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Lothar Stengel-von Rutkowski

Lothar August Arnold Stengel-von Rutkowski (né le à Hofzumberge en Courlande et mort le à Wittmund en Allemagne) est un médecin, poète et partisan de l'eugénisme sous le régime nazi.

Lothar Stengel-von Rutkowski
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Biographie
Naissance

Tērvete (en)
Décès
(à 83 ans)
Wittmund
Nationalité
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Membre de
Deutsche Gildenschaft (d)
Schutzstaffel

Biographie

Avant 1945

Lothar von Rutkowski est issu d'une vieille famille germano-baltique. Son père, Arnold von Rutkowski était un pasteur protestant, et sa mère était Elisabeth von Bahder. À l'âge de dix ans, il a été témoin du meurtre de ses parents par les bolcheviks. Il déménage avec son frère en Allemagne, où il a été adopté par l'historien Edmund E. Stengel à Marburg an der Lahn. Il s'intéresse à la « question raciale » après 1927 en étudiant les œuvres de Fritz Lenz et d'Hermann Muckermann[1] . À Marburg, il étudie au lycée Philippinum, et obtient son diplôme d'études secondaires en 1928. De 1928 à 1933, il étudie la médecine, l'anthropologie et l'eugénisme à Munich, Marburg et Vienne. Il est membre du mouvement völkisch, des Jugendbund et des Adler et de Falken[2] . À Munich, il devient membre de la Guild Greif Munich[3]

En , Stengel-von Rutkowski rejoint le NSDAP (numéro de membre : 223 102) et en la SS (numéro de membre : 3 683). Il est promu Untersturmführer le , le il est promu Hauptsturmführer et en 1939 Sturmbannführer.

Après avoir terminé ses études, Stengel-von Rutkowski travaille dans le Bureau pour la race et le peuplement (RuSHA) à Munich où il dirige le département de l'eugénisme.

En 1934, il est naturalisé allemand et épouse Monika Hoppe. De ce mariage naissent 4 enfants. En 1934, Lothar von Rutkowski réussit son examen d'État.

Karl Astel le désigne chef du Bureau d'État de Thuringe pour les affaires raciales à Weimar en 1933. À partir de , il dirige le département d'enseignement et de recherche raciale à l'Université d'Iéna. Il devient l'employé le plus proche de Karl Astel. Rutkowski était un ami proche du raciologue nazi Hans Günther. Grâce à Karl Astel, Stengel-von Rutkowski devient l'acteur principal de la biologie et de la philosophie nazies. Avec ses publications biophilosophiques[4] et ses théories raciales, il influence de larges segments de la population[5]. En 1936, est nommé juge au tribunal de santé héréditaire d'Iéna[6]. À partir du , il est conseiller gouvernemental et médical.

En 1938, il obtient son doctorat à Iéna avec son ouvrage Die Fortpflanzung der thüringischen Bauern (« La reproduction des paysans de Thuringe »).

En 1940, il est chargé des cours d'eugénisme, de biologie culturelle et de « philosophie de l'eugénisme » à la faculté de médecine. Dans la même année, il devient vice-Gaudozentenführer[7]. En plus de diffuser ses idées raciales et culturello-biologiques, Stengel-von Rutkowski soutient également les idées d'Ernst Haeckel[8] . Sa définition de la race a façonné l'idéologie nazie et est utilisée dans le dictionnaire nazi[9].

Stengel-von Rutkowski est corédacteur en chef du magazine de Jakob Wilhelm Hauer « Deutscher Glaube. Monatsschrift für arteigene Lebensgestaltung, Weltschau und Frömmigkeit », qui est paru entre et . En et jusqu'en , il participe à la fondation du Mouvement de la foi. Il devient membre du conseil de direction des Adler et de Falken[10].

À partir de 1940, il travaille comme médecin militaire pour les Waffen SS dans les Balkans, en Union soviétique et en Grèce. À partir de , il travaille comme médecin au RuSHA de Prague[11]. En 1945, il est capturé par les Soviétiques.

Après la Seconde Guerre mondiale

En raison de son implication politique et de sa proximité personnelle avec l'État nazi, Stengel-von Rutkowski est exclu de la fonction publique en son absence en [12]. Dans la zone d'occupation soviétique, plusieurs de ses écrits ont été placés sur la liste des livres à jeter[13] . En , il retourne à Marburg après quatre ans d'emprisonnement en Russie, où il y écrit un manuscrit intitulé Der Rassengedanke in Wissenschaft und Politik (« L'idée raciale dans la science et la politique »)

En 1954, Stengel-von Rutkowski passe un examen médical officiel à Düsseldorf et de 1958 à 1972, il travaille comme médecin du district de Waldeck à Korbach et comme médecin généraliste[14]. En collaboration avec Jakob Wilhelm Hauer, Stengel-von Rutkowski fonde en la « Freie Akademie ». De 1956 à 1972, il est le « secrétaire scientifique » de l'académie, et après la mort de Hauer en 1962, il devient le président de l'académie[1]. Il se retire en 1972 à Korbach, où il écrit de nombreux volumes de poésie. En 1992, Stengel-von Rutkowski plaide coupable dans une lettre à la mort de sa sœur Gisela, née en 1916, qui était mentalement malade et qui le a été assassiné dans le l'hôpital psychiatrique Hadamar.

Publication

  • Rasse und Geist. In: Nationalsozialistische Monatshefte. Jahrgang 4, Heft 35 (Februar) 1933, S. 86–90
  • Grundzüge der Erbkunde und Rassenpflege. Langewort, Berlin-Lichterfelde 1934. 3. erg. Aufl. 1939; 4. unv. Aufl. 1943
  • Hans F. K. Günther, der Vorkämpfer für den nordischen Gedanken. Eher, München 1936
  • Das Reich dieser Welt. Lieder und Verse eines Heiden. Wölund, Erfurt 1937 (Gedichte)
  • Deutsch auch im Glauben. Sigrune, Erfurt 1939
  • Die unterschiedliche Fortpflanzung der 20000 thüringischen Bauern. Lehmanns, München 1939
  • Der Gang durch das Jahr. Lyrische Aquarelle. Sigrune, Erfurt 1939 (Gedichte)
  • Was ist ein Volk? Der biologische Volksbegriff. Eine kulturbiologische Untersuchung seiner Definition und seiner Bedeutung für Wissenschaft, Weltanschauung und Politik. Kurt Stenger, Erfurt 1940 (Habilschrift)
  • Wissenschaft und Wert. Fischer, Jena 1941
  • Von Allmacht und Ordnung des Lebens. Nordland, Berlin 1942
  • Das naturgesetzliche Weltbild der Gegenwart. Nordland, Berlin 1943
  • Spur durch die Dünen der Zeit. Marburger Spiegel, Marburg 1958 (Gedichte)
  • Die Gesichte des Einhorns. Hohenstaufen, Bodman 1968 (Gedichte)
  • Auf der Suche nach neuen weltanschaulichen Behausungen. Zs. Wirklichkeit und Wahrheit, Heft 3/74
  • Lebensreligion und Wertidealismus. Studien zur Arbeit der Freien Akademie 24, Tübingen 1977
  • Die Arbeit der freien Akademie 1956–1976., Zs. Wirklichkeit und Wahrheit, 1977, Heft 2
  • Vogelflug und Seinsminute. Hohenstaufen, Bodman 1978 (Gedichte)
  • Im Spiegel des Seins. Hohenstaufen, Bodman 1983 (Gedichte)
  • Der Wanderer. Bilder zwischen Tag und Traum. Gedichte. Edition L, Lossburg 1988 (Gedichte)
  • Zaubereien in Bild und Wort. Hagel, Korbach 1990
  • Jahreslauf und Lebensspur. Frühe Gedichte. Europäischer Verlag, Wien 1990 (Gedichte)

Livres lui faisant référence

  • Michael Grüttner: Biographisches Lexikon zur nationalsozialistischen Wissenschaftspolitik (= Studien zur Wissenschafts- und Universitätsgeschichte. Band 6). Synchron, Heidelberg 2004, (ISBN 3-935025-68-8), S. 168.
  • Uwe Hoßfeld: Nationalsozialistische Wissenschaftsinstrumentalisierung: Die Rolle von Karl Astel und Lothar Stengel von Rutkowski bei der Genese des Buches von (Heinz Brücher) Ernst Haeckels Bluts- und Geisteserbe (1936). In Erika Krauße (Hg.): Der Brief als wissenschaftshistorische Quelle. Ernst-Haeckel-Haus-Studien, 8. Verl. für Wissenschaft und Bildung, Berlin 2005, (ISBN 3-86135-488-8).
  • Uwe Hoßfeld, Michal Šimůnek: Die Kooperation der Friedrich-Schiller-Universität Jena und [der] Deutschen Karls-Universität Prag im Bereich der „Rassenlehre“ 1933–1945. Erfurt 2008, (ISBN 978-3-937967-34-9).
  • Hinrich Jantzen: Namen und Werke, Band 3 (Quellen und Beiträge zur Geschichte der Jugendbewegung, Band 12). Frankfurt am Main 1975, (ISBN 3-7638-1253-9), S. 299–304.
  • Wolfgang A. Ritter: Der Lyriker Lothar Stengel-von Rutkowski. Ein Wanderer zwischen Natur und Geist. Loßburg 1992, (ISBN 3-927932-61-2).
  • Andreas Mettenleiter: Selbstzeugnisse, Erinnerungen, Tagebücher und Briefe deutschsprachiger Ärzte. Nachträge und Ergänzungen III (I–Z). In: Würzburger medizinhistorische Mitteilungen. Band 22, 2003, S. 269–305, hier: S. 295.
  • Paul Weindling: „Mustergau“ Thüringen. Rassenhygiene zwischen Ideologie und Machtpolitik. In: Norbert Frei (Hrsg.): Medizin und Gesundheitspolitik in der NS-Zeit (= Schriftenreihe der Vierteljahrshefte für Zeitgeschichte, Sondernummer). R. Oldenbourg, München 1991, (ISBN 3-486-64534-X), S. 81–97, hier: S. 93–96.
  • Petra Hörner, Lexikon der deutschsprachigen Literatur des Baltikums und St. Petersburgs : vom Mittelalter bis zur Gegenwart, (ISBN 978-3-11-091213-5)

Références

  1. Schaul Baumann: Die Deutsche Glaubensbewegung. Marburg 2005, (ISBN 3-927165-91-3), S. 173.
  2. Stefan Breuer: Die Völkischen in Deutschland. Darmstadt 2008, S. 212.
  3. Primärquelle: Bundesnachrichtenblatt der DAG, WS 1928/29, Nr. 3, eingebracht in Sekundärquelle Helmut Kellershohn: Im „Dienst an der nationalsozialistischen Revolution“ - Die Deutsche Gildenschaft und ihr Verhältnis zum Nationalsozialismus. In: Jahrbuch des Archivs der deutschen Jugendbewegung, Band 19 (1999–2004), Wochenschau Verlag 2004, DISS-Internetfassung, S. 17.
  4. Branche de la philosophie qui traite des problèmes épistémologiques, métaphysiques et éthiques liés à la biologie.
  5. Uwe Hoßfeld: Rassenkunde und Rassenhygiene an der Universität Jena im Dritten Reich. In: Karen Bayer, Frank Sparing, Wolfgang Woelk (Hrsg.): Universitäten und Hochschulen im Nationalsozialismus und in der frühen Nachkriegszeit. Steiner Verlag, 2004, S. 212.
  6. Ernst Klee: Das Personenlexikon zum Dritten Reich. 2. Auflage. Frankfurt a. M. 2003, (ISBN 3-10-039309-0), S. 601 f.
  7. Klee: Personenlexikon, S. 602.
  8. Uwe Hoßfeld: Rassenkunde und Rassenhygiene an der Universität Jena im Dritten Reich. In: Karen Bayer, Frank Sparing Wolfgang Woelk (Hrsg.): Universitäten und Hochschulen im Nationalsozialismus und in der frühen Nachkriegszeit. Steiner Verlag, 2004, S. 213.
  9. Gerd Simon: „Art, Auslese, Ausmerze …“ etc. Ein bisher unbekanntes Wörterbuch-Unternehmen aus dem SS-Hauptamt im Kontext der Weltanschauungslexika des 3. Reichs. Gesellschaft für interdisziplinäre Forschung, Tübingen 2000, S. 47.
  10. Ulrich Nanko: Die Deutsche Glaubensbewegung. Marburg 1993, S. 147.
  11. Detlef Brandes: „Umvolkung, Umsiedlung, rassische Bestandsaufnahme“ – NS-„Volkstumspolitik“ in den böhmischen Ländern. Oldenbourg, München 2012, (ISBN 978-3-486-71242-1), S. 232–234, 305.
  12. Klaus-Michael Kodalle: Homo perfectus? Behinderung und menschliche Existenz. Königshausen & Neumann, 2004, S. 89.
  13. http://www.polunbi.de/bibliothek/1946-nslit-w.html; http://www.polunbi.de/bibliothek/1946-nslit-s.html
  14. Berlin Document Center (BDC), Akte von Lothar Stengel-von Rutkowski im Bundesarchiv, zitiert in Rasse, Siedlung, deutsches Blut. Isabel Heinemann, Wallstein Verlag 2003, S. 638. Auch in Hubert Cancik und Uwe Puschner: Anti-Semitism, Paganism, Voelkish Religion. Saur, 2004, S. 155.

Liens externes

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