Les Hypermondes
Les Hypermondes est une collection française de romans de science-fiction créée en 1935 aux éditions La Fenêtre ouverte (LFO).
Première collection de science-fiction en France, elle a été mise en place et dirigée par Régis Messac. Cependant, la Seconde Guerre mondiale[1]a rapidement mis un terme à cette entreprise[2]. Ainsi, malgré un programme prévisionnel de seize romans[3], la collection comprend seulement trois ouvrages publiés entre 1935 et 1937[4].
Origine du nom
Pour nommer cette collection, Régis Messac propose le terme d'hypermonde qu'il présente en préface du Quinzinzinzili comme « les mondes hors du monde, à côté du monde, au-delà du monde, inventés, devinés ou entrevus par des hommes à la riche imagination, des poètes »[5].
En 2021, le premier festival consacré aux mondes de l'imaginaire en Nouvelle-Aquitaine se nomme "Hypermondes" en hommage à cette collection[6].
Publications
- Quinzinzinzili, roman de Régis Messac (1935)
- La Guerre du lierre, recueil de nouvelles de David H. Keller (1936)
- La Cité des asphyxiés, roman de Régis Messac (1937)
Programme prévisionnel
- Les Hommes volants ou les Aventures de Pierre Wilkins [1763], roman de Robert Paltock
- Animula (The Diamond Lens [1858]), roman de Fitz James O'Brien traduit par Régis Messac et prépublié dans les Primaires en 1931
- Le Miroir Flexible, roman de Columbus North prépublié dans les Primaires en 1933-1934
- Le Nouveau Gulliver [1886], roman de Desfontaines (1685-1745)
- Aventures souterraines de Niels Klim [Voyage de Nicolas Klimius dans le monde souterrain, 1741], roman de Louis Holberg
- Le Vril (The Coming Race [1873]), roman d'Edward Bulwer-Lytton
- Musique Arachnéenne, roman de Sancho Llorente prépublié dans les Primaires en 1932-1933
- Hémo [1886], roman d’Émile Dodillon
- Cinis in Cinerem, roman en partie prépublié dans le Quotidien en 1936, et le Geleur de rêves, roman inédit de Laurent Zurbarran
- [Le Mystère de] Monsieur Ernest, Ardinghera et la Taupe d'or, trois romans de Gontran Lenoir prépubliés dans le Quotidien en 1928, 1931 et 1934[7].
Notes et références
- Régis Messac est déporté en 1943 et meurt deux ans plus tard.
- Messac 2011, p. 19.
- Messac 2011, p. 18.
- voir en ligne
- Lehman 2006, p. XV.
- « Festival. Les Hypermondes voient le jour ce week-end », sur L'Humanité, (consulté le )
- Messac 2011, p. 18 : « Avis de parution des éditions de la Fenêtre ouverte (1935) ».
Annexes
Bibliographie
- Serge Lehman, « Hypermondes perdus », dans Chasseurs de chimères, l’âge d’or de la science-fiction française, Paris, Omnibus, (ISBN 9782258070486), p. III-XXV.
- Olivier Messac, « Au royaume des hypermondes », Quinzinzinzili, l'univers messacquien, no 12,‎ , p. 18-19.
Article connexe
Liens externes
- Fiche de la collection « Les Hypermondes » sur le site NooSFere