Liste des résidents impériaux Qing au Tibet
Les résidents impériaux Qing au Tibet, également connus sous le nom d’ambans (mongol : amban, du mandchou : amban, « haut dignitaire », en chinois : 驻藏大臣 ; pinyin : ) : , étaient des commissaires, sélectionnée parmi la noblesse mongole ou mandchoue des bannières, militaires ou civils, ils commandent la garnison chinoise ainsi que l'armée tibétaine et ont la charge exclusive du service postal[1]. Ils sont chargés d'assurer la tutelle de l'empire Qing sur le Tibet, pendant près de deux siècles, de 1720 à 1912. Sur les 80 ambans recensés, la plupart étaient des Mandchous, au moins quinze des Mongols et seulement quatre des Chinois Han (Meng Bao, Jing Wen, Qing Shan et Zhao Erfeng). La nationalité de plusieurs ambans est inconnue.
Liste
(H = Chinois Han, M = Mongol, ? = Inconnu, non marqué = Mandchou)
- Sengge 僧格 1727–1733
- Mala 馬臘 1728,1729–1731, 1733–1736
- Mailu 邁祿 1727–1733
- Zhouying 周瑛 1727–1729 (?)
- Baojinzhong 包進忠 1729–1732 (?)
- Qingbao 青保 1731–1734 (M)
- Miaoshou 苗壽 1731–1734
- Lizhu 李柱 1732–1733
- A'erxun 阿爾珣 1734
- Nasutai 那素泰 1734–1737
- Hangyilu 杭弈祿 1737–1738
- Jishan 紀山 1738–1741
- Suobai 索拜 1741–1744, 1747–1748
- Fuqing 傅清 1744–1748
- Labudun 拉布敦 1748–1749
- Tongning 同寧 1750
- Bandi 班第 1750–1752 (le premier ayant le titre d'amban) (M)
- Duo'erji 多爾濟 1752–1754 (?)
- Salashan 薩拉善 1754–1757
- Guanbao (zh) 官保 1757–1761
- Funai 輔鼐 1761–1764
- Aminertu 阿敏爾圖 1764–1766
- Guanbao (zh) 官保 1766–1767
- Manggulai 莽古賚 1767–1773
- Wumitai 伍彌泰 1773–1775 (M)
- Liubaozhu 留保住 1775–1779, 1785–1786 (M)
- Suolin (zh) 索琳 1779–1780
- Boqing'e (zh) 博清額/博清额 1780–1785
- Fozhi 佛智 1788–1789
- Shulian 舒濂 1788–1790
- Bazhong 巴忠 1788–1789 (M)
- Pufu 普福 1790 (M)
- Baotai 保泰 1790–1791
- Kuilin 奎林 1791
- Ehui 鄂輝 1791–1792
- Chengde 成德 1792–1793
- Helin 和琳 1792–1794
- Songyun 松筠 1794–1799 (M)[2]
- Yingshan 英善 1799–1803
- Hening 和甯 1800 (M)
- Funing 福甯 1803–1804
- Cebake 策拔克 1804–1805 (M) et Chenglin 成林 ?-1805[1]
- Yuning 玉甯 (principal) 1805–1808 et Wenbi 文弼 (secondaire) 1805–1808[1]
- Wenbi 文弼 (principal) 1808–1811[1]
- Yangchun 陽春 1811–1812
- Hutuli 瑚圖禮 1811–1813
- Ximing 喜明 1814–1817
- Yulin 玉麟 1817–1820
- Wen'gan 1820–1823
- Songting 松廷 1823–1827
- Huixian 惠顯 1827–1830
- Xingke 興科 1830–1833
- LongwenLongwen 隆文 1833–1834
- Wenwei 文蔚 1834–1835,1853
- Qinglu 慶祿 1836 (M)
- Guanshengbao 關聖保 1836–1839
- Meng Bao 孟保 1839–1842, 1843 (H)
- Haipu 海朴 1842–1843
- Qishan 琦善 1843–1847[3].
- Binliang 斌良 1847–1848
- Muteng'e 穆騰額 1848–1852
- Haimei 海枚 1852
- Hetehe 赫特賀 1853–1857 (M)
- Manqing 滿慶 1857–1862 (M)
- Chongshi 崇實 1859–1861
- Jing Wen 景紋 1861–1869 (H)
- Enlin 恩麟 1868–1872 (M)
- Chengji 承繼 1872–1874
- Songgui 松溎 1874–1879
- Seleng'e 色楞額 1879–1885
- Wenshi 文碩 1885–1888
- Changgeng 長庚 1888–1890
- Shengtai 升泰 1890–1892 (M)
- Kuihuan 奎煥 1892–1896
- Wenhai 文海 1896–1900
- Qing Shan 慶善 1900 (H)
- Yugang 裕鋼 1900–1902 (M)
- Youtai 有泰 1902–1906 (M)
- Lianyu 聯豫 1906–1912
- Zhao Erfeng 趙爾豐 (nommé en , assiste Lianyu jusqu'à 1912).
Notes et références
- Charleux, I., Even, M.-D., & Lacaze, G., « Un document mongol sur l’intronisation du IXe Dalaï Lama », Journal Asiatique, vol. 292, no 1), , p. 151–222 (DOI 10.2143/ja.292.1.556637) (page 174 et 175)
- Françoise Aubin, « Dabringhaus (Sabine). Das Qing-Imperium als Vision und Wirklichkeit. Tibet in Laufbahn und Schriften des Song Yun (1752-1835) », Archives de sciences sociales des religions, no 94, , p. 119 (lire en ligne)
- Laurent Deshayes, Les Chinois au Tibet « Ils ne parlaient pas tibétain et leur nomination était pour eux une sorte d'exil pouvant leur permettre de revenir dans les bonnes grâces de Pékin. L'exception est connue des historiens de l'Asie : il s'agit de Qishan qui tenta de vaines négociations avec la Grande-Bretagne lors de la première guerre de l'Opium dont l'aboutissement fut, on le sait, l'ouverture forcée de la Chine au commerce occidental lors du traité de Nankin de 1842. En 1844, il fut envoyé au Tibet autant pour le punir de n'avoir pas su empêcher les manœuvres britanniques, que pour lui offrir une chance de se racheter aux yeux de Pékin. Ce fut Qishan qui ordonna l'expulsion du Tibet des Lazaristes français Huc et Gabet en 1846, dont le voyage en Mongolie et au Tibet reste l'un des plus célèbres. Qishan intervint aussi directement dans les affaires politiques en obtenant du Panchen Lama, l'un des plus importants chefs religieux du haut plateau, qu'il accepte temporairement d'être régent à l'heure ou le Tibet connaissait de sérieux troubles intérieurs. »
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Josef Kolmaš, The Ambans and Assistant Ambans of Tibet, Archiv Orientální, Supplementa 7, The Oriental Institute, Prague, 1994.