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Louis Gonne

Louis Charles Jérôme Gonne, né à Braives en 1860 et mort à Liège le , est un avocat, magistrat et fonctionnaire belge.

Louis Gonne
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités

Il est essentiellement connu pour son rôle d’administrateur de la Sûreté de l’État durant la Première Guerre mondiale.

Enfance et formation

Louis Gonne naĂ®t Ă  Braives dans le courant de l’annĂ©e 1860 dans un foyer Ă  conviction catholique. Il est le fils aĂ®nĂ© de Christine Esser, originaire d’Allemagne, mère au foyer[1] et de Maximilien Joseph Gonne, ingĂ©nieur et directeur d’une entreprise spĂ©cialisĂ©e dans la construction de moteurs Ă  Waremme[2].  

Louis Gonne connait une enfance paisible au sein d’une famille fortunée. Il grandit en Hesbaye, une région connue pour sa richesse agricole et la réussite de ses entreprises.

Il effectue son cursus universitaire à l’Université de Liège, où il obtient un doctorat en droit au début des années 1880[3].

Avant le mandat comme administrateur de la Sûreté de l’État

Une fois son diplôme obtenu, il s’inscrit comme avocat au barreau de Liège, où il s’installe au début des années 1880[4]. Il parvient à gravir les échelons, devenant substitut du procureur du roi au tribunal de première instance de Liège, de Namur puis procureur du roi près du tribunal de première instance de Hasselt, en 1903[5]. Cette nomination lui permet de développer sa connaissance du néerlandais même s’il continue à s’exprimer majoritairement en français.

S’il Ă©volue sur le plan professionnel, il consacre Ă©galement du temps Ă  sa famille Ă  la sortie de ses Ă©tudes : il Ă©pouse Augusta Marie ThĂ©rèse JosĂ©phine Vandenberg Ă  Liège le [6]. Il devient le père de deux filles : Christine Marie Hortense Louise Gonne nĂ© le Ă  Liège[7] mais aussi Jeanne Augusta Marie Henriette Gonne nĂ© le [8].  

Louis Gonne est le frère de Ferdinand Gonne, chef de file du parti catholique du canton de Huy avec qui il conserve de bonnes relations[9].

Administrateur de la Sûreté de l’État

À la fin de l’année 1906, il est nommé administrateur de la Sureté de l’État et Directeur général des prisons. Louis Gonne se met à la disposition du ministre de la Justice et est nommé au poste. Il est l’un des magistrats les plus distingués du pays et est apprécié par ses pairs mais aussi par la presse pour sa sympathie, sa bonhomie et pour son talent d’orateur[10]. Il succède à De Latour[11], décédé quelques semaines plus tôt.

Louis Gonne occupe le poste durant une période difficile. En effet, son mandat peut être divisé en deux périodes bien distinctes. La première période allant du début de l’année 1907 jusqu’en 1917. En effet, il reste à la tête de la direction de la Sûreté de l’État durant l’ensemble de la Première Guerre Mondiale. Durant cette période, il est nommé comme officier de l’ordre de Léopold[12] en sa qualité de directeur général au ministère de la Justice. Dès l’année 1907, il déménage à Etterbeek, avenue d’Auderghem 106[13]. Son poste, non négligeable sur le plan protocolaire, lui permet de développer de nombreuses relations avec la classe politique en place durant cette période. Il se rend à de multiples festivités organisées par des ministres ou des ambassadeurs[14].

L’administration continue de fonctionner normalement jusqu’au début de la Première Guerre mondiale. Louis Gonne se charge de l’organisation administrative et du respect des décisions politiques[15].

La deuxième période de son mandat se développe directement à la fin de la Première Guerre mondiale jusqu’en 1927, année de sa démission. Il conserve de bonnes relations avec ses ministres de tutelle mais connait une perte d’influence à la tête de l’administration. Il est secondé par De Rode[16], qu’il lui succède en 1927. Son travail consiste en une multitude de tâches administratives. Cela passe du contrôle du personnel[17] jusqu’aux principales décisions en matière de contrôles des étrangers[18].

Retour Ă  la vie normale

Après sa démission au début de l’année 1927, il retourne vivre dans la région liégeoise accompagné de son épouse. Il meurt le [19] et repose au cimetière de Robermont[20].

Notes et références

  1. Article sur la nomination de Louis au poste de Directeur Général du Service de la Sûreté dans La Dernière Heure, journal du 2 janvier 1907.
  2. Article dans Indépendance Belge, journal du 23 octobre 1914.
  3. « Charles Jérôme Louis Gonne », sur Digithemis, (consulté le )
  4. Article dans Le Peuple, journal du 3 avril 1892
  5. Acte officiel publié dans Gazette de Charleroi, journal du 20 février 1903.
  6. AGR, Archives de l'état-civil de la ville de Liège, film no 00403470, Liège.
  7. « Acte de naissance de Christine Louise Gonne », sur geneanet.be (consulté le )
  8. « Acte de naissance de Jeanne Gonne »
  9. Article dans Journal de Bruxelles, journal du 23 mars 1890
  10. Article dans La Sureté, journal du 22 décembre 1906.
  11. AGR, Archives du Ministère de la Justice. Secrétariat général. Dossiers des magistrats et officiers ministériels. Série I (1830-1914), no 106, Lettre de félicitations adressée à Louis Gonne, 1907.
  12. Articles dans Le Sûreté, journal du 29 juillet 1910
  13. Article dans Indépendance Belge, journal du 25 avril 1909
  14. Article dans La Meuse, journal du 19 août 1908
  15. AGR, Archives du Ministère de la Justice. Secrétariat général. Dossiers des magistrats et officiers ministériels. Série I (1830-1914), no 163, Demande de suspension du service d’été, Bruxelles, 30 juillet 1914.
  16. AGR, Archives du Ministère de la Justice. SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral. Dossiers des magistrats et officiers ministĂ©riels. SĂ©rie I. SupplĂ©ment (1830-1962), no 267, Documents signĂ©s conjointement par De Rode et Gonne, 1920. 
  17. AGR, Archives du Ministère de la Justice. Secrétariat général. Dossiers des magistrats et officiers ministériels. Série I (1830-1914), no 163, Indication du retard d’un fonctionnaire en date du 21 août 1913, Bruxelles, 1913.
  18. AGR, Archives du Ministère de la Justice. Secrétariat général. Dossiers des magistrats et officiers ministériels. Série I (1830-1914), no 164, Note pour le deuxième bureau, Bruxelles, 1913.
  19. Rubrique nécrologique dans La Meuse du 10 avril 1934.
  20. Archives de la ville de Liège, Organisation du cimetière de Robermont, Liège, 1935
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