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Louis Roguet

Louis Roguet, né le à Saint-Junien (Haute-Vienne), mort le à Rome, est un sculpteur français, lauréat du prix de Rome de sculpture en 1849.

Louis Roguet
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Nationalité
français
Activité
sculpteur
Maître
Distinction

Biographie

Le père de Louis Roguet est employé aux contributions indirectes d’Orléans et destine son fils à la carrière dans la finance. Mais il remarque très tôt l’attirance du jeune homme pour les arts.

Sur recommandation, il le fait entrer à l’école des beaux-arts de Paris où il est l’élève de James Pradier, d’Abel de Pujol, de Francisque Duret et de Michel Martin Drolling. Les portes du concours lui sont ouvertes en 1843 et, dès l’année suivante, il est récompensé par une médaille d’argent puis par des mentions honorables en 1845 et 1847.

Entré en loge pour le prix de Rome de sculpture, il obtient le second grand prix en .

Bien qu'atteint par les premiers signes de la maladie qui l’emportera, il participa en 1849 au concours. Ses forces ne lui permettent pas d’achever son Ĺ“uvre mais le jury, qui reconnaĂ®t ses rĂ©elles qualitĂ©s, lui dĂ©cerne par vingt-trois voix sur vingt-cinq le premier grand prix et dĂ©cide « qu’après avoir reçu en sĂ©ance solennelle la mĂ©daille d’or, il serait envoyĂ© Ă  Rome aux frais du gouvernement. Â»

Peu après, il part pour le Villa Médicis accompagné de sa mère, à qui il voue un véritable culte. Il meurt dans ses bras le . Avant de mourir, il avait manifesté le désir d’être inhumé à Orléans. En attendant d'être rapatrié, le corps du jeune lauréat est déposé dans un caveau de l’église Saint Laurent. Une épitaphe est apposée en l’Église Saint-Louis-des-Français de Rome.

Une rue d’Orléans, autrefois le rue de Petits-Souliers, porte son nom.

Ses Ĺ“uvres

  • Homère : Bas-relief en terre-cuite. Homère debout, une lyre Ă  la main, accompagnĂ© d'un enfant qui le conduit, vient de chanter devant un homme et une femme couchĂ©s. C’est avec cette esquisse que Roguet obtint sa première rĂ©compense Ă  l'Ă©cole des beaux-arts : une mĂ©daille d’argent le .
  • Philoctèle partant pour le siège de Troyes : Second prix de Rome en 1849. Philoctète quitte l'Ă®le de Lemnos oĂą Ulysse l'avait abandonnĂ©. ChargĂ© des flèches d'Hercule, un arc dans la main gauche, un pied blessĂ© posĂ© sur la proue d'un navire qui va l'emporter, il remercie les dieux qui font cesser son exil. Bas-relief en plâtre conservĂ© au musĂ©e d’OrlĂ©ans.
  • Teucer blessĂ© par Hector : scène mythologique extraite de l’Iliade. Bas-relief en plâtre avec lequel l’artiste obtint le premier prix de Rome. ConservĂ© Ă  l’école des beaux-arts de Paris [1].
  • La RĂ©publique Française : statue en bronze, datĂ©e de 1850, rĂ©alisĂ©e pour un concours de la figure symbolique de la RĂ©publique française, Roguet a obtenu la seconde mention. Elle est dĂ©posĂ©e au musĂ©e d’OrlĂ©ans[2].
Le ministre de l’intérieur, Alexandre Ledru-Rollin en fit réaliser une copie en bronze. Lorsque cette œuvre sortit de chez le fondeur (les établissements Simonet et fils, fondeurs à Paris), la République n’était plus et c’est Louis-Napoléon Bonaparte qui dirigeait la France. On en fit donc don à la ville d’Orléans qui, fort embarrassée lui fit faire quelques retouches pour la transformer en Ville d’Orléans et on l’érige au centre de la place Bannier. Après la chute de l’Empire la municipalité décida de l’installer place Saint-Samson qui devint de ce fait « Place de la République » et l’inauguration eut lieu le . Elle est fondue sous le régime de Vichy, dans le cadre de la mobilisation des métaux non ferreux[3].
  • La RĂ©publique Française : commande en 1849 non aboutie d’une statue en pierre de la RĂ©publique[4].
  • Statuettes : Louis Roguet rĂ©alisa de nombreuses statuettes en plâtre, dont la plupart sont conservĂ©es au musĂ©e d’OrlĂ©ans :
    • Jeune femme couronnĂ©e de lauriers : plâtre. Le corps et les bras sont drapĂ©s, une main est posĂ©e sur l'autre, la tĂŞte est couronnĂ©e de lauriers.
    • Jeune femme couronnĂ©e de lierres : plâtre. Le corps et les bras sont drapĂ©s, la tĂŞte est couronnĂ©e de lierre.
    • Ecce Homo : plâtre. le Christ debout, la tĂŞte inclinĂ©e et couronnĂ©e d'Ă©pines, a les deux bras croisĂ©s et attachĂ©s, il tient de la main droite un roseau, un manteau jetĂ© sur ses Ă©paules laisse la poitrine et l’un des bras nus.
    • Mater Dolorosa : plâtre. La Vierge, debout, tĂŞte inclinĂ©e, a les mains croisĂ©es.
    • Jeune femme nue debout : plâtre. La tète est inclinĂ©e Ă  droite, de l’une de ses mains, elle tient un collier Ă  double rang qui entoure son cou, l'autre main est levĂ©e Ă  la hauteur de la tète. Les cheveux tombent sur les Ă©paules.
  • Portrait en mĂ©daillon de M. Albin Bimbenet[5] : 1842, plâtre. Profil tournĂ© Ă  droite.

Bibliographie

  • Ch.Braine, Les hommes illustres de l’OrlĂ©anais, biographie gĂ©nĂ©rale des trois dĂ©partements du Loiret, d'Eure-et-Loir & de Loir-et-Cher, 1852, p. 23. En ligne.
  • Dictionnaire gĂ©nĂ©ral des artistes de l'École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'Ă  nos jours : architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes, tome 2, p. 407.En ligne.
  • Inventaires de richesses de l’art en France, volume 1, par la commission de l'inventaire gĂ©nĂ©ral des richesses d'art de la France, Ă©ditĂ© par Plon en 1878. En ligne.

Références

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