Accueil🇫🇷Chercher

Louis de Silvestre

Louis de Silvestre est un peintre d’histoire et portraitiste français, né le à Sceaux, mort à Paris aux galeries du Louvre le et inhumé le en l'église Saint-Germain-l'Auxerrois[1].

Louis de Silvestre
Portrait de Louis de Silvestre, 1753, par Maurice Quentin de La Tour, musée Antoine Lécuyer, Saint-Quentin.
Fonction
Peintre de cour
Auguste II de Pologne
Ă  partir de
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  84 ans)
Paris
Formation
Activités
Père
Mère
Fratrie
Charles-François Silvestre (d)
Louis Silvestre (d)
Conjoint
Marie Catherine de Silvestre (en)
Enfant
Autres informations
A travaillé pour
Maîtres
Genres artistiques
Ĺ’uvres principales
Portrait de Marie-Josèphe, femme du roi de Pologne Auguste II, figure jusqu’aux genoux (d), Portrait d’Auguste III, roi de Pologne (d)

Biographie

Troisième fils du graveur Israël Silvestre et d'Henriette Sélincart, Louis de Silvestre appartient à une famille dont les membres se transmirent le titre de maîtres de dessin des enfants de France. Charles Le Brun et Bon Boullogne avaient déjà fait un bon peintre de Louis, lorsqu’il part, afin d’y terminer ses études, pour Rome, où il est très bien accueilli par Carlo Maratta, dont la manière a eu beaucoup d’influence sur Silvestre, qui, à partir de ce moment, s’adonne exclusivement au style italien.

Après son retour à Paris, Silvestre entre à l’Académie royale, en 1702, et est nommé professeur en 1706. Les principales œuvres qu’il exécute à cette époque sont : Saint Pierre guérissant le paralytique à la porte du temple, may de Notre-Dame de Paris de 1703, et le Portrait de Louis XV, peint en 1715.

Le prince électoral de Saxe, ensuite roi de Pologne, étant venu en France, le rencontre et lui propose de passer en Saxe, au service du roi Auguste II, son père. Silvestre accepte l’offre, obtient de Louis XV, le , d’aller à la cour du roi de Pologne, et part pour Dresde, où il est déjà en 1718. Auguste II et Auguste III, électeurs de Saxe et rois de Pologne, sont très admirateurs du talent de leur premier peintre et lui prodiguèrent, dans l’espace de trente ans, tous les honneurs : il est nommé premier peintre de la cour, puis directeur de l’Académie de Dresde, en 1727. En 1741, Auguste III anoblit Louis de Silestre et étend même cette faveur à son neveu Nicolas Charles de Silvestre (1699-1767)[2] - [3], maître à dessiner en titre du Dauphin et des Enfants de France.

Pendant ce temps, Silvestre exécute soit à Dresde, soit à Varsovie, de nombreux ouvrages, à fresque ou à l’huile, travaux auxquels un grand atelier et sa femme, Marie-Catherine Hérault, prennent part. Il exécute les portraits du roi et de la reine, ainsi que ceux d’une foule de grands personnages. Il peint des œuvres importantes dans le château de la Résidence de Dresde, par exemple des sujets tirés du Nouveau et Ancien Testament ou des Métamorphoses d’Ovide, un plafond dans les chambres de parade du château de la Résidence de Dresde et plusieurs autres plafonds dans le Zwinger.

Durant son séjour à la cour de Dresde, Louis de Silvestre est estimé tant pour ses talents que pour sa personnalité, et il se fait des amis distingués. Le grand nombre d’ouvrages qu'il produit, les libéralités de ses maîtres lui assurent une fortune considérable, et, lorsqu’il se voit en état de vivre sans le secours de son travail[4], il demande sa retraite, et, l’ayant obtenue, revient en France. En 1752, il est nommé directeur de l’Académie de Paris. Il meurt au palais du Louvre.

« Quant à l’art, dit Mariette, ce n’étoit pas un peintre sans mérite ; mais sa manière n’avoit rien de neuf ni de trop piquant ; on ne voyoit guère en lui qu’un bon disciple de Bon Boulogne. »

Silvestre a formé en Saxe plusieurs élèves, entre autres Johann Eleazar Schenau, peintre, qui devint plus tard directeur de l’Académie et directeur de la manufacture de porcelaine de Meissen.

Ĺ’uvres

  • MusĂ©e des Beaux-Arts d'Arras : Saint Pierre guĂ©rissant le paralytique Ă  la porte du temple, may de Notre-Dame de Paris de 1703.
  • MusĂ©e du Louvre, Paris :
    • Arion jouant de la lyre ;
    • Saint Benoit ressuscite un enfant ;
    • L’Entrevue de Neuhaus.
  • MusĂ©e national des châteaux de Versailles et de Trianon :
    • La Cène (1710 pour la Chapelle royale) ;
    • Louis XIV reçoit Ă  Fontainebleau le prince Ă©lecteur de Saxe. .
  • Saint Joseph et l'enfant JĂ©sus (1749 pour Marie-Josèphe de Saxe)[5]
  • La Mort d’Adonis, Dijon, musĂ©e Magnin
  • La Toilette de PsychĂ©, château de Versailles[5]
  • Entrevue de l’impĂ©ratrice AmĂ©lie, veuve de l’empereur Joseph Ier, avec son gendre Auguste III, roi de Pologne, et sa famille, Ă  Neuhaus, en BohĂŞme, le , avec une infinitĂ© de portraits de personnages du temps, dĂ©truit.
  • Vertumne et Pomone, château de la RĂ©sidence de Dresde
  • Galerie de Dresde :
    • Portrait de la femme d’Auguste III, en princesse Ă©lectorale ;
    • Hercule poursuit Nessus, qui s’enfuit avec DĂ©janire ;
    • Auguste II, roi de Pologne, donnant la main Ă  FrĂ©dĂ©ric-Guillaume Ier ;
    • Portrait de Georges, fils de la princesse Lubomirska, plus tard princesse de Teschen, appelĂ© le chevalier de Saxe ;
    • Portrait du comte Kosel, fils de la baronne de Hoymb. GravĂ© par Tardieu ;
    • Portrait du comte Rudoffsky, gĂ©nĂ©ral en chef de l’armĂ©e saxonne ;
    • Portrait du gĂ©nĂ©ral comtĂ© Gastelli ;
    • Portrait d’Antoine Rosdraziewsky, rĂ©fĂ©rendaire de la couronne de Pologne, fragment ;
    • Portrait du gĂ©nĂ©ral comte de KĹ“nigseck ;
    • Portrait d’Auguste II, roi de Pologne ;
    • Le mĂŞme Ă  cheval ;
    • Portrait d’Auguste III, roi de Pologne.
  • Portrait d’Auguste III, roi de Pologne, palais royal de Varsovie.
  • Galerie de M. Von MarrĂ©es, Berlin :
    • Portrait de Marie-Josèphe, femme du roi de Pologne Auguste II, figure jusqu’aux genoux, gravĂ© par Schmidt ;
    • Un cavalier de la cour d’Auguste II, en masque avec une cornemuse (probablement un comte de Lynar).
  • MusĂ©e de l’Ermitage, Saint-PĂ©tersbourg :
    • AllĂ©gorie sur l’éducation d’un prince de Saxe ;
    • AllĂ©gorie sur la naissance d’un prince de la maison de Saxe.
  • MusĂ©e des beaux-arts de Brest[6] : MoĂŻse sauvĂ© des eaux, 1708, huile sur toile, 148 x 111 cm.

Notes et références

  1. Henri Herluison, Actes d'état-civil d'artistes français, peintres, graveurs, architectes, etc., extraits des registres de l'Hôtel-de-Ville de Paris, détruits dans l'incendie du 24 mai 1871, Paris, J. Baur libraire, , 483 p. (lire en ligne), p. 410-411
  2. Fils de Charles François Silvestre, décédé en 1738, frère aîné de Louis.
  3. Lettres de noblesse du 10 juillet 1741, rédigés en allemand (voir en ligne).
  4. Il perdit, en revanche, toute sa fortune pendant la guerre de Sept Ans.
  5. Xavier Salmon, « Louis de Silvestre un français à la cour de Dresde », L’Objet d’Art, no 317,‎ , p. 17
  6. Renaissance du Musée de Brest, acquisitions récentes : [exposition], Musée du Louvre, Aile de Flore, Département des Peintures, 25 octobre 1974-27 janvier 1975, Paris, , 80 p.

Annexes

Bibliographie

  • A. de Champeaux, De la peinture dĂ©corative, Paris, Henri Laurens, 1890, p. 227.
  • Louis-Étienne Dussieux, Les Artistes français Ă  l’étranger, Paris, Lyon, Jacques Lecoffre, 1876, p. 227.
  • Roger-Armand Weigert, Documents inĂ©dits sur Louis de Silvestre (1675-1760), dans Revue de l'art français ancien et moderne, 1931-1932, tome 17, p. 361-402 (lire en ligne)
  • Roger-Armand Weigert, Catalogue de son Ĺ“uvre, dans Revue de l'art français ancien et moderne, 1931-1932, tome 17, p. 403-488 (lire en ligne)
  • Harald Marx: Louis de Silvestre. Die Gemälde in der Dresdener Gemäldegalerie, Dresden 1975.
  • Xavier Salmon: Louis de Silvestre (1675-1760). Un peintre français Ă  la Cour de Dresde, exposition au MusĂ©e National des Châteaux de Versailles et de Trianon Versailles, Versailles 1997
  • Dorota Ewa Olczak: Louis de Silvestre (1675 - 1760) als Porträtmaler in Dresden : ĂĽber Vorbilder und Vorlagen seiner Kunst mit kritischem Werkkatalog ; Teil 1 ; [Teil 2] / vorgelegt von Dorota Ewa Olczak . - [Mikrofiche-Ausg.] 2013. - 167, 422 S., Berlin, Freie Univ., Diss., 2013.

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.