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Luisa Carvajal y Mendoza

Luisa Carvajal et Mendoza (anciennement Doña Luisa de Carvajal y Mendoza), nĂ©e le et morte le [1] - [2] - [3], est surtout connue pour sa poĂ©sie religieuse mystique ainsi que pour sa lutte pour diffuser le Catholicisme Ă  travers l'Angleterre, en prĂȘchant contre l'Anglicanisme. Elle est emprisonnĂ©e Ă  deux reprises, une fois en 1608 et une autre fois en 1613 pour ses activitĂ©s de prosĂ©lytisme catholique en Angleterre. Bien que la cause de sa mort la rende inĂ©ligible pour ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une martyre, elle fait vƓu de martyre en 1598.

Luisa de Carvajal y Mendoza
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
SĂ©pulture
Real Monasterio de la EncarnaciĂłn (d)
Nom de naissance
Luisa Carvajal y Mendoza
Activités
Autres informations
Étape de canonisation
Genre artistique

Jeunesse

Carvajal y Mendoza naßt à Jaraicejo en Espagne dans une famille riche et de lignée royale. Son pÚre est Francisco de Carvajal, dont le pÚre est un théologien respecté et enthousiaste de l'ordre des Jésuites[4]. La mÚre de Carvajal est Maria de Mendoza, descendante d'une des familles les plus reconnues en Espagne[5]. Cependant, à l'ùge de six ans, ses deux parents meurent de maladie et elle est placée sous la garde de sa tante Maria Chacon, qui est gouvernante à Madrid [6] - [2]. Elle vit chez sa tante jusqu'à l'ùge de dix ans.

Quand sa tante meurt, Carvajal part pour Pampelune, oĂč elle est prise en charge par son oncle Francisco Hurtado, diplomate reconnu et Premier Marquis d'AlmazĂĄn. Cependant, sous sa garde, elle se sent comme dans une prison. Dans l'une des lettres que Carvajal Ă©crit, elle dĂ©peint de façon frappante les pratiques pĂ©nitentielles auxquelles elle a Ă©tĂ© soumise.

Carvajal frĂ©quente une universitĂ© privĂ©e oĂč elle Ă©tudie la littĂ©rature et la thĂ©ologie[7]

AprĂšs la mort de son oncle en 1592, Carvajal suggĂšre dans ses Ă©crits que cela lui donne un sentiment de libertĂ© en ce sens qu'elle peut maintenant vivre pleinement pour le Christ comme elle le souhaitait[8]. À une Ă©poque oĂč les femmes se mariaient ou allaient dans des couvents pour devenir religieuses, elle choisit de ne suivre aucune de ces voies[9] - [10]. Bien qu'elle connaisse la religion, ce n'est que plus tard qu'elle est prĂȘte Ă  donner sa vie pour cela.

Rencontre avec la foi

VƓux religieux

Entre 1593 et 1598, Carvajal prononce une sĂ©rie de vƓux religieux. Il s'agit notamment des vƓux de pauvretĂ©, de chastetĂ©, d'obĂ©issance et de perfection spirituelle[11].

VƓu de pauvretĂ©

Bien qu'elle grandit dans une maison d'Ă©lite et aristocratique, elle refuse ces privilĂšges et vit plutĂŽt une vie humble axĂ©e sur la spiritualitĂ©. AprĂšs la mort de son oncle en 1592, elle engage une bataille juridique avec son frĂšre sur leur hĂ©ritage. Elle obtient sa dot et dĂ©cide de façon controversĂ©e de donner l'argent aux prĂȘtres jĂ©suites. Carvajal rejette sa noblesse et commence Ă  s'Ă©loigner des membres de sa famille lorsqu'elle commence Ă  abandonner ses coutumes royales[12]. Les membres de sa famille lui reprochent souvent de s'associer avec les pauvres[13] - [11]. Carvajal se lance dans des inversions sociales allant jusqu'Ă  se mettre sous l'obĂ©issance des autres femmes, cuisiner, jeĂ»ner et mĂȘme supplier pour la nourriture[11].

Vie Ă  Londres

Le motif de dĂ©mĂ©nagement de Carvajal pour l'Angleterre est dans le seul but de convertir les anglicans au catholicisme et elle est prĂȘte Ă  mourir comme une martyre pour cette cause. Cela se rĂ©alise lorsque, le , Carvajal se rend de Valladolid Ă  Londres.

Carvajal travaille Ă  Londres comme professeure et missionnaire. On l'appelle souvent comme un « PrĂȘtre romain vĂȘtu de vĂȘtements fĂ©minins »[15]. Elle est une cheffe de file dans le service caritatif aux pauvres, notamment en prenant soin des malades et en aidant les prostituĂ©es Ă  obtenir une vie meilleure en Angleterre. Elle frĂ©quente les prisons oĂč elle rend visite aux prĂȘtres emprisonnĂ©s pour les encourager Ă  continuer Ă  lutter pour la cause catholique. Elle obtiendrait aussi de l'argent par l'aiguilletage[16] pour donner aux pauvres et distribuer la littĂ©rature catholique en Angleterre et Ă  l'Ă©tranger.

Emprisonnements

PremiÚre incarcération

Le premier emprisonnement de Carvajal a lieu en . Alors qu'elle est à Cheapside, elle commence à faire beaucoup de prosélytisme sur les vertus du catholicisme[17]. Dans une rue, elle commence à discuter avec des citoyens qui défendent le catholicisme comme la vraie religion. Cela conduit à son arrestation et celle de deux de ses amis. Carvajal reste emprisonnée pendant quatre jours. Elle peut obtenir sa libération avec l'aide de l'ambassadeur espagnol Pedro de Zuñiga, avec qui elle s'est installée à l'ambassade d'Espagne à son arrivée en Angleterre[18], mais Zuñiga l'a supplie de quitter Londres pour retourner en Espagne, ce qu'elle refuse[19].

Seconde incarcération

La deuxiĂšme incarcĂ©ration de Carvajal se produit le , lorsque des shĂ©rifs reçoivent l'ordre de George Abbot, archevĂȘque de Canterbury, d'entrer chez elle par effraction et de l'arrĂȘter parce qu'elle aurait l'intention d'ouvrir un couvent[20], ce qui est contraire au droit anglais car les femmes ne peuvent se rĂ©unir pour des motifs religieux[21], crĂ©ant ainsi un conflit diplomatique car le roi veut prĂ©server la paix avec l'Espagne. Une fois de plus, l'ambassadeur d'Espagne, cette fois Diego Sarmiento de Acuña, rĂ©ussi Ă  la faire libĂ©rer aprĂšs trois jours de dĂ©tention. Cette fois, cependant, elle est contrainte de quitter l'Angleterre. Sarmiento obtient sa garde et ne l'expulse pas immĂ©diatement en Espagne; elle reste Ă  l'ambassade d'Espagne[22]. Peu aprĂšs sa sortie de prison, Carvajal meurt d'une maladie bronchique.

Mort et héritage

Peu de temps aprÚs avoir été libérée de sa deuxiÚme incarcération, Carvajal contracte une maladie bronchique qui la tue à son quarante-huitiÚme anniversaire, en 1614[23]. Elle meurt à Londres, en Angleterre, à l'ambassade d'Espagne.

ImmĂ©diatement aprĂšs sa mort, des amis et des prĂȘtres comme Ines de la Asuncion[2] commencent Ă  faire circuler l'histoire de sa vie dans toute l'Europe dans l'espoir d'entamer le processus de bĂ©atification de Carvajal[24], mais il y a beaucoup de controverse sur sa mort. Comme Carvajal est morte d'une maladie respiratoire, ce qui signifie qu'elle n'est directement assassinĂ©e pour sa foi, cela la disqualifie d'ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une martyre.

AprĂšs que Carvajal eut fait vƓu de pauvretĂ©, elle dĂ©clara qu'elle voulait que ses restes reposent dans une Ă©glise ou un collĂšge jĂ©suite, mais son testament n'a pas Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© car ses dĂ©sirs n'ont pas Ă©tĂ© exaucĂ©s car les jĂ©suites ne l'ont pas honorĂ©e[25] - [23]. L'ambassadeur espagnol Diego Sarmiento de Acuña, Ă  qui le roi Philippe III a demandĂ© de l'envoyer Ă  Madrid oĂč ils reposent encore au MonastĂšre de l'Incarnation.

Iberia Airbus A340-313X Ă  Mexico, du nom de Carvajal en 1990.

L'Airbus A340-313X ibérique situé à Mexico a été baptisé Carvajal y Mendoza en 1990[26].

Notes et références

  1. Carvajal y Mendoza 2014, p. 1.
  2. Rhodes 2000, p. 1.
  3. Wiesner 2008, p. 226.
  4. Carvajal y Mendoza 2014, p. 18.
  5. Carvajal y Mendoza 2014, p. 17.
  6. Rhodes 1998, p. 890.
  7. Rees 2010, p. 271.
  8. Rhodes 2000, p. 6.
  9. Carvajal y Mendoza 2014, p. 2.
  10. Wiesner 2008, p. 209.
  11. Rhodes 1998, p. 887-911.
  12. Rhodes 2000, p. 7.
  13. Cruz, Anne J. “Words Made Flesh: Luisa De Carvajal’s Eucharistic Poetry.” Studies on Women's Poetry of the Golden Age: Tras El Espejo La Musa Escribe, edited by Julián Olivares, NED - New edition ed., Boydell and Brewer, Woodbridge, Suffolk; Rochester, NY, 2009, pp. 256. JSTOR, www.jstor.org/stable/10.7722/j.ctt9qdq3t.17
  14. Carvajal y Mendoza 2014, p. 68.
  15. Carvajal y Mendoza 2014, p. 71.
  16. Rhodes 2000, p. 20.
  17. Rhodes 2000, p. 26.
  18. Carvajal y Mendoza 2014, p. 70.
  19. Carvajal y Mendoza 2014, p. 76.
  20. Carvajal y Mendoza 2014, p. 90.
  21. Wiesner 2008, p. 217.
  22. Rhodes 2000, p. 28.
  23. Rhodes 2000, p. 29.
  24. Carvajal y Mendoza 2014, p. 92.
  25. https://cvc.cervantes.es/literatura/aih/pdf/11/aih_11_2_012.pdf; 104.
  26. https://www.jetphotos.com/showphotos.php?view=true&keywords-type=reg&keywords=EC-HQN&sort-order=0&search-type=Advanced&keywords-contain=0&page=2

Annexes

Bibliographie

  • Canteli, MarĂ­a J. Pando. “TENTANDO VADOS: The Martyrdom Politics of Luisa De Carvajal y Mendoza.” Journal for Early Modern Cultural Studies, vol. 10, no. 1, 2010, pp. 117–141. JSTOR, JSTOR, www.jstor.org/stable/23267355.
  • (en) Luisa de Carvajal y Mendoza (trad. Anne J. Cruz), The Life and Writings of Luisa de Carvajal y Mendoza: Autobiography, Poetry, Correspondence, vol. 29, Toronto, .
  • Cruz, Anne J. “Words Made Flesh: Luisa De Carvajal’s Eucharistic Poetry.” Studies on Women's Poetry of the Golden Age: Tras El Espejo La Musa Escribe, edited by JuliĂĄn Olivares, NED - New edition ed., Boydell and Brewer, Woodbridge, Suffolk; Rochester, NY, 2009, pp. 255–269. JSTOR, www.jstor.org/stable/10.7722/j.ctt9qdq3t.17.
  • G. Allen; Letters of Luisa de Carvajal y Mendoza, ed. Glyn Redworth and Christopher J. Henstock, The English Historical Review, Volume 129, Issue 536, 1 February 2014, Pages 203–204, https://doi.org/10.1093/ehr/cet339
  • Holloway, Anne. “‘Con La Pastoril Zamarra Cubierta’: The Spiritual Poetry of Luisa De Carvajal y Mendoza.” The Potency of Pastoral in the Hispanic Baroque, NED - New edition ed., Boydell and Brewer, Woodbridge, Suffolk, UK; Rochester NY, USA, 2017, pp. 75–120. JSTOR, www.jstor.org/stable/10.7722/j.ctt1kgqstf.6.
  • (en) Owen Rees, « Luisa De Carvajal y Mendoza and Music in an English Catholic House in 1605 », dans mma Hornby et David Maw, Essays on the History of English Music in Honour of John Caldwell: Sources, Style, Performance, Historiography, New edition ed., Boydell and Brewer,, (www.jstor.org/stable/10.7722/j.ctt9qdhjd.20).
  • Elizabeth Rhodes, « Luisa De Carvajal's Counter-Reformation Journey to Selfhood (1566-1614) », Renaissance Quarterly, vol. 51, no 3,‎ , p.887–911 (www.jstor.org/stable/2901749).
  • (en) Elizabeth Rhodes, This tight Embrace, Milwaukee, Marquette University, coll. « Reformation texts with translation (1350-1650)., », .
  • Warren, Nancy Bradley. The Embodied Word: Female Spiritualities, Contested Orthodoxies, and English Religious Cultures, 1350-1700. Reformations. Notre Dame, Ind.: University of Notre Dame Press, 2010. https://ebookcentral.proquest.com/lib/ucm/detail.action?docid=3571202.
  • (en) Merry E. Wiesner, Women and Gender in Early Modern Europe, vol. 41, Cambridge, Cambridge University Press, coll. « New Approaches to European History », .
  • Magdalena de San Jeronimo: Apuntes sobre un tratado carcelario femenino del siglo XVII: "La galera", escrito por sor Magdalena de San JerĂłnimo / Cecilia Lagunas

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