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Livres des Maccabées

Les livres des Maccabées sont des écrits juifs en langue grecque dont le thÚme est lié à la révolte des Maccabées qui eut lieu dans la Judée de l'époque hellénistique. Les Maccabées doivent leur nom à Judas Maccabée dont le frÚre Simon a fondé la dynastie hasmonéenne qui rÚgne sur la Judée de 140 à 37 av. J.-C.

Sculpture du deuxiÚme livre des maccabées.

Composition

Malgré le nom qui leur est traditionnellement appliqué, les quatre livres des Maccabées sont indépendants. Leurs dates de composition et leurs styles sont différents :

Dans la Bible

Les quatre livres des Maccabées inclus dans la Septante sont considérés de façon différente par les différentes traditions religieuses :

Les juifs et les protestants, s'ils n'incluent pas ces livres dans leur canon, considĂšrent gĂ©nĂ©ralement ces Ɠuvres comme des sources historiques fiables. La fĂȘte de Hanoucca commĂ©morant la rĂ©volte des MaccabĂ©es a Ă©tĂ© conservĂ©e dans la tradition juive bien que les livres dĂ©crivant cet Ă©vĂ©nement ne figurent pas dans le canon hĂ©braĂŻque.

Premier livre

Le premier livre fait le rĂ©cit d’évĂ©nements qui remplissent une pĂ©riode d'environ quarante ans, depuis l’avĂšnement d’Antiochos IV (175 av. J.-C.) jusqu’à la mort de Shim‘în et l'avĂšnement de Jean Hyrcan (134). Se fondant en grande partie sur des sources annalistiques, il dĂ©crit avant tout les combats menĂ©s pour la libĂ©ration d’IsraĂ«l, alors sous la domination des rois sĂ©leucides de Syrie. L’admiration de l’auteur pour Rome (chapitre 8) ne se comprend qu’avant la conquĂȘte rĂ©alisĂ©e par PompĂ©e en 63 av. J.-C. L’ouvrage a dĂ» ĂȘtre composĂ© vers 100 avant J.-C. et traduit peu de temps aprĂšs. L'original en hĂ©breu est perdu.

L'historien juif Flavius JosÚphe utilise le premier livre dans ses Antiquités judaïques (XII) et sa Guerre juive (I).

DeuxiĂšme livre

Le deuxiĂšme livre, qui couvre la pĂ©riode allant de la fin du rĂšgne de SĂ©leucos IV Ă  160 av. J.-C., se donne pour l'Ă©pitomĂ© (ጐπÎčÏ„ÎżÎŒÎź) de l'ouvrage en grec du Juif hellĂ©nisĂ© Jason de CyrĂšne. PlutĂŽt qu’une chronique, c'est un opuscule liturgique destinĂ© aux synagogues de la diaspora, tout comme le rouleau d’Esther. Il s’étend longuement sur des rĂ©cits de martyre : celui d’Èl‘azar (6, 18-31), celui des sept frĂšres et de leur mĂšre (7), le suicide pour motif religieux de Razis (14, 37-46). On y trouve aussi les Ă©lĂ©ments d’une thĂ©ologie systĂ©matique : Dieu est crĂ©ateur (7, 23) ; il n’a besoin de rien (14,35) ; il est transcendant (hypsistos), Seigneur des esprits (3, 24). Les messagers ou anges sont prĂ©sents, mais l’espĂ©rance messianique n’est Ă©voquĂ©e qu’en 1, 27-29. Un des thĂšmes majeurs est celui de la rĂ©surrection des morts et des priĂšres Ă  faire pour eux (12, 44-45). L’importance du Temple est soulignĂ©e (3, 12), en fonction de l’éminence du peuple Ă©lu au centre duquel habite l'Éternel.

Notes et références

  1. « AELF — Bible », sur AELF (consultĂ© le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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