Loup de Chalon-sur-Saône
Saint Loup ou Saint Leu est un évêque de Chalon-sur-Saône, né à Boyer à la fin du VIe siècle[1] et mort dans les années 610[2].
Saint Loup | |
Statue de saint Loup, fontaine Saint-Loup de Boyer. | |
Saint | |
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Naissance | Fin du VIe siècle Boyer (Saône-et-Loire) |
Décès | Années 610 |
Canonisation | 877 par Jean VIII |
Vénéré par | Église catholique romaine |
Fête | 27 janvier |
Biographie
Son père est un riche seigneur qui possède les terres de Boyer ainsi que d'autres dans les environs[2].
Il est évêque de Chalon-sur-Saône de 601 à 602[3]. Très charitable, il fit don de ses terres à l’église cathédrale Saint-Vincent et le chapitre des villages d’Alleriot, de Damerey et de Montagny (dans le canton de Saint-Martin-en-Bresse). Il rendait également visite aux prisonniers et demandait leur grâce auprès des juges. Attaché à l'éducation des ecclésiastiques, il établit une école pour leur enseigner la Sainte écriture[2].
En il reçut, comme plusieurs évêques de Gaule, une lettre du pape Grégoire le Grand à propos des moines qu’il envoyait en Angleterre auprès d'Augustin de Cantorbéry[1].
Il fut canonisé par le pape Jean VIII en 877[2], et repose dans la cathédrale Saint-Vincent de Chalon-sur-Saône.
Miracles
On lui attribue les miracles suivants:
- Avoir fait jaillir l'eau, en période de sècheresse, en plantant son bâton dans la terre à l'emplacement de l'actuelle source saint-Loup de Boyer. La source étant par la suite considérée comme miraculeuse pour guérir fièvre et douleurs[1].
- Lors d'un incendie à Chalon-sur-Saône, il se précipite sur les flammes et le feu s'éteint[1].
- Dans son cercueil, fit ouvrir miraculeusement les portes d’une prison quand il passa devant[2].
Reliques et hommages
La commune de Saint-Loup-de-Varennes a été ainsi nommée en son hommage, l'église lui est dédiée, et abrite des reliques et un tableau ou il éteint un incendie à Chalon-sur-Saône[4].
Il est le saint patron de l'église de Boyer, où une relique (fragment d'humérus) est conservée[3].
Il est fêté le , le jour de sa mort. Un pèlerinage avait autrefois lieu à la fontaine Saint-Loup de Boyer en cette date[5].
Au musée Denon de Chalon-sur-Saône est conservée une crosse d'évêque du VIIe siècle, mêlant ivoire et bronze, que la tradition attribue à saint Loup (classée MH en 1898)[6].
Bibliographie
- André Bailly, « Saint Loup, évêque et patron de Chalon-sur-Saône », article paru dans Mélanges d'histoire et d'archéologie offerts au professeur Kenneth John Conant par l'association Splendide Bourgogne, Éditions Bourgogne-Rhône-Alpes, Mâcon, 1977, p. 69-80.
Voir aussi
Notes et références
- Saint Loup de Boyer sur http://abbaye-veniere.fr, consulté le
- Loup de Chalon sur http://www.martyretsaint.com/, consulté le .
- [PDF]Église Saint-Loup de Boyer sur http://www.pastourisme71.com, consulté le
- Église Saint-Loup-de-Varennes sur http://www.eglisedefrance.com, consulté le .
- La fontaine Saint-Loup de Boyer, Le Journal de Saône-et-Loire, .
- Crosse qui fut volée le avec d'autres éléments d'orfèvrerie du trésor de l'ancienne cathédrale Saint-Vincent de Chalon mais qui fut retrouvée en à Varsovie et restituée à la France le . Source : notice de Juliette Barbarin consacrée à la crosse épiscopale dite « de saint Loup » du musée Denon publiée dans Du calice à la locomotive : objets de Saône-et-Loire, Éditions Lieux Dits, Lyon, 2021 (ISBN 9782362191862).