Le Train où vont les choses
Le Train où vont les choses est le seizième et dernier album des aventures de Philémon, paru en 2013.
Synopsis
L'âne Anatole discute avec un hérisson pris de toux. S'il tousse, c'est à cause de la fumée qui envahit la campagne. Philémon puis Barthélémy arrivent, et rencontrent un conducteur de train à la recherche de la lokoapattes. Il doit la sauver, car elle est embourbée dans le marais et elle a une fuite.
La lokoapattes s'est dégagée toute seule de la vase, mais n'avance plus. Or, c'est elle qui tire le train où vont les choses. Pour qu'elle reparte, il faut trouver l'entrée du tunnel imaginaire.
Personnages principaux
- Anatole : l'âne parlant de Philémon
- Philémon
- Barthélémy
- Hector : le père de Philémon
- Joachim Bougon : chauffeur de lokoapattes
- La lokoapattes : locomotive à pattes, « hippopotame qui fume », qui fonctionne à la vapeur d'imagination
- Félicien : l'oncle de Philémon
Publication
Le Train où vont les choses paraît en aux éditions Dargaud[1], avec une préface de Marie-Ange Guillaume. Le précédent album de la série Philémon était paru en 1987, soit vingt-cinq ans auparavant. Le Train où vont les choses avait été commencé la même année, puis abandonné. « Le récit semblait condamné à rester échoué pour toujours, à l'image de son personnage principal : une locomotive à pattes, appelée la " lokoapattes ", fonctionnant à la " vapeur d'imagination " et embourbée dans des marais brumeux… »[2]
Les cinq dernières planches de l'album reprennent les premières planches du Naufragé du « A », première aventure de Philémon sur les lettres de l'Océan Atlantique. Ainsi, avec ce dernier album, la boucle est bouclée : « J'ai demandé à mon éditeur des photocopies de mon premier Philémon, Le Naufragé du A, pour le relire de près et m'aider à me décoincer. C'est ainsi que m'est venue l'idée d'utiliser les premières pages de cette aventure, et de clôturer l'histoire en les reproduisant dans des tons sépias. Ainsi on pouvait publier l'ensemble, qui atteignait quarante pages, et la boucle était bouclée, dans une sorte de mouvement perpétuel... »[3].
Fred meurt moins de deux mois après la sortie de l'album.
Réception
« Une fois encore, la mélancolie est au cœur de ce train où vont les choses (titre génial, soit dit en passant). »[4]
« Fred n’a rien perdu de sa verve, de son talent, de son génie créatif. »[5]
« L'histoire finit par se mordre la queue. Quittant la couleur, on passe alors à la sépia puis au noir et blanc des commencements - c'est-à-dire les images du premier album, quand, il y a près de cinquante ans, Philémon tombait dans le puits dont, au fond, fuyant un monde "normal" si décevant, il n'est jamais vraiment revenu. On se surprend à l'envier. »[6]
Notes
- Le Train où vont les choses dans la Bédéthèque.
- Frédéric Potet, « Philémon, dernières planches », Le Monde, 3 avril 2013.
- Commentaire de Fred, « BD : Fred et Philémon, fin d'un “mouvement perpétuel” », Télérama, 25 mars 2013.
- Christian Rosset, « Le Train où vont les choses », Du9, mars 2013.
- Dominique Bry, «Le train où vont les choses», ultime voyage de Philémon, Papiers à bulles sur Mediapart, 27 mars 2013.
- Pascal Ory, « Le dernier Philémon ou la loco à vapeur d'imagination », L'Express, 3 avril 2013.