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Louis-Jacques Grossin de Bouville

Louis-Jacques Grossin, seigneur de Bouville, est une personnalité politique française, né le à Rouen et mort à Paris le .

Louis-Jacques Grossin de Bouville
Fonctions
Député de la Seine-Maritime
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Député de la Seine-Maritime
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Député aux États généraux de 1789
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Autres informations
Parti politique

Carrière

Quatrième enfant de la famille de Louis-François Grossin de Bouville (1712-1774)[1] et d'Adélaïde-Louise Bulteau de Franqueville (1732-1770)[2], il perdit sa mère en 1770 et son père en 1774. Ils reposent tous les deux dans l'église de Bouville située aujourd'hui en Seine-Maritime.

Il fut reçu conseiller-lay[3] Ă  17 ans, le 12 aout 1777, au Parlement de Normandie. Le roi salua Ă  cette occasion les services rendus par son grand-père Louis (1676-1753), PrĂ©sident de la Cour des Comptes et Aides et Finances de Rouen, et par son père Louis-François, Conseiller au Parlement de Normandie pendant plus de 30 ans. Le jeune comte de Bouville fut ensuite Ă©lu dĂ©putĂ© de la noblesse au bailliage de Caux. L'annĂ©e de la main levĂ©e de la garde noble, Ă  la majoritĂ© requise par la coutume de Normandie, soit Ă  21 ans, Pierre Simon fut nommĂ© son agent d'affaires sur Bouville. Toujours cĂ©libataire, il entreprit de dĂ©molir en 1780 son vieux château de Bouville pour en construire un Ă  la place, signĂ© de l'architecte normand Jean-Guillaume Bernard Vauquelin et de style nĂ©o classique. Il offrit le domaine de Menneval Ă  sa sĹ“ur Catherine (1760-1808) et vendit celui de Saint-Thurien. Ă€ la veille de la RĂ©volution, son patrimoine foncier dĂ©passait 1000 hectares de terre avec une cinquantaine de fermes, les châteaux de Bouville et de Franqueville, et un hĂ´tel au 6 rue Saint-LĂ´ Ă  Rouen utilisĂ© pendant les sessions de la Chambre. On Ă©valua son actif net Ă  plus de 1 000 000 de francs.

Le comte fut élu le député de la noblesse aux États-Généraux par le bailliage de Caux. À l'origine plutôt modéré, il prit finalement le parti contre la Révolution et siégea au côté droit de l'Assemblée. Le , il réclama à l'Assemblée la question préalable sur la motion de Robespierre en faveur de l'égalité politique. Il loua un appartement à Paris pour mieux remplir son mandat de député. Il proposa de nombreux textes à l'Assemblée nationale : le , il proposa un amendement tendant à prouver qu'il n'était pas hostile à déclarer le montant des bénéfices. Il se résigna, après beaucoup d'autres nobles, le , à prêter le serment civique, non sans chercher à l'entourer de restrictions. Il écrivit un grand nombre de lettres imprimées dont un « Etat de la France » assez remarquable.

Intellectuel, romantique, aventurier cĂ©libataire, il rĂŞva alors de voyages au « long cours Â», prenant mĂŞme des dispositions, en 1790, pour partir dix ans avec un associĂ© chirurgien nommĂ© Thomas-Bernard BrocĂ©ro. Mais il Ă©migra Ă  Coblence en octobre 1791. Ses biens immobiliers furent confisquĂ©s et vendus. Il Ă©pousa Henriette Jurgy de la Varenne (1781-1841) Ă  Mannheim en 1807 et revint Ă  Rouen puis Ă  Bouville. Élu maire de cette commune en 1808, le comte de Bouville reparut sur la scène politique nationale au retour de Louis XVIII comme dĂ©putĂ© de la Seine-InfĂ©rieure, et comme vice-prĂ©sident de l'AssemblĂ©e nationale, parmi les ultras. Il prit souvent la parole Ă  la tribune de 1816 Ă  1826, comme membre actif ultraroyaliste et publia de nombreuses brochures qui tĂ©moignent d'une culture dans de nombreux domaines.

Il est inhumé au cimetière du Montparnasse.

Notes et références

  1. « Fiche sur Grossin de Bouville », (in Premier registre du livre d'or de la noblesse de France), sur books.google.fr, (consulté le ), p. 265-266
  2. Base Pierfit, « Généalogie de Louis-Jacques de Bouville », sur geneanet.org (consulté le )
  3. conseiller-lay : conseiller qui ne reçoit pas de charge

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Philippe Gaury, Il Ă©tait une fois entre Barentin et Yvetot, Bouville, Blacqueville, Saint-Wandrille, Ă©d. de Fontenelle, 1997, p. 187-214
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