Accueil🇫🇷Chercher

Logements d'urgence Ă  Stockholm

C'est en réponse à la crise du marché immobilier qu'a connue la capitale suédoise pendant la Première Guerre mondiale qu'ont été construits des logements d'urgence à Stockholm. Au début du XXe siècle, les conditions de logement des familles ouvrières et des personnes à faible revenu s'étaient fortement détériorées. La raison principale en était la révolution industrielle et l'énorme flux de population qui en avait résulté, la population de Stockholm ayant pratiquement doublé dans les deux dernières décennies du XIXe siècle.

Cedersdalsgatan en 2008.
Bergsryggen en 2012.

En 1917, il est dĂ©cidĂ© de plafonner les loyers dans la capitale, et en 1918 le parlement vote en faveur d'une subvention pour la construction de logements d'urgence dans les villes suĂ©doises les plus touchĂ©es par la crise. Ă€ Stockholm, on construit entre 1917 et 1924 environ 2 500 logements d'urgence, parfois avec l'aide d'architectes de renom, comme Gunnar Asplund, Sven Erik Lundqvist, Gustaf Larson ou Axel Wetterberg. La plupart de ces constructions ont Ă©tĂ© dĂ©molies dans les annĂ©es 1940 Ă  1960, et il ne subsiste aujourd'hui que deux lotissements : Cedersdalsgatan dans le quartier de Norrmalm, et Bergsryggen dans la proche banlieue ouest de la capitale. Ces deux lotissements, qui ont Ă©tĂ© modernisĂ©s, font dĂ©sormais partie du patrimoine culturel de la Suède.

Crise du logement à Stockholm au début du XXe siècle

Carte de Stockholm au début du XXe siècle. Au centre, la vieille ville, au nord, les quartiers de Norrmalm et Östermalm, au sud, Södermalm, et à l'ouest, Kungsholmen.

Au dĂ©but du XXe siècle, Stockholm connait une crise du logement sĂ©vère. MalgrĂ© la mise en place d'une charte de construction et d'un plan de dĂ©veloppement urbain pour faire face Ă  la situation, la croissance rapide de la population conduit Ă  une augmentation du nombre de mal logĂ©s[1]. Avec la rĂ©volution industrielle, Stockholm est en effet la cible d'une migration massive, et la population de la capitale suĂ©doise passe de 168 000 habitants en 1880 Ă  300 500 habitants en 1900[2]. La ville est totalement prise au dĂ©pourvu par ce flot humain, et pendant les pires heures de la crise Ă  la fin du XIXe siècle, on construit des logements provisoires dans des fabriques abandonnĂ©es, des casernes, des gymnases ou des hĂ´pitaux[3]. Ces logements d'urgence Ă©taient souvent faits de planches de bois et n'avaient pas de plancher, mais Ă©taient prĂ©fĂ©rables Ă  une marque Ă  la craie sur le sol, ou Ă  un simple drap pour dĂ©limiter un espace privĂ©[4].

Un extrait de l'Ă©tat des lieux du logement Ă  Stockholm en 1903.

En dĂ©pit de la construction intensive d'immeubles locatifs, de nombreuses familles ouvrières ou Ă  faible revenu ne trouvent pas Ă  se loger, et celles qui ont un logement sont souvent Ă  l'Ă©troit. Le marchĂ© locatif est dĂ©rĂ©gulĂ©, et ni l'Ă©tat ni la commune ne souhaitent intervenir. Dans certains baraquements construits par les spĂ©culateurs, les "appartements" sont constituĂ©s d'une seule pièce, avec ou sans cuisine. Dans les logements sans cuisine, c'est le poĂŞle qui sert Ă  la cuisson des aliments[3]. On stocke dans les caves pommes de terre et charbon, et dans les cours sont alignĂ©es des latrines[1]. Les nouvelles constructions en pierre renferment souvent une certaine humiditĂ© et ne peuvent ĂŞtre louĂ©es qu'après avoir sĂ©chĂ©. Pour raccourcir ce dĂ©lai, on n'hĂ©site pas Ă  proposer les appartements gratuitement ou Ă  prix cassĂ©s Ă  des personnes sans ressource que l'on appelle « sĂ©cheurs Â» ou « champignons Â»[3].

Une expulsion à Stockholm dans les années 1910.

Il existe un système de logement chez l'habitant, qui permet aux locataires, bien que déjà le plus souvent à l'étroit, de louer une partie de leur habitation afin de gagner un peu d'argent. En 1903, la situation du logement à Stockholm est décrite dans une lettre de la façon suivante : « Un quart de la population vit chez l'habitant. Chaque logement est rempli à craquer par les membres de la famille, auxquels s'ajoutent les habitants payants. Cent mille personnes ne disposent pas d'un espace vital suffisant à Stockholm[5]. » C'est ainsi que les loyers augmentent de 80 % entre 1884 et 1913[6]. Il n'existe pas de protection légale contre les expulsions, et de nombreuses familles se retrouvent à la rue[7].

Dans son Ă©tat des lieux du logement Ă  Stockholm en 1903, le statisticien Josef Guinchard illustre ses propos par « quelques exemples de logements Ă  Stockholm ». Il montre notamment la photographie d'une cabane en bois situĂ©e Ă  Ă–stermalm avec la lĂ©gende suivante : « Cabane rue LinnĂ©gatan. Loyer annuel pour une pièce et une cuisine : 180 couronnes. La hauteur sous plafond varie de 1,45 m Ă  1,85 m, on ne peut se tenir droit qu'Ă  certains endroits, 7 habitants, surface au sol par habitant 3,8 m2, volume par habitant 6,6 m3 ». Guinchard poursuit avec d'autres exemples encore plus saisissants, comme un abri sans mur rue Luntmakargatan habitĂ© (y compris en hiver) par deux personnes, une baraque en brique Ă  Kungsholmen « construite par les trois habitants eux-mĂŞmes », ou encore une cabane en bois « totalement insalubre, il pleut et neige Ă  l'intĂ©rieur»[8].

Ă€ la mĂŞme Ă©poque, la ville de Stockholm entreprend l'acquisition de terrains dans la proche banlieue sud et ouest. Pour les dirigeants locaux, il est possible de construire des logements « Ă  la campagne » pour un prix Ă©quivalent Ă  celui des baraquements du centre-ville, mais avec une qualitĂ© de vie sensiblement meilleure pour les habitants. En 1914, la ville publie une brochure qui montre qu'un petit pavillon de deux pièces cuisine en banlieue est accessible pour le mĂŞme prix qu'un appartement de deux pièces cuisine au centre-ville, Ă  savoir 525 couronnes par an, mais le pavillon en banlieue inclut aussi une cave et un jardin[9]. Les principaux instigateurs du projet sont Carl Lindhagen, maire de Stockholm de 1903 Ă  1930, et Herman Ygberg. Il faut toutefois attendre les annĂ©es 1920 pour voir les pavillons se concrĂ©tiser.

Crise du logement pendant la Première Guerre mondiale

Appartement-cuisine d'Åhrén et Asplund.
Construction des logements d'urgence d'Alvik en août 1917.
Nouveaux locataires au camp des chercheurs d'or en 1917.

Le secteur immobilier est soumis à la loi du marché, et ce n'est qu'en cas de pénurie de logements aigüe et occasionnelle qu'une intervention de la commune est jugée acceptable. La passivité des responsables locaux conduit à des rassemblements et des manifestations, mais aussi à des initiatives individuelles[10]. Une coopérative immobilière, la SKB, est créée en 1916 en réaction aux difficultés rencontrées par le secteur. En 1917, la SKB présente Motorn, sa première réalisation dans le quartier de Norrmalm à Stockholm, conçue par l'architecte Gustaf Larson. En 1916-1917, elle enchaine avec des logements d'urgence de deux étages à Bergsryggen dans la proche banlieue de Stockholm.

La crise du logement s'aggrave pendant la Première Guerre mondiale. Pratiquement tous les chantiers de construction privés sont suspendus, et les coûts augmentent fortement en raison de la pénurie de matériaux et du rationnement. En 1917, libéraux et sociaux-démocrates forment une coalition de gouvernement qui décide d'un plafonnement des loyers, et en 1918 le parlement vote en faveur de subventions pour la construction de logements provisoires en bois dans les villes les plus touchées par la crise. Les difficultés ne concernent en effet pas seulement Stockholm, même si c'est à Stockholm que la situation est la plus critique.

Dans les annĂ©es 1917 Ă  1924, 2 500 logements d'urgence sont construits dans la capitale[10]. Lors d'une foire exposition consacrĂ©e Ă  la maison et l'habitat en 1917, on montre comment de tels logements peuvent ĂŞtre conçus, en exposant en particulier un appartement-cuisine, Ĺ“uvre des architectes Uno Ă…hrĂ©n et Gunnar Asplund, dans lequel la cuisine fait figure de salle de sĂ©jour et de chambre Ă  coucher pour toute la famille. L'idĂ©e est de montrer qu'un mini-logement, composĂ© d'une cuisine et d'une seule pièce, voire encore plus petit, peut ĂŞtre une option envisageable s'il est bien amĂ©nagĂ©.

La commune n'hésite pas à faire appel à des architectes de renom pour la réalisation d'appartements simples mais fonctionnels, entre autres Gunnar Asplund, Sven Erik Lundqvist, Gustaf Larson et Axel Wetterberg. Les logements d'urgence qui font leur apparition en divers endroits de la capitale en 1917 sont construits dans un souci d'économie extrême, mais ne manquent néanmoins pas de qualités ésthétiques[11]. Ils s'inscrivent dans le courant architectural de l'époque, avec de belles façades soignées, le plus souvent peintes en rouge de Falun. Pour éviter les travaux de terrassement, la position des bâtiments doit s'adapter aux aléas du terrain, ce qui donne aux lotissements des allures de villes champignons. Un visiteur occasionnel ne pouvait deviner la misère cachée derrière les façades[1].

Les logements d'urgence construits à l'initiative de la commune, des coopératives ou d'entreprises privées sont considérés comme provisoires, et on n'hésite pas à bâtir sur des terrains en principe destinés à d'autres usages. On se sert notamment de parcs ou de zones à vocation de services publics, c'est-à-dire de terrains destinés à la construction d'hôpitaux, d'écoles, d'églises ou encore d'installations sportives. On pense alors que la situation va se normaliser rapidement après la guerre, et que les logements d'urgence ne seront alors plus nécessaires. Dans le même ordre d'idées, le parlement vote au début des années 1920 une réduction des subventions, et en 1923 le plafonnement des loyers est abrogé dans le but de stimuler les investissements privés[10].

Zones de construction des logements d'urgence

Dans un logement d'urgence réhabilité, en 1951.

La construction de logements d'urgence se concentre sur quelques quartiers de Stockholm : le nord de Norrmalm, le nord-ouest de Kungsholmen, le sud-ouest de Södermalm et la proche banlieue ouest à Alvik. Au tout début du XXe siècle, des baraquements sont construits près de l'église Saint-Göran à Kungsholmen. Les logements y consistent en une pièce unique équipée d'un poêle avec four intégré. Seuls les logements situés aux extrémités des bâtiments disposent d'une cuisine. En tout, une quarantaine d'appartements sont construits. L'écrivain Maria Sandel a vécu dans un de ces logements. Ils seront démolis dans les années 1960.

Quatre autres baraquements, construits un peu plus Ă  l'est, se verront baptisĂ©s « sacs-Ă -puces Â» en raison de la prĂ©sence de punaises de lit. Ils sont dĂ©molis au milieu des annĂ©es 1930 pour laisser la place Ă  des constructions permanentes[12]. En , 350 logements d'urgence sont construits non loin de lĂ . BaptisĂ©s « camp des chercheurs d'or Â», ils sont dĂ©molis en 1963.

C'est surtout dans le sud-ouest de Södermalm que se concentrent les logements d'urgence. Ils consistent soit en des baraquements, soit en des lotissements dessinĂ©s par des architectes. On construit par exemple, sur le site de l'actuel HĂ´pital Sud (Södersjukhuset), dix-sept baraquements, et un peu plus au sud dix-huit autres baraquements. Non loin de lĂ , deux lotissements sont construits : Stativet et Tumstocken, Ĺ“uvre de Gunnar Asplund, et Stiftet[13]. Le site d'Alvik compte quant Ă  lui 264 logements provisoires.

Stativet et Tumstocken

59° 18′ 34″ N, 18° 03′ 51″ E (dĂ©moli en 1965)

L'un des plus grands lotissements de logements d'urgence est construit dans le quartier de Södermalm en 1917-1918. C'est l'architecte Gunnar Asplund qui en est l'auteur. Le projet, inhabituel pour l'époque, consiste en huit bâtiments d'un étage placés perpendiculairement à un long bâtiment, lui-même d'un étage. Les façades sont peintes en nuances rouges, jaunes et vertes. Le résultat donne une impression idyllique de petite ville de province, mais à l'intérieur, les logements sont de réalisation simple et standard[14]. Asplund parvient néanmoins à créer un lotissement non dépourvu de charme au milieu d'un terrain planté d'arbres.

Dans les années 1960, on envisage de donner une seconde vie au lotissement, et un projet de rénovation est lancé. Les bâtiments sont toutefois très dégradés et lorsqu'un incendie en détruit une partie du lotissement, le projet de rénovation est abandonné. Les bâtiments sont alors démolis[15]. En 1965, un plan de développement urbain désigne le quartier comme zone d'habitation où peuvent être construits des immeubles d'au plus 5 étages et 13 mètres de profondeur[16]. On y trouve aujourd'hui le parc de Rosenlund et un ensemble d'immeubles sans originalité.

Cedersdalsgatan

Les logements d'urgence de la rue Cedersdalsgatan en 1919.

59° 21′ 00″ N, 18° 03′ 06,8″ E (rue Vanadislunden)

Ces logements d'urgence, construits en 1919 dans le nord de Norrmalm, consistent en quatre immeubles d'un étage. C'est la ville de Stockholm qui est à l'origine du projet, et les plans sont signés de l'architecte Axel Wetterberg. Dans les années 1930, un des immeubles est démoli lors de l'élargissement de la chaussée. Le lotissement est laissé à l'abandon jusqu'aux années 1960, période au cours de laquelle les bâtiments sont modernisés, et des cloisons sont supprimées pour former des appartements plus grands. Les trois immeubles comptent aujourd'hui parmi les rares logements d'urgence à avoir été conservés, et sont particulièrement appréciés sur le marché immobilier.

Bergsryggen

59° 20′ 18″ N, 17° 57′ 49″ E (numĂ©ros 37 Ă  49 rue Ulvsundavägen)

Dans les années 1916-1917, la ville de Stockholm fait construire ce bâtiment de deux étages sous la responsabilité de l'architecte Gustaf Larson. Larsson donne au bâtiment une architecture élaborée, dans laquelle la longue façade est coupée par un corps de logis transverse, dont les pignons donnent à la fois sur la rue et sur la cour. Les caves et le rez-de-chaussée sont construits en pierre, tandis que les deux étages sont en bois — une combinaison architecturale typique de la ville de Göteborg[17]. Conçu tout d'abord pour un usage limité dans le temps, Bergsryggen devient finalement une construction permanente dans les années 1960, en raison surtout de son esthétique réussie[17]. Le bâtiment est aujourd'hui propriété du groupe immobilier public Familjebostäder qui en assure aussi la gestion locative.

Le camp des chercheurs d'or

Le camp des chercheurs d'or en 1946.

59° 20′ 07″ N, 18° 01′ 03″ E (dĂ©moli en 1963)

En , la ville de Stockholm entreprend la construction de 350 logements d'urgence dans le nord-ouest de Kungsholmen. Les premiers habitants peuvent emmĂ©nager en automne de la mĂŞme annĂ©e. La rĂ©alisation est confiĂ©e Ă  l'architecte Sven Erik Lundqvist, qui construira d'autres logements similaires, notamment Ă  Norrköping[18]. Il est question ici de 23 bâtiments en bois de un Ă©tage, avec entre 12 et 16 appartements dans chaque bâtiment. Les appartements, d'une superficie de 35 m2, sont composĂ©s d'une pièce et d'une cuisine. Ils sont Ă©quipĂ©s, selon le standard de l'Ă©poque, d'un poĂŞle pour le chauffage, d'une cuisinière au gaz, de l'eau courante et de l'Ă©lectricitĂ©. Pour Ă©viter les travaux de terrassement, les bâtiments sont adaptĂ©s au terrain accidentĂ©. Le rĂ©sultat est un peu bancal, et Ă©voque une ville champignon, ce qui donnera lieu plus tard Ă  l'appellation ironique de camp des chercheurs d'or[19]. Le lotissement inclut une aire de jeu avec un bac Ă  sable, des balançoires et une cage Ă  poules, ainsi que de larges surfaces pour les jeux de ballon. On y trouve aussi quelques boutiques, une supĂ©rette, une Ă©picerie, une mercerie et un kiosque Ă  journaux. Les plans d'amĂ©nagement urbain de dĂ©signent le quartier comme une zone Ă  vocation industrielle et de services publics[20]. On y trouve le siège du groupe Electrolux et des annexes de l'hĂ´pital Saint-Göran tout proche.

Alvik

59° 20′ 02″ N, 17° 58′ 30″ E (dĂ©moli Ă  partir des annĂ©es 1930)

Ă€ l'emplacement actuel de la place Alviksplan, on construit en 1917 des immeubles pour un total de 264 appartements d'une pièce cuisine. C'est l'architecte John Ă…kerlund qui est chargĂ© du projet. Les immeubles d'un Ă©tage sont positionnĂ©s autour de trois larges cours baptisĂ©es « cours rouge, jaune et brune Â». Chacune des cours est dĂ©limitĂ©e par trois immeubles situĂ©s Ă  l'ouest, au nord et Ă  l'est, tandis que le cĂ´tĂ© sud est occupĂ© par des dĂ©barras et des latrines. Au milieu des cours se trouvent des aires de jeu. Les bâtiments sont construits par un entrepreneur privĂ©, Ă  la suite d'un appel d'offres[21]. Les dĂ©lais de construction sont extrĂŞmement serrĂ©s, et malgrĂ© la pĂ©nurie de matĂ©riaux, le lotissement peut accueillir ses premiers locataires le . Les appartements sont gĂ©rĂ©s par le tribunal immobilier de Stockholm, et le loyer annuel pour une pièce cuisine est fixĂ© Ă  440 couronnes. Au milieu des annĂ©es 1930, les premiers bâtiments sont dĂ©molis lors des travaux d'Ă©largissement de l'axe routier Drottningholmsvägen et d'amĂ©nagement de la place Alviksplan. La majeure partie du lotissement est ensuite dĂ©truite au dĂ©but des annĂ©es 1940 pour laisser place Ă  un dĂ©pĂ´t ferroviaire. Tout près de la place Alviksplan, quelques bâtiments subsistaient encore au dĂ©but des annĂ©es 1950[22]. Ils ont aujourd'hui disparu.

Pavillons, immeubles et grands ensembles

Ă€ la fin des annĂ©es 1920 et au dĂ©but des annĂ©es 1930, la pĂ©nurie de petites surfaces Ă  bas prix se fait toujours ressentir, et nombre de logements d'urgence sont encore occupĂ©s jusque dans les annĂ©es 1960. La solution Ă  la crise du logement passe par la construction de zones pavillonnaires et d'immeubles dans la proche banlieue[23]. On met ainsi fin Ă  l'Ă©tat d'urgence, mais la pĂ©nurie se poursuit jusqu'aux annĂ©es 1950, et les responsables locaux tentent de dissuader les nouveaux arrivants. Ă€ l'initiative de l'office du dĂ©veloppement urbain, une campagne d'affichage est ainsi lancĂ©e pour dĂ©courager les candidats Ă  la migration vers la capitale. Sur les affiches placardĂ©es dans toutes les gares du pays, on peut lire « Ne cherchez pas Ă  venir Ă  Stockholm – 21 000 personnes y cherchent en vain un logement[24] ». Ce n'est qu'avec le programme million, et la construction d'environ 200 000 nouveaux logements dans le grand Stockholm, qu'est trouvĂ©e une solution dĂ©finitive Ă  la pĂ©nurie[23].

Galerie

Bâtiments disparus

  • Le « camp des chercheurs d'or Â» en 1955.
    Le « camp des chercheurs d'or Â» en 1955.
  • DĂ©molition du « camp des chercheurs d'or » en 1963.
    Démolition du « camp des chercheurs d'or » en 1963.
  • Stativet et Tumstocken en 1964.
    Stativet et Tumstocken en 1964.
  • Stativet et Tumstocken en 1964.
    Stativet et Tumstocken en 1964.

Bâtiments préservés

  • Bergsryggen en 2012.
    Bergsryggen en 2012.
  • Bergsryggen en 2012.
    Bergsryggen en 2012.
  • Cedersdalsgatan en 2008.
    Cedersdalsgatan en 2008.
  • Cedersdalsgatan en 2008.
    Cedersdalsgatan en 2008.

Notes et références

  1. (sv) Lundevall (2006), p. 71.
  2. (sv) USK. Folkmängden 1252 - 2008 i Stockholm. Stockholms Stad.
  3. (sv) Friman, Söderström (2008), p. 132.
  4. (sv) Friman, Söderström (2008), p. 163.
  5. (sv) Inger Ström-Billing. Ungkarlshotell. Stockholms stadsbibliotek. 1991. (ISBN 91-7031-025-4).
  6. (sv) Kenneth Ahlborn, Håkan Arnell. Villastäder. Höghus förlag. 2003.
  7. (sv) Friman (2008), p.163.
  8. (sv) Mörner 1997, p. 402.
  9. (sv) Friman, Söderström (2008), p. 150.
  10. (sv) Sax (1987), p. 23.
  11. (sv) Eriksson (2001), p. 217.
  12. (sv) Stadshagen karta 1920. Stockholms stadsarkiv.
  13. (sv) Södermalm nödbostäder 1930. Stockholms stadsarkiv.
  14. (sv) Eriksson (2001), p. 220.
  15. (sv) Lena Karlsson, Akut bostadsbrist i hundra år, Södermalmsnytt, .
  16. (sv) T. Westman, Hans Wohlin, Beskrivning till ändrad stadsplan för kv. Stativet m.m., Stockholm stad, .
  17. (sv) Söderström (2003), p. 442.
  18. (sv) Eva Eriksson (2001), p. 322.
  19. (sv) Fogelström (1967), p. 139.
  20. (sv) Raul Nordgård, Planbeskrivning för del av stadsdelen Stadshagen, Stockholms stad, .
  21. (sv) Adling (1995), p. 41.
  22. (sv) Adling (1995), p. 44.
  23. (sv) Lundevall 2006, p. 147.
  24. (sv) Sök Er ej till Stockholm, Stockholms stad.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • (sv) Stig Adling. Nödbostäderna vid Alvik. Bromma hembygdsförening. 1995.
  • (sv) Eva Eriksson. Den moderna staden tar form: arkitektur och debatt 1910-1935. Stockholm: Ordfront. 2001. (ISBN 91-7324-768-5).
  • (sv) Per Anders Fogelström. En bok om Kungsholmen. Bonnier. 1967.
  • (sv) Helena Friman, Göran Söderström. Stockholm: en historia i kartor och bilder. Stockholm: Wahlström & Widstrand. 2008. (ISBN 978-91-46-21843-2).
  • (sv) Peter Lundevall. Stockholm, den planerade staden. Carlssons bokförlag. 2006. (ISBN 91-7203-788-1).
  • (sv) Georg Mörner. Ljus och luft, Herman Ygberg – stadsingenjör och stadsplanerare. Stockholmia förlag. 1997. (ISBN 91-7031-060-2).
  • (sv) Ulrika Sax. SĂĄ blev det 1937. Stockholmshem 1937–1987. Byggförlag. 1987. (ISBN 91-85194-80-8).
  • (sv) Göran Söderström. Stockholm utanför tullarna: nittiosju stadsdelar i ytterstaden. Stockholmia förlag. 2003. (ISBN 91-7031-132-3).
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.