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Longma

Un longma, ou cheval-dragon (chinois simplifié : 龙马 ; chinois traditionnel : 龍馬 ; pinyin : lóng mǎ) est une créature de la mythologie chinoise, ayant l'apparence d'un cheval ailé avec les écailles d'un dragon. Le nom chinois longma combine long (龍), qui désigne le dragon chinois, et ma (馬), qui désigne le cheval.

Longma
Description de l'image Waddell-p410-Chinese-LONG-Horse-Or-Horse-Dragon.jpg.
Créature
Groupe Mythologie
Caractéristiques Vole
Proches Cheval ailé
Origines
Région Chine

Edward H. Schafer insiste sur la « grande importance » du cheval pour les dirigeants de la dynastie Tang en matière de tactiques militaires, de politique diplomatique et de privilège aristocratique. Cet animal était investi de sainteté par la tradition ancienne, douée de qualités prodigieuses et visiblement marqué par une origine divine. Un mythe l'a proclamé parent du dragon, issu des pouvoirs mystérieux de l'eau. En effet, tous les chevaux merveilleux, tels que le cheval du pieux Hsüan-Tsang qui, dans la légende ultérieure, portait les écritures sacrées de l'Inde, étaient des avatars de dragons. Dans l'antiquité, le plus grand cheval appartenant aux Chinois était simplement appelé « dragon »[1].

Mythologie comparée

Plusieurs éléments constitutifs du longma sont communs à différentes cultures. D'après Edward H. Schafer :

« La légende des chevaux nés de l'eau était connue dans diverses parties du Turkestan. À Kucha, par exemple, lorsque cette ville a été visitée par Hsang-Tsang au VIIe siècle, il y avait un lac de dragons devant l'un de ses temples. Les dragons, changeant de forme, se joignent à des juments, la progéniture est une espèce sauvage de cheval (dragon-cheval) difficile à apprivoiser et d'une nature féroce : la race de ces chevaux-dragons est devenue docile. Cette histoire doit avoir son origine plus à l'ouest, dans les terres iraniennes, où les chevaux ailés étaient familiers dans l'art et le mythe. On dit même que les chevaux à petites pattes du « Tadjik », c'est-à-dire des Arabes, sont nés de la conjonction de dragons et de juments sur les rives de la « mer occidentale »[2]. »

Les créatures hybrides et chimériques inspirées par le cheval ne sont pas une spécificité culturelle chinoise, ce type de créatures combinant des traits de dragon et de cheval est connu dans de nombreuses régions du monde. Ainsi, la mythologie grecque connaît l'hippocampe, qui combine des traits de cheval à ceux d'un poisson ou d'un dragon aquatique, sur le même principe que le longma[3].

Dans la mythologie babylonienne, « dragon-cheval » est un titre donné à la déesse Tiamat[4].

Galerie

Références

  1. Schafer 1963, p. 59.
  2. Schafer 1963, p. 60.
  3. Carr 1990, p. 154.
  4. Massey 1907, p. 274.

Annexes

  • [Carr 1990] (en) Michael Carr, « Chinese Dragon Names », Linguistics of the Tibeto-Burman Area, vol. 13, no 2, , p. 87-189 (lire en ligne)
  • [Massey 1907] (en) Gerald Massey, Ancient Egypt, the Light of the World, (lire en ligne)
  • [Miller 1995] Alan L. Miller, « The Woman Who Married a Horse: Five Ways of Looking at a Chinese Folktale », Asian Folklore Studies, vol. 54, , p. 275-305 (lire en ligne)
  • [Schafer 1963] (en) Edward H. Schafer, The Golden Peaches of Samarkand, a Study of T'ang Exotics, University of California Press,
  • [Visser 1913] (en) Marinus Willern de. Visser, The Dragon in China and Japan', J. Müller, (lire en ligne)
  • [Waley 1955] (en) Arthur Waley, « The Heavenly Horses of Ferghana: A New View », History Today, vol. 5, , p. 95-103
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