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Les Violons du bal

Les Violons du bal est un film français réalisé par Michel Drach , scénario de Roger Boussinot, et sorti le . Marie-José Nat reçut le prix d'interprétation féminine au festival de Cannes cette année-là pour son rôle dans ce film.

Les Violons du bal

RĂ©alisation Michel Drach
Scénario Michel Drach
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de la France France
Durée 100 min
Sortie 1974

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

C'est l'histoire d'un cinéaste qui veut réaliser depuis 20 ans le même film, autobiographique. Parallèlement à sa vie actuelle, il tourne avec un opérateur en reportage et avec des petits moyens, une chronique du temps présent. Tous les éléments de sa vie d'enfant, vie rêvée, souvenirs transposés et irréalistes, viennent se confondre au présent.

Médusé, un petit garçon de neuf ans, Michel, assiste à l'effondrement de ce qui était sa vie : meubles bousculés, tapis roulés, bibelots et livres disparus au fond des caisses, et des valises dans lesquelles sa famille entasse vêtements et objets. C'est la guerre. Dans l’appartement plusieurs membres de la famille , dont Jean, ont mis des masques à gaz qui devaient s’y trouver et s’en amusent pour dédramatiser devant les yeux ébahis de Michel . Jean avec son masque à gaz lit un carnet "et maintenant voici les conseils du père le capitaine Cafoulis en cas d'évacuation , primo il est recommandé de laisser la clef à la concierge", Jean enlève son masque à la demande de sa mère et continue "tous les volets doivent être clos...". Puis la famille suit la route de l’ Exode en voiture et réemménage en province. Plus tard la famille reviendra à Paris.

Fiche technique

  • Titre original : Les Violons du bal
  • Titre anglais : Violins at the Ball
  • Titre allemand : Die Geigen des Balls
  • Titre italien : I violoni del ballo
  • RĂ©alisateur et scĂ©nariste : Michel Drach
  • Directeurs de la photographie : William Lubtchansky (couleurs) et Yann Le Masson (NB)
  • Musique : Jean Manuel de Scarano et Jacques Monty
  • Montage : Geneviève Winding
  • Couleurs et NB
  • Production : Port Royal Films ; ORTF
  • Distribution : Planfilm
  • Date de sortie en France :
  • DurĂ©e : 100 minutes

Distribution

RĂ©compenses

Critiques

  • VoilĂ  des violons qui ont une âme. Sensible et aigu comme il l’est, rien d’étonnant que Michel Drach ait gardĂ©, de son enfance de jeune juif Ă  travers les annĂ©es noires, des images très vives. Clair regard d’un gamin qui embellit la rĂ©alitĂ©, mais aussi vision narquoise d’un cinĂ©aste s’escrimant Ă  faire financer son projet. Par de brusques escapades, en effet, Drach insère, dans ses souvenirs de plus rĂ©centes rebuffades : celles de producteurs malavisĂ©s. PrĂ©cieuse trouvaille. Car, du choc de ces deux rejets (le racial et le commercial), qui se rĂ©activent l’un l’autre, nait une force singulière. Affermie encore par le caractère familial de l’entreprise. Avant de cĂ©der la place Ă  Jean-Louis Trintignant, Drach joue un temps son propre rĂ´le. Mais surtout sa femme Marie-JosĂ© Nat, exquise de douceur et d’émotion, et son fils David, l’aisance mĂŞme, donnent Ă  cette rĂ©ussite une qualitĂ© incomparable. On sent, par delĂ  le jeu, qu’ils Ă©changent des Ă©lans de vraie tendresse. Et c’est très beau. Gilles Jacob, l’Express, .
  • Comment faire un film sur son enfance, quand les producteurs n’aiment guère les films sur l’enfance et que certains souvenirs sur l’enfance sont flous, dĂ©formĂ©s, voire faux ? Fantastique sujet (oĂą il ne suffit pas d’être un Ă©pigone de Proust pour ne passe casser la figure. Il y faut aussi beaucoup d’humour, de bravoure et de sincĂ©ritĂ©. Drach n’a esquivĂ© aucune difficultĂ© : l’enfance en question se dĂ©roule en France sous l’occupation ; l’enfant en question (qu’il fut) est juif. Le film pouvait ĂŞtre geignard ; or il est Ă©mouvant sans pleurnicherie, drĂ´le sans gags, beau sans joliesse. David Drach (le fils du cinĂ©aste, jouant donc le rĂ´le de son père) est très juste ; Trintignant est bon ; Marie-JosĂ© Nat est sublime. Michel Drach a tout mis dans son film : sa vie, sa famille, son argent. Mais il ne suffit pas d’accorder les violons, encore faut il les faire chanter. Drach a donc ajoutĂ© ce que nous connaissions dĂ©jĂ  et qui se confirme de film en film : son immense talent. Michel Mardore, Le Nouvel observateur,
  • (…) Le film est si beau, si passionnant et si bouleversant qu’il faut le voir pour ses mĂ©rites propres, qui sont exceptionnels (…) Michel Drach, entourĂ© de sa femme et de son fils, nous entraine sur le sentier de sa mĂ©moire. Tant de liens l’unissent Ă  ses hĂ©ros, tant d’amour Ă  ses interprètes qu’une vague de tendresse submerge le film et le spectateur. Pourtant l’auteur s’est refusĂ© tout trĂ©molo. La première qualitĂ© de ce drĂ´le de drame c’est le charme. Subtilement la gravitĂ© de l’évènement se dissout d’abord dans l’innocence du regard, puis en acquiert une densitĂ© dĂ©cuplĂ©e. Pendant dix-huit ans, Michel Drach a voulu faire ce film. Il a eu raison, contre tous. Il manquerait quelque chose au cinĂ©ma français sans « Les Violons du bal ». Pierre Billard, Le Journal du dimanche,

Autres

  • Le film a reprĂ©sentĂ© la France au Festival de Cannes 1974.
  • Christian Rist joua le rĂ´le principal dans Les Guichets du Louvre du mĂŞme scĂ©nariste Roger Boussinot, Ă©voquant aussi la Shoah et sorti la mĂŞme annĂ©e.Dans les violons du bal il joue le rĂ´le de Jean le frère de Michel et ressemble Ă  Jean le 3e passeur jouĂ© par François Leccia . Alors que Jean le fils de Marie-JosĂ© Nat ne fait pas partie de la famille voulant se rĂ©fugier en Suisse , en effet le frère de Michel est parti en Angleterre avec son père pour se battre en rejoignant la France libre , on pourrait confondre Jean le frère de Michel avec Jean le 3e passeur qui semble faire partie de la famille dans le film mais dit "au revoir madame" Ă  Marie-JosĂ© Nat une fois sa mission accomplie.
  • Dans la rĂ©alitĂ© la famille se rĂ©fugia Ă  Vichy, mais ce n’est pas mentionnĂ© dans le film.

Lieux de tournage

  • Le premier passeur amène Michel en train Ă  Saint-Julien-les-ValĂ©ry, cette ville n'existe pas. Le tournage a eu lieu Ă  Frouville dans le Val d'Oise[1]. "En 1974, Michel Drach et Marie-JosĂ© Nat, qui habitent Frouville, tournent Les Violons du bal au moulin de la rue Thibault et Ă  la boulangerie.".
  • Sortie du mĂ©tro Filles du Calvaire.
  • Le Cirque d'Hiver.
  • Rue de Rivoli, Ă©cole commerciale Pigier, Gysele, mariĂ©es Salvy prĂŞt Ă  porter, Ciseaux d’argent...(En noir et blanc, le metteur en scène et le camĂ©raman longent la rue sur une moto).
  • Le Château de Vigny.
  • Place de la Concorde.
  • La station de mĂ©tro Place d’Italie[2]
  • Eglise Notre-Dame de Taverny[3] .

Notes et références

Liens externes

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