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Lida Abdul

Lida Abdullah, dite Lida Abdul, née en 1973 à Kaboul, est une artiste vidéaste afghane.

Lida Abdul
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Biographie

Née à Kaboul en 1973, ses parents fuient le pays au cours de l'invasion soviétique et s'installent en Allemagne, en Inde puis aux États-Unis. Elle est diplômée de l’Université de Californie à Irvine. Depuis, elle est revenue à Kaboul, en Afghanistan, et y vit.

Elle a représenté l’Afghanistan à la Biennale de Venise en 2005. Son travail a été présenté également à la Kunsthalle de Vienne, au Musée d'Art Moderne d'Arnhem (aux Pays-Bas) et, en France, au Centre d'art contemporain de Brétigny-sur-Orge et à la FRAC Lorraine à Metz, en France. Elle a également exposé au Mexique, en Espagne, en Allemagne, en Ouzbékistan, au Kirghizistan et en Afghanistan.

En 2006, elle a été choisie comme lauréate du Prince Claus Award[1]. En 2007, elle a partagé le premier prix dans la catégorie des arts visuels du Prix UNESCO pour la promotion des arts[2].

Ĺ’uvres

Ces vidéos, loin du documentaire, expriment les effets dévastateurs de la guerre, la désolation, le quotidien de son pays, mais aussi ses attentes et ses espoirs[3]. Elle essaie toujours de se projeter vers un avenir meilleur. Avec un style à la fois réaliste et symbolique, les images sont minimales, elles combinent poésie et théâtre, et peuvent évoquer des rites, ou des jeux d'enfants[4].

Ses œuvres opèrent une synthèse entre le formalisme de l'art occidental et la culture afghane, elle-même mélange des influences islamiques, persiques, bouddhistes, hindouistes, et nomadistes[5].

Description de quelques-unes de ses Ĺ“uvres :

  • Trees, 2004, montre un homme dĂ©racinant un arbre. On comprend que cet arbre a servi de potence Ă  des membres de sa famille pendant le rĂ©gime des talibans. Finalement, les hommes transportent l’arbre sur leurs Ă©paules.
  • White House, 2005, l'artiste est filmĂ©e en train de repeindre en blanc, couleur des linceuls, des maisons en ruines. Puis un homme est filmĂ©, de dos, dans ces mĂŞmes ruines[5].
  • Clapping with Stone, Bamiyan (en tapant avec des pierres, Bamiyan), 2005, Ă©voque les falaises de Bâmiyân et la mutilation et destruction des statues de Bouddhas, prĂ©cĂ©demment enclavĂ©es dans ces falaises, par les talibans. Devant les falaises, des hommes en noir produisent des sons avec des pierres[5].
  • Dome, 2005, Un adolescent danse dans des ruines, tĂŞte vers le ciel comme un derviche[5].
  • Once upon Awakening, 2006 (L'Ă©veil d'autrefois) : la camĂ©ra tourne autour d'hommes en noir tirant avec des cordes sur les dĂ©combres du palais prĂ©sidentiel de Kaboul[5].
  • White House, 2006 : un paysan peint tranquillement sa maison en blanc. «Les touristes aiment le blanc, c’est bon pour nos affaires», explique-t-il en souriant Ă  son voisin[3].
  • Transit, 2008 : images de carcasses d'avions soviĂ©tiques. Des enfants tirent avec des cordes sur une de ces carcasses en rĂ©pĂ©tant «Vole, vole, vole»[3].
  • Time, Love and the Workings of Anti-Love, 2013, montre un appareil photo rouge et jaune appartenant Ă  un photographe de rue afghan et des centaines de photos d’identitĂ© accrochĂ©es aux murs. Une voix rĂ©cite un texte de Lida Abdul[3].

Notes et références

Notes

    Références

    Voir aussi

    Bibliographie

    • (it) Renata Caragliano et Stella Cervasio, Lida Abdul, Hopefulmonster, .
    • BĂ©atrice Josse, Anthony Kiendl, Nikos Papastergiadis, Sara Raza et Yuneikys Villalonga, Maintenant, ici, lĂ -bas (catalogue d'une exposition consacrĂ©e Ă  Lida Abdul et Ă  Tania Bruguera), FRAC Lorraine (Metz), .
    • Maurice FrĂ©churet, Lida Abdul, Nice, MusĂ©es nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes, 2007 pour le catalogue numĂ©rique et Éditions de l’Art, .
    • Nataša Petrešin-Bachelez, BĂ©atrice Didier (dir.), Antoinette Fouque (dir.) et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le dictionnaire universel des crĂ©atrices, Éditions des femmes, , « Abdul, Lida (Kaboul, 1973) », p. 10.
    • Brigitte Ollier, « Lida Abdul, chants de ruines », LibĂ©ration,‎ (lire en ligne).
    • Philippe Dagen, « Le mal de vivre s'expose Ă  Genève », Le Monde,‎ (lire en ligne).

    Liens externes

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