Lev Ponomarev
Lev Alexandrovitch Ponomarev (en russe : ĐĐ”ĐČ ĐлДĐșŃĐ°ĐœĐŽŃĐŸĐČĐžŃ ĐĐŸĐœĐŸĐŒĐ°ŃŃĐČ), nĂ© le Ă Tomsk, est un militant politique russe, engagĂ© dans la dĂ©fense des droits de l'homme.
Député à la Douma |
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Homme politique, physicien, mathématicien, militant pour les droits de la personne humaine, député à la Douma |
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Solidarnost (depuis ) |
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Directeur exĂ©cutif du mouvement russe « Pour les droits de l'homme », il a Ă©tĂ© dĂ©putĂ© Ă l'AssemblĂ©e nationale de la fĂ©dĂ©ration de Russie, membre du conseil politique fĂ©dĂ©ral du mouvement dĂ©mocratique uni « Solidarnost » et dĂ©putĂ© de la premiĂšre Douma d'Ătat de la fĂ©dĂ©ration de Russie.
Biographie
Lev Ponomarev a obtenu le diplĂŽme de lâInstitut de Physique et de Technique de Moscou (MFTI) en 1965 puis un doctorat du MFTI en 1968. Docteur Ăšs physique et mathĂ©matiques, il a travaillĂ© Ă lâInstitut de Physique ThĂ©orique et ExpĂ©rimentale de lâAcadĂ©mie des Sciences de lâURSS (ITEF) et en mĂȘme temps, il a enseignĂ© au MFTI Ă la chaire de Physique GĂ©nĂ©rale. En 1988, il a Ă©tĂ© un des crĂ©ateurs de Memorial, une sociĂ©tĂ© russe pour commĂ©morer les victimes des rĂ©pressions politiques.
En 1989, mandataire de lâacadĂ©micien AndreĂŻ Sakharov aux Ă©lections des dĂ©putĂ©s du peuple de lâURSS, il a participĂ© au Conseil de coordination de lâunion des Ă©lecteurs de Moscou, dans un groupe dâinitiative de crĂ©ation du comitĂ© « Actions civiques ». Ălu dĂ©putĂ© du peuple de la fĂ©dĂ©ration de Russie, en 1990 (il a vaincu au deuxiĂšme tour le journaliste de tĂ©lĂ©vision Igor Arbouzov), de 1990 Ă 1993, il a Ă©tĂ© dĂ©putĂ© du peuple de Russie, membre du Conseil des NationalitĂ©s du Conseil suprĂȘme de la fĂ©dĂ©ration de Russie, membre du ComitĂ© des mĂ©dias, communication avec les organisations civiques, mouvements citoyens de masse et lâĂ©tude de lâopinion publique, membre de la fraction « Russie dĂ©mocratique » et du groupe des dĂ©putĂ©s « RĂ©forme de lâarmĂ©e ».
Ă lâautomne 1991, il a prĂ©sidĂ© la commission parlementaire chargĂ©e de lâinstruction de lâactivitĂ© de la GKTchP et lâĂ©tablissement du rĂŽle du KGB dans la tentative dâun coup dâĂ©tat. En 1993, il a perdu les Ă©lections Ă la Douma dâĂtat dans une circonscription Ă mandat unique et sur la liste de lâunion Ă©lectorale « Choix de Russie ». Il est entrĂ© au Parlement aprĂšs le dĂ©cĂšs du dĂ©putĂ© Vassili Seliounine. De 1994 Ă 1996, il est dĂ©putĂ© de la Douma dâĂtat, membre du ComitĂ© des affaires de la CEI et de la communication avec les compatriotes.
En 1997, il est Ă lâinitiative de la crĂ©ation du mouvement russe « Pour les droits de lâhomme » et devient le directeur exĂ©cutif et le membre du Conseil du mouvement. Membre de la coalition « Autre Russie » depuis sa crĂ©ation en 2006, il est aussi membre du comitĂ© exĂ©cutif de la coalition. En 2007, il perd un procĂšs pour la dĂ©fense de lâhonneur et de la dignitĂ© face au directeur du Service fĂ©dĂ©ral de lâexĂ©cution des peines (FSIN), Iouri Kalinine. Le tribunal a condamnĂ© Ponomarev Ă dĂ©mentir lâinformation apocryphe quâil a diffusĂ©e Ă lâĂ©gard de Kalinine.
Il a agi activement dans la dĂ©fense de lâex-propriĂ©taire de Ioukos MikhaĂŻl Khodorkovski et des autres dĂ©tenus pour des dĂ©lits Ă©conomiques dans lâaffaire de Ioukos. Une partie des dĂ©fenseurs des droits de lâhomme considĂšrent que ces dĂ©tenus sont persĂ©cutĂ©s pour des motifs politiques (quâils sont des prisonniers politiques) et que les charges contre eux sont fabriquĂ©es. En 2007, il a demandĂ© au PrĂ©sident Poutine la libĂ©ration de Khodorkovski. En 2009, avec les autres activistes de « Solidarnost », Roman Dobrokhotov, Oleg Kozlovski, Alexandre Rykline, SergueĂŻ Davidis, MikhaĂŻl Schneider, Vladimir Milov, Garry Kasparov et Boris Nemtsov, Lev Ponomarev a participĂ© Ă une sĂ©rie de piquets solitaires devant lâimmeuble du Tribunal Mechtchanski en tenant une pancarte « LibertĂ© Ă MikhaĂŻl Khodorkovski et Platon Lebedev ».
Il est membre du Mouvement dĂ©mocratique uni « Solidarnost ». Le , au premier congrĂšs de « Solidarnost », il est Ă©lu au conseil politique fĂ©dĂ©ral du mouvement. Le , tard le soir, il est tabassĂ© prĂšs de son immeuble. Lioudmila AlekseĂŻeva soulignait un lien entre lâagression et ses activitĂ©s de la dĂ©fense des droits de lâhomme et ses activitĂ©s politiques dans le mouvement « Solidarnost ». Lors de la rencontre des PrĂ©sidents de Russie et des Ătats-Unis le , Barack Obama, selon ses assistants, a Ă©voquĂ© les inquiĂ©tudes principales des Ătats-Unis concernant la Russie et, entre autres, a mentionnĂ© lâagression contre Ponomarev.
Le , Ponomarev a signĂ© lâappel de lâopposition russe « Poutine doit partir » et le , il sâest manifestĂ© comme partisan convaincu du maintien de lâarticle 282 du Code pĂ©nal. Le , il est condamnĂ© Ă trois jours dâarrestation pour une tentative de porter le drapeau national de la fĂ©dĂ©ration de Russie sur Arbate le , jour du drapeau national. La veille, dans la mĂȘme affaire, Boris Nemtsov a Ă©tĂ© acquittĂ©. Le , il est condamnĂ© Ă quatre jours dâarrestation pour dĂ©sobĂ©issance Ă la police.
Ă la suite de l'invasion russe en Ukraine en Lev Ponomarev lance un appel Ă la mobilisations contre la guerre et Ă des sanctions Ă©conomiques fortes contre la Russie [1].
DĂ©fense des droits de lâhomme
En 1997, il est un des crĂ©ateurs de la « Ligne verte » et du mouvement « Pour les droits de lâhomme ». Lev Ponomarev est Ă©galement un des crĂ©ateurs et un des membres les plus actifs du groupe « Action commune ».
Famille
Marié à Vera Chabelnikova, ses filles d'un premier mariage, Elena Liptser et Ksenia, sont des avocates connues. De son deuxiÚme mariage sont issus une fille, Anastasia (née en 1984, sociologue) et un fils, Fedor (né en 1986, journaliste).
RĂ©compenses et distinctions
- En 2010, il est dĂ©corĂ© de la croix de commandeur de l'ordre du MĂ©rite de la RĂ©publique de Pologne par un dĂ©cret du prĂ©sident de Pologne Lech KaczyĆski, « pour les rĂ©sultats remarquables dans le domaine de la dĂ©fense des droits de lâhomme et de la promotion des libertĂ©s civiles ».
Notes et références
- Rosalba Castelletti, « Lev Ponomarev, dissident: «Poutine est fou, il veut dominer le monde. LâOccident doit dĂ©sormais se montrer ferme» », Le Soir,â (lire en ligne, consultĂ© le )