Luc René Charles Achard de Bonvouloir
Luc René Charles Achard comte de Bonvouloir, né à Passais, dans l'élection de Domfront le et mort au Dézert dans la Manche[1] le , est un homme politique français, député de la noblesse pour le bailliage de Coutances lors des États généraux de 1789.
Luc René Charles Achard de Bonvouloir | ||
Fonctions | ||
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Député : - aux États généraux de 1789 - à l’Assemblée constituante de 1789 | ||
Groupe politique | Noblesse | |
Biographie | ||
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Passais | |
Date de décès | ||
Lieu de décès | Le Dézert | |
RĂ©sidence | Bailliage du Cotentin, Normandie | |
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Biographie
Issu d'une vieille famille noble française, il est d'abord page de Louis XV puis capitaine de cavalerie, nommé chevalier de l'ordre de Saint-Louis[2].
Il épouse le , à Condé sur Sarthe, Marie Anne Jeanne de Saint Denis de Vervaine, née à Chandernagor aux Indes en 1753.
Seigneur du Perthuis-Achard et du Dézert, il est, en 1787, député de la noblesse aux assemblées de la moyenne Normandie. Il est ensuite envoyé par les nobles du bailliage de Coutances aux états généraux convoqués par Louis XVI en 1789, où il défend fermement les privilèges de son ordre et s'oppose le à la double représentation du Tiers état, en refusant de siéger jusqu'au suivant, avec l'accord de ses commettants.
Comme membre de l'Assemblée constituante, il propose l'ouverture du droit de prêt à tous, idée reprise par Pétion et votée. Il refuse l'abandon des différences de droits dans les provinces au nom des coutumes locales, et s'oppose ainsi en vain à l'égalité des partages lors des successions, au nom de la coutume de Normandie.
Après la dissolution de la Constituante, il émigre pour ne rentrer qu'en 1801, où il se retire sur ses terres normandes, s'attachant à l'agronomie.
Famille
Famille très ancienne du Poitou et de Normandie, divisée en trois branches : Achard de Bonvouloir, de la Vente et de Leluardière. L'aîné des Achard a le droit de conduire l'évêque d'Angoulême pour avoir sauvé la ville des infidèles attirés par Eude duc d'Angoulême[3]. Les Achard ont aussi livré bataille contre les Sarrasins, une croix commémorait cette bataille où il était inscrit « Les Achard, les Tison, les Voisin du pays ont chassé les Sarrazins »[4]. Compagnon d'arme de Guillaume le Conquérant durant la bataille de Hastings.
- Cri de guerre: Hache Achard.
- Devise : Bonvouloir et loyauté.
- Armes : D'azur, au lion d'argent, armé et lampassé de gueules, à deux fasces alésées du troisième, brochant sur le tout
- tour de Bonvouloir (Juvigny-sous-Andaine)
- Alliance avec la famille Gouhier en Normandie.
Son frère, Julien Alexandre Achard de Bonvouloir (1749-1783), est un émissaire secret de la France auprès du congrès de Philadelphie avant l'Indépendance américaine[5].
Notes et références
- Le Dictionnaire des parlementaires français de Adolphe Robert et Gaston Cougny donne comme lieu de décès Condé-sur-Sarthe mais son décès n'y figure pas dans les registres d'état civil de 1827.
- Saint-Allais, Nobiliaire universel de France, t. 21 suppl., Paris, 1877, p. 30.
- François-Alexandre Aubert de La Chenaye des Bois, Dictionnaire de la noblesse de France : contenant les Généalogies, l’Histoire & la Chronologie des Familles nobles de la France, l’explication de leurs Armes et l’état des grandes Terres du Royaume, possédées à titre de Principautés, Duchés Marquisats, Comtés, Vicomtés, Baronies, &c, par création héritages, alliances, donations, substitutions, mutations, achats ou autrement., t. 1er, Paris, Schlesinger, , 995 p. (lire en ligne), p. 65.
- Émile Souvestre, La Mosïque de l’Ouest et du centre, Le Mans, Adolphe Lanier, , 384 p. (lire en ligne), p. 40.
- Charly Guilmard, « Achard de Bonvouloir », Revue généalogique normande, no 110,‎ , p. 69 (ISSN 0294-7382).