Ligue des jeunes communistes d'Allemagne
La Ligue des jeunes communistes d'Allemagne (en allemand : Kommunistischer Jugendverband Deutschlands, abrégé en KJVD) est une organisation de jeunesse, dissoute en 1933, dépendant du Parti communiste d'Allemagne (en allemand : Kommunistische Partei Deutschlands, abrégé en KPD). Elle s'est formée à partir de l'organisation de la Jeunesse libre socialiste (en allemand : Freie Sozialistische Jugend)[1].
Histoire
La Jeunesse libre socialiste est en un appui à la Ligue spartakiste, fondée par les révolutionnaires Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht. Après l'unification des Partis communiste (KPD) et socialiste indépendant (USPD) fin-1920 se forme la Jeunesse prolétarienne socialiste (pour le KPD et la USPD), que suivent également les groupes indépendants.
- Manifestation du KJVD Ă Berlin, le 1er mai 1925.
- Manifestation du KJVD Ă Berlin, le 1er mai 1925.
- Membres des KJVD à Berlin-Neukölln, entre 1926 et 1927. Olga Benário est présente au dernier rang.
De 1920 à 1925, elle porte le nom de Jeunesse communiste d'Allemagne (Kommunistische Jugend Deutschlands, KJD), et c'est en 1925 que l'organisation prend définitivement le nom de Ligue des jeunes communistes d'Allemagne[2] - [3]. Elle organise pour les jeunes des activités de loisirs ainsi que des sessions consacrées au militantisme et à la propagande[3]. Conrad Blenke en est président à partir de pour quatre ans et demi. Les nazis interdisent l'organisation en 1933, après l'arrivée d'Adolf Hitler au poste de chancelier[4]. Des membres de la Ligue entrent alors en résistance, mais leur manque d'expérience dans la lutte clandestine et l'activité des services de renseignements nazis entraînent leur arrestation[5]. Certains responsables émigrent en URSS.
Membres notables
- Erich Honecker, futur dirigeant de la RDA ; il devient membre du Comité central de la Ligue en 1933, alors que celle-ci passe dans la clandestinité[6]
- Paul Wandel, futur ministre de l'Éducation de la RDA
- Ursula Kuczynski, plus tard connue sous le pseudonyme de Ruth Werner.
- Judith Auer, résistante allemande au nazisme
- Emmy Damerius-Koenen et Elli Schmidt, femmes politiques est-allemandes
- Charlotte Bischoff, résistante contre le nazisme
- Marie Ahlers, députée au Reichstag et membre éminente du Parti communiste dans la République démocratique allemande
Notes et références
- (en) Weimar Republic And The Younger Proletariat: An Economic And Social Analysis, Peter Stachura (en), Springer, janvier 1016, 236 p., page 66.
- (de) « Abkürzungsverzeichnis », sur Bundesstiftung zur Aufarbeitung der SED-Diktatur (consulté le )
- (de) « Die Kommunistische Partei Deutschlands (KPD) », sur Lebendiges Museum Online, Maison de l'Histoire de la République fédérale d'Allemagne (consulté le )
- Lisa Pine in Le mouvement social 2017/4, n°261, pp. 81 à 92, « Une jeunesse pour la guerre : la Hitlerjugend (1922-1945) » (consulté le )
- (de) Landeszentrale Politische Bildung Rheinland Pfalz, « Der Kommunistische Jugendverband Deutschlands (KJVD) » (consulté le )
- (de) « Erich Honecker (1912-1994) », sur Lebendiges Museum Online, Maison de l'Histoire de la République fédérale d'Allemagne (consulté le )