Louis Dagobert Scherer
Louis Dagobert Scherer (nĂ© Ă Sierentz (Haut-Rhin) - mort le Ă Ingersheim (Haut-Rhin)), est un militaire français, maire dâIngersheim du au , capitaine commandant la premiĂšre compagnie de la garde nationale sous Bonaparte, membre de l'ordre national de la LĂ©gion d'Honneur, Ă©lu le commandant des sapeurs pompiers et capitaine de la 1re compagnie de la Garde Nationale
Louis Dagobert Scherer | ||
Portrait peint le 15/07/1808 alors que Louis Dagobert Scherer Ă©tait en garnison pour un an Ă Berlin | ||
Naissance | Sierentz (Haut-Rhin) |
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DĂ©cĂšs | (Ă 72 ans) Ingersheim (Haut-Rhin) |
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Origine | France | |
naissance de Louis Dagobert Scherer Ă Sierentz (Haut-Rhin) de l'union de Scherer Antoine et Bienz Catherine.
: brevet de sous lieutenant au 4e bataillon de Grenadiers du Rhin Supérieur
Brevet de sous lieutenant établi à Paris et signé par Louis XVI. Louis Dagobert Scherer est enrÎlé dans la légion Kellermann et affecté à la garnison de Phalsbourg.
au participe au siĂšge de Mayence
Lieutenant sous le commandement du général Hoche, Louis Dagobert Scherer se trouve en Bretagne et en Normandie.
Du quartier gĂ©nĂ©ral de Hoche Ă©mane le rĂšglement destinĂ© aux colonnes mobiles. Chacune se compose de 2 compagnies sous les ordres dâun officier dâinfanterie. Elles doivent poursuivre les Chouans (partisans du roi) et les brigands. Chaque soldat devait porter en permanence sur lui 20 cartouches. Les colonnes ne devaient uniquement se dĂ©placer de nuit et Ă©viter les routes principales. Le butin pris aux brigands revenait aux soldats qui dĂ©siraient faire une halte et la popote dans une mĂ©tairie ou un village situĂ© Ă lâĂ©cart. Il incombait aux chefs dâĂ©duquer leurs troupes, de les habituer Ă lâeffort, Ă combattre, Ă vaincre et Ă respecter le campagnard opprimĂ©. Ă lâaide de perches pointues il fallait sonder les meules de foin et de paille. Tous les 5 jours, les officiers devaient rendre compte Ă leur commandant de division. Il nâĂ©tait pas facile de faire rĂ©gner la discipline dans une troupe violente et haletante de vengeance. Pour cette raison il est facile de comprendre que Louis Dagobert Scherer ait entrepris des dĂ©marches 5 mois aprĂšs sa nomination, en tant que commandant dâune colonne mobile, afin de rejoindre Ă partir de Vannes son bataillon en cantonnement Ă ChĂąteau-Gontier. Ă son dĂ©part ses supĂ©rieurs nâont pas manquĂ© de relever que Louis Dagobert Scherer Ă©tait un patriote et un rĂ©publicain ardent ainsi quâun officier de grande valeur qui jouissait de la part de ses chefs et de ses camarades dâune rĂ©elle estime. Les Colonnes Mobiles ayant Ă©tĂ© dissoutes, Louis Dagobert Scherer retourne peu Ă peu auprĂšs de son bataillon Ă Rennes
Louis Dagobert Scherer rejoint la 6e compagnie du 3e bataillon de la 94e demi-brigade.
Du au Louis Dagobert Scherer participe sur le navire le « Pluton » Ă l'âexpĂ©dition du gĂ©nĂ©ral Hoche en Irlande Ă son retour il est affectĂ© au dĂ©pĂŽt dâAmiens en qualitĂ© dâinspecteur des transports de prisonniers autrichiens (sans doute grĂące Ă sa connaissance de lâallemand).
Scherer est blessé à la main droite devant Salzbourg
le consul Bonaparte nomme Scherer capitaine titulaire de la brigade de Saint Cloud.
Scherer passa aux grenadiers du 2e bataillon du 94e régiments
il se bat bravement Ă la bataille dâAusterlitz ce qui lui valut, le dâĂȘtre nommĂ© chevalier de la lĂ©gion dâhonneur.
1806 et 1807 Scherer est Ă Jena, Ă la prise de Lubeck, Ă Morhungen et Ă Friedland.
AprĂšs cela il fait deux ans de campagne en Espagne : Ă Durango, Espinosa, Valmaceda, Madrid, UclĂšs et Talavera de la Reyna.
Le , aprĂšs 18 campagnes, Scherer atteints de rhumatismes et dâinfirmitĂ©s demande Ă prendre sa retraite de lâarmĂ©e.
: il reçoit son brevet de chevalier de la lĂ©gion dâhonneur.
Du au , il est maire dâIngersheim et est dĂ©corĂ© du Lis.
En 1814, Ingersheim fut envahi par des soldats des puissances liguĂ©es contre NapolĂ©on. Le commandant de la place fit dire au maire de lui envoyer "immĂ©diatement et sans dĂ©lai" une voiture et des chevaux. Louis Dagobert Scherer rĂ©pondit qu'il n'avait ni voiture ni chevaux. Cette rĂ©ponse exaspĂ©ra le commandant fraichement installĂ© et il fit dire Ă Scherer que si, dans le plus bref dĂ©lai, il ne lui fournissait pas ce qu'il demandait, il attellerait Scherer lui-mĂȘme Ă une carriole et incendierait le village. Devant ces menaces, l'ancien soldat de l'empereur revĂȘtit son uniforme arborant de nombreuses mĂ©dailles et marques distinctives d'un passĂ© de vaillance et de droiture et se fit annoncer au commandant de la place. Quand celui-ci vit paraĂźtre devant lui ce maire de village digne et imposant avec son uniforme et ses mĂ©dailles, il salua avec respect le chevalier de la lĂ©gion d'honneur, fit assembler ses hommes et leur ordonna de rendre dorĂ©navant les honneurs militaires au vieil officier. Ainsi, jusqu'Ă la signature de la paix, Ingersheim fut traitĂ© avec mĂ©nagement et douceur.
Le Scherer est nommé commandant des sapeurs pompiers et capitaine de la 1re compagnie de la Garde Nationale. Le , Scherer démissionne du bataillon des sapeurs pompiers. En 1832, Scherer est nommé président du Conseil de Discipline et Chef de bataillon de la Garde Nationale.
Le , Louis Dagobert Scherer mourut Ă Ingersheim.
Galerie
- Portrait peint le 15/07/1808, alors que Louis Dagobert Scherer Ă©tait en garnison pour un an Ă Berlin.
- Le 13 11 1831 Louis Dagobert Scherer est Ă©lu commandant des sapeurs pompiers et chef du bataillon de la Garde Nationale dont lâautoritĂ© sâĂ©tend sur les Communes dâIngersheim, Ammerschwihr Kathzenthal et Niedermorschwihr
- Tombe de Louis Dagobert Scherer au CimetiĂšre d'Ingersheim (68).
- Détail de la sculpture représentant la Légion d'Honneur reçu le .
- Situation de la Tombe de Louis Dagobert Scherer à proximité de la grande croix dans le cimetiÚre d'Ingersheim (68)..