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Louis Agut

Louis Agut, né le et mort à Mâcon le est un prêtre catholique français, fondateur de l'hospice des Incurables de Mâcon et de la congrégation des sœurs du Saint-Sacrement.

Louis Agut
Fonctions
PrĂŞtre, crĂ©ateur de hĂ´pital  la Providence de Mâcon, et fondateur de la congrĂ©gation des sĹ“urs du Saint-Sacrement.
Biographie
Naissance

Mâcon
Décès
(Ă  82 ans)
Mâcon
Activité

Biographie

Les débuts

Le père de Louis Agut est Antoine Agut[1]. Il exerce la profession  de corroyeur Ă  Espalion (Rouergue), il va exercer son mĂ©tier Ă  Mâcon vers 1670.  Il s’est mariĂ© le avec Élisabeth Bondonne, mais, en 1692, il est veuf. Il se remarie, le , avec Charlotte Dubief. Ils ont quatre enfants, le premier est Louis Agut. Charlotte Dubief dĂ©cède le

Il fut admis comme externe au collège des jĂ©suites. Il intègre ensuite le grand sĂ©minaire de Mâcon, tenu par les Oratoriens, rivaux des jĂ©suites.  Louis Agut estimait que les jĂ©suites Ă©taient des modèles. Son ordination sacerdotale a lieu en 1719 ou en 1720. Il est affectĂ© Ă  la collĂ©giale Saint-Pierre, celle de son enfance. 

Louis devient en 1725 un des sept chanoines de la collĂ©giale Saint-Pierre, il est admis  au nombre des chevaliers de Saint-Pierre[2]. .

L’hiver 1731-1732 est rude. Louis Agut vient au secours de ceux qui souffrent le plus des rigueurs de l’hiver. Le il loue une chambre pour accueillir les malheureux atteints d’inguĂ©rissables infirmitĂ©s.  Il ne s’agit encore que d’un abri pouvant accueillir quatre ou cinq personnes. En 1733 il devient secrĂ©taire du chapitre de la collĂ©giale Saint-Pierre.

Vue de l'Ă©glise Saint-Pierre (dessin de Jean-Baptiste Lallemand (1716-1803)

Création de l’hôpital des incurables à Mâcon

Pour pérenniser et amplifier son action d’accueil des indigents, Louis Agut met toute son énergie à convaincre la famille Pochon de lui vendre des terrains, afin de construire une chapelle et des bâtiments, et il demande à Monseigneur de Valras, évêque de Mâcon, de l’aider financièrement. En 1739 les indigents peuvent occuper des bâtiments neufs. Dix ans plus tard, ils seront une quarantaine, et vingt ans plus tard soixante. En 1770, le nouvel hôpital est approuvé légalement par lettres-patentes du roi qui prévoit que L. Agut en conservera l'administration jusqu'à sa mort. En 1771, L. Agut donne à la ville de Mâcon son hôpital sous la réserve qu'il sera desservi à perpétuité par les sœurs du Saint-Sacrement[3].

Façade (en 2017), à Mâcon, rue Rambuteau, de l'Hôpital La providence (ou des incurables) fondé par Louis Agut.

Les sœurs du Saint-Sacrement

Afin d'assurer le fonctionnement de l'hôpital, Louis Agut ait appel à des femmes de bonne volonté. Plusieurs jeunes filles et veuves répondent à son appel. Il en choisit une pour assurer la responsabilité de l'équipe, Marie-Françoise Vallet, qui meurt en 1748. Au delà du service à l'hôpital, Louis Agut voit se développer une demande de services à domicile, dans les villages et campagnes. Cette nouvelle assistance est assurée par d'autres femmes. De fait, une communauté était naissante. mais la reconnaissance sous forme de congrégation n'était pas aisée, le pape Benoît XIV ayant rappelé à l'épiscopat les risques des abus de la vie religieuse. Cependant ce fut acquis en 1752 grâce à Monseigneur Madot, évêque de Chalon-sur-Saône (Congrégation des Sœurs du Saint-Sacrement). Elles fusionnent en 2007 avec 4 autres instituts pour donner les sœurs de Jésus Serviteur.

Bibliographie

  • Louis M.J. Chaumont Histoire de M. Agut, prĂŞtre, chevalier de Saint-Pierre, fondateur de l'hospice de la Providence Ă  Mâcon et de la congrĂ©gation des sĹ“urs du Saint-Sacrement.
  • Bernard Rebuffet, Un homme de chez nous au service des misĂ©reux : Louis Agut, revue « Images de SaĂ´ne-et-Loire » n° 40 (hiver 1978-1979), pp. 28-29.

Liens externes

Data BNF

Notes et références

  1. Pierre Blanc s.j., Un prêtre social et persécuté, le sieur Louis Agut, 1695-1778, Editions Prière et vie Toulouse, , 304 p.
  2. Les chevaliers de Saint-Pierre étaient tenus de chanter, aux principales fêtes de la sainte Vierge, une messe solennelle, à l'issue de laquelle ils devaient réciter le De profundis ; ils avaient de plus l'obligation de psalmodier le grand office, en ces mêmes fêtes et durant leurs octaves, et enfin de célébrer tous les dimanches de l'année une messe précédée du chant du Veni Creator (cf. Chaumont p. 31).
  3. cf. Chaumont p.451
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