Louis Aguettant
Louis Aguettant (Lyon, - Lyon, ) est un musicologue, écrivain et professeur de lettres français.
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musicologue, professeur de lettres françaises, écrivain |
Bachelier de lettres en 1887 et de sciences en 1888, licencié ès lettres en 1891, agrégé de la Sorbonne en 1895[1], musicologue, il fut professeur de littérature française à la Faculté catholique de Lyon [2], chaire qu’il garda jusqu’à sa mort.
Musique, poésie et littérature
Il fut professeur-conférencier d’une culture européenne, artiste et pianiste hors pair comme en attesta Ignacy Paderewski qui s’intéressa à lui et jugea qu’il avait l’étoffe « d’un talent de premier ordre ».
Passionné de musique il rencontre Gabriel Fauré, Georges Martin Witkowski, entretient des correspondances avec Maurice Ravel et Claude Debussy, donne des cours de musicologie au Conservatoire de Lyon et de poésie, rencontre Paul Claudel, Francis Jammes, Paul Valéry...
Il a laissé une empreinte irremplaçable auprès de ses élèves durant 33 années. Ses cours sur Paul Verlaine et Charles Baudelaire attestent encore de sa pensée pénétrante.
En 1921, il se marie avec Marcelle Mouly qui lui donna trois enfants : Jeanne, Louis et Robert.
Attentif à la littérature de son époque, il correspondit avec les plus grands de son temps : Jean Cocteau, Paul Claudel, Gabriel Fauré, André Gide, Louis Mercier, Max Jacob, Henry de Montherlant, Charles Péguy, Raymond Radiguet, Albert Thibaudet, Paul Valéry et bien d’autres.
Parmi ses travaux un bon nombre sont publiés : Les Dialogues de Paul Valéry, La Poésie de Paul Claudel, Un fils de Virgile : Louis Mercier, Jean-Marc Bernard, Marcel Ormoy, Émile Mâle, Le Génie de Gabriel Fauré, André Caplet, traduction d’Abt Vogler de Browning, etc.
L’édition de son livre La Musique de piano, préfacé par Henri Rambaud est une découverte puissante, « un maître-livre » pour Bernard Gavoty[3], « un bréviaire » pour Alfred Cortot[3] ou encore « un émerveillement » pour Émile Vuillermoz[3].
Sa finesse d’analyse, son jugement juste modelé de classicisme reflètent sa grande sensibilité, sachant exalter la beauté poétique et musicale : « Artiste jusqu’au fond de son être, épris des grands peintres, pianiste d’une technique et d’une personnalité remarquables dans l’interprétation, il avait une faculté d’émotion extraordinaire » (Mgr Lavallée).
Sa correspondance luxuriante et ses carnets intimes sont un trésor dans lesquels tous les amoureux et les étudiants de la littérature pourront trouver les formules et analyses d’une langue aussi parfaite que spontanée. La bibliothèque municipale de Lyon a reçu en le fond de correspondance, carnets et manuscrits, qui peuvent être consultés. On trouve en particulier cinq volumes de Notes biographiques (1.418 pages).
Citation
« Un esprit de la plus grande rareté, car très rares sont ceux qui se développent comme lui sur les confins de la musique, des lettres et de l’abstrait » (Paul Valéry[4]).
Ĺ’uvres
- Victor Hugo paysagiste, 1901.
- Ernest Psichari, 1920.
- Les Dialogues de Paul Valéry, 1923.
- Le Génie de Gabriel Fauré, 1925.
- Lettres de jeunesse, 1934.
- Louis Aguettant, La Musique de piano : des origines à Ravel, Paris, Albin Michel / L'Harmattan, coll. « Les Introuvables », (1re éd. 1954), 446 p. (ISBN 978-2-738-48141-2).
- Lecture de Baudelaire, 1957.
- Les Amitiés littéraires : Paul Valéry, Paul Claudel, Gabriel Fauré, Emile Mâle, Louis Mercier, Marcel Ormoy, Robert Browning, L’Harmattan, 2001.
Notes et références
- André Chervel, "Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1950".
- La faculté des lettres fut longtemps dirigée par James Condamin (1844-1929) que Louis Aguettant eut comme professeur puis comme collègue.
- La Musique de piano
- La musique de piano
Pour approfondir
Bibliographie
- Jacques Lonchampt, « Les quartiers d'éternité de Louis Aguettant », Gryphe : revue de la Bibliothèque de Lyon, no 7,‎ , p. 18-23 (ISSN 1627-9875, lire en ligne)