiligenstaedt (de), Gino von Finetti (de), Ludwig Manzel, Ernst Heilemann, Paul Simmel (de), Georg Mühlen-Schulte (de), Julius Klinger, Franz Albert Jüttner, Démétrios Galanis, Ernst Stern, Eduard Thöny, Brynolf Wennerberg (de), Theo Zasche (de) et Heinrich Zille[7].

Bibliographie

  • Randall Bytwerk, Bending Spines: The Propagandas of Nazi Germany and the German Democratic Republic, East Lansing, Michigan State University Press, 2004.
  • ÉvanghĂ©lia Stead et HĂ©lène VĂ©drine (s./dir.), L’Europe des revues (1880-1920). Estampes, photographies, illustrations[8], Paris, Presses de l'universitĂ© Paris-Sorbonne, 2008, (ISBN 9782840505921).

Notes et références

  1. « Lustige Blätter (1885-1945) », notice sur kaskapointe.fr, en ligne.
  2. « La Grande Guerre 1914 1918 à travers les revues d'époque », sur pagesperso-orange.fr, en ligne.
  3. Heidelberg University Library (en) : Notice du catalogue de l'Université d'Heidelberg, en ligne.
  4. Marie-Anne Matard-Bonucci, Antisémythes, l'image des Juifs entre culture et politique (1848-1939), Nouveau Monde éditions — extrait en ligne.
  5. Exemples d'images reproduites en France avant 1914, moteur de recherche sur le site Gallica, BNF.
  6. German Propaganda Archive : exemples de couvertures en ligne (1940-1944), pages personnelles de Randall Bytwerk — cf. bibliographie
  7. Liste partielle sur elke-rehder.de, en ligne.
  8. Notice du catalogue des PUPS, en ligne.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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