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Les Amants de Venise (Maurras)

George Sand & Musset

Les Amants de Venise
George Sand & Musset
Image illustrative de l’article Les Amants de Venise (Maurras)
Couverture originale.

Auteur Charles Maurras
Pays Drapeau de la France France
Genre Roman
Éditeur Albert Fontemoing
Collection Minerva
Lieu de parution Paris
Date de parution 1902
Nombre de pages 274

Les Amants de Venise est un livre du journaliste et homme politique français Charles Maurras publié en . Il s'agit d'une étude de la liaison entretenue par Alfred de Musset et George Sand entre 1833 et 1835.

Présentation

Structure

L’ouvrage commence sur deux épigraphes de Jean-Jacques Rousseau et d’Auguste Comte, suivies d’une dédicace à Paul Souday et d'une introduction de quatre pages. Le texte reste inchangé au fil des rééditions et se conclut par un appendice « La tasse de thé du Docteur Cabanès ». Le texte des Amants de Venise est d’abord été publié par la revue bimensuelle Minerva entre juillet et août 1902.

Analyse

Alfred de Musset (1810-1857).

Les Amants de Venise est l'œuvre d'un Maurras « critique littéraire »[1] dont les personnages principaux ne sont nul autre que les amants Alfred de Musset et George Sand[2]. Maurras convoque une importante documentation pour relater cette liaison commencée à Venise.

Le livre est une charge contre le romantisme où Maurras tourne en dérision la liaison des deux amants[3].

Maurras insiste sur l'importance du pardon dans cet amour maudit : « Un temps vient où toute rancune doit tomber, aucun être bien né ne pouvant se sentir l’éternel ennemi d’une vieille part de lui-même »[4][3].

L'historien Martin Motte estime que « ce livre perce à jour l'illusion sur laquelle repose l'amour romantique : il se fait gloire de défier la société, mais c'est bien la nature qu'il viole au premier chef »[2].

Maurras conclut son livre avec cette citation remplie de pitié pour ses personnages maudits :[3]

« Pour bien aimer, il ne faut pas aimer l’amour. […] il est même important de sentir pour lui quelque haine […] l’amour doit s’imposer comme un ennemi qu’on redoute, non comme un flatteur qu’on appelle. »[5]

George Sand (1804-1876).

Autour du livre

Le , le pape Pie XI ordonne la rupture des catholiques avec l'Action française et publie le décret de la congrégation de l'Index du qui condamne sept œuvres de Maurras dont Les Amants de Venise[6].

Références

  1. Antoine Compagnon, « Maurras critique », Revue d'histoire littéraire de la France, vol. 105, no 3,‎ , p. 517 (ISSN 0035-2411 et 2105-2689, DOI 10.3917/rhlf.053.0517, lire en ligne, consulté le )
  2. L'esthétique maurrassienne ou les métamorphose de l'atticisme par Martin Motte dans Charles Maurras (préf. Jean-Christophe Buisson), L'Avenir de l'intelligence et autres textes, Groupe Robert Laffont, coll. « Bouquins », (ISBN 978-2-221-21928-7, lire en ligne), p. 122-123.
  3. Compagnon 2005.
  4. Charles Maurras, « Les Amants de Venise », Œuvres capitales, tome III, 1954, p. 198.
  5. Charles Maurras, « Les Amants de Venise », Œuvres capitales, tome III, 1954, p. 204.
  6. Jacques Prévotat, « La condamnation de l'Action française par Pie XI », Publications de l'École Française de Rome, vol. 223, no 1,‎ , p. 359–395 (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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