Loi de Goodhart
La loi de Goodhart, du nom de l'économiste Charles Goodhart qui l'a formulée pour la première fois en 1975, indique que « lorsqu'une mesure devient un objectif, elle cesse d'être une bonne mesure »[1], car elle devient sujette à des manipulations, directes (trucage des chiffres) ou indirectes (travailler uniquement à améliorer cette mesure)[2] - [3].
La loi de Goodhart est une application de la loi de Campbell.
Description
La formulation originale de cette loi concerne plus spécifiquement les indicateurs macro-économiques : « Dès lors qu'un gouvernement tente de contrôler un ensemble particulier d'actifs financiers, ceux-ci perdent leur fiabilité à titre d'indicateurs de tendances économiques ». C'est le cas notamment du taux de chômage[3].
Cette loi fut ensuite utilisée notamment pour critiquer la tentative du gouvernement anglais de Margaret Thatcher de mener une politique économique monétariste.
Cette loi est implicite dans la notion d'anticipation rationnelle.
Notes et références
- « When a measure becomes a target, it ceases to be a good measure. » ; (en) Marilyn Strathern, « Improving Ratings: Audit in the British University System », European Review, vol. 5, no 3,‎ , p. 305–321 (DOI 10.1002/(SICI)1234-981X(199707)5:33.0.CO;2-4, lire en ligne [PDF]).
- Olivier Simard-Casanova, « Loi de Goodhart », sur lesignal.info, .
- Jean-Marc Vittori, « L'inversion forcée », sur lesechos.fr, .
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Goodhart's law » (voir la liste des auteurs).
Voir aussi
Bibliographie
- K. Alec Chrystal et Paul D. Mizen, Goodhart's Law: Its Origins, Meaning and Implications for Monetary Policy, .
- Jón DanÃelsson, « The Emperor Has No Clothes: Limits to Risk Modelling », Journal of Banking & Finance, vol. 26, no 7,‎ , p. 1273–96 (DOI 10.1016/S0378-4266(02)00263-7, lire en ligne)