AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Le Secret de Baran

Le Secret de Baran (en persan : ŰšŰ§Ű±Ű§Ù†, Bārān) est un film iranien basĂ© sur un scĂ©nario de Majid Majidi et rĂ©alisĂ© par lui-mĂȘme en 2001. L’histoire du film se passe durant le temps oĂč un grand nombre de rĂ©fugiĂ©s afghans vivaient dans les misĂ©rables pĂ©riphĂ©riques de TĂ©hĂ©ran. Bārān, le film souvent silencieux, remporte de nombreux laurĂ©ats nationaux et internationaux pour son scĂ©nariste et rĂ©alisateur, Majid Majidi.

Le Secret de Baran

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Le film est au sujet des Ă©tapes de mĂ»rissement du personnage Lateef, et son penchant silencieux pour une rĂ©fugiĂ©e afghane, Bārān, sur le chantier de construction oĂč il travaille. Il est important de dĂ©crire le travail laborieux sur le chantier pour bien apprĂ©cier le film. Au moment du dĂ©roulement de l’histoire, en 2001, il y a beaucoup de rĂ©fugiĂ©s afghans en Iran Ă  cause de la guerre avec la Russie et aussi en raison de la dictature du rĂ©gime Taliban. Il y a de nombreux Afghans qui travaillent sur le chantier pour un plus petit salaire que les travailleurs iraniens. En Iran, des rĂ©fugiĂ©s afghans ne sont pas autorisĂ©s de rester nulle part sauf dans les camps des rĂ©fugiĂ©s Ă  moins d’une autorisation, alors qu’ils ont toujours besoin de se dĂ©placer entre le camp et le chantier de travail. Les rĂ©fugiĂ©s afghans ont aussi besoin d’un permis pour travailler au pays mais il est difficile de l’obtenir. Donc, beaucoup d’afghans travaillent illĂ©galement comme nous voyons dans le film.

Lateef, un AzĂ©ri-Iranien, a un boulot facile dans la construction en prĂ©parant du thĂ© et du dĂ©jeuner. Il a l’habitude de faire des remarques un peu malines que certains personnages comme Faraj n’apprĂ©cient guĂšre. Il est aussi trĂšs soucieux au sujet de son argent dont il Ă©conomise chaque enveloppe reçu. Il n’aime pas tellement les pigeons. Un jour, lorsque Lateef arrive au travail, il aperçoit qu’un des travailleurs afghans, Najaf, s’est blessĂ© Ă  la jambe en tombant de la hauteur et il est sur le point d’ĂȘtre envoyĂ© Ă  l’hĂŽpital. Le lendemain, Najaf envoie son fils - Rahmat – au travail, puisqu’il est incapable de travailler avec une jambe cassĂ©e, et aussi pour subvenir aux besoins de ses nombreux enfants. Rahmat semble ĂȘtre faible et incapable d’accomplir des lourds travaux physiques sur le chantier de construction. Donc, le contacteur, Memar, donne le travail facile de Lateef Ă  Rahmat et Lateef doit travailler Ă  la construction du bĂątiment.

Lateef est furieux de perdre son travail facile et il n'arrĂȘte pas de harceler Rahmat jusqu’à ce qu’à ce qu’un jour il dĂ©couvre par hasard que Rahmat est, en effet, une jeune fille. Il regrette amĂšrement ses gestes et pour les rĂ©parer il essaie dĂ©sormais de protĂ©ger Rahmat de tous les dĂ©rangements causĂ©s par Faraj et les inspecteurs sur le chantier de construction.

Plus tard, Memar se voit obliger de renvoyer tous les travailleurs afghans aprĂšs un malheureux incident et Lateef prend congĂ© pour aller chercher Rahmat. Il y a quelques scĂšnes dĂ©licates durant ses tentatives acharnĂ©es pour retrouver son amour. Avec le temps, il apprend curieusement ĂȘtre patient avec les pigeons, en commençant par les nourrir. Il essaie aider la famille de Rahmat en leur envoyant de l’argent par le biais de Sultan, mais ce dernier emprunte cet argent pour retourner lui-mĂȘme en Afghanistan. Par la suite, Lateef vend sa derniĂšre fortune, son certificat de naissance, afin de donner assez d’argent Ă  la famille de Rahmat pour leur retour en Afghanistan (entre-temps il apprend que le vrai prĂ©nom de Rahmat est Bārān). A la derniĂšre scĂšne, nous voyons Lateef aider Najaf et Bārān Ă  charger la camionnette louĂ©e pour retourner chez eux. Nous voyons aussi une reconnaissance de l’amour entre les deux jeunes gens malgrĂ© les contraintes sociales.

Bārān, qui signifie littéralement la pluie, commence à tomber lorsque Bārān est sur le point de quitter pour Afghanistan.

Commentaire

Il y a plusieurs rĂ©fĂ©rences aux traditions littĂ©raires et mystiques iraniennes. L’itinĂ©raire de l’histoire est semblable Ă  suivre le chemin mystique menĂ© Ă  la Bien-aimĂ©e/Divine dans le soufisme, en supportant le reproche, et le blĂąme des autres (voir aussi Malamati). Un autre signe du chemin mystique est la rencontre de Lateef avec le cordonnier afghan, qui symbolise une similitude frappante avec le fameux poĂšte soufi, Rumi. Ainsi la vente du certificat de naissance par Lateef afin de procurer de l’argent pour la famille de Rahmat/Bārān se rĂ©fĂšre Ă  la perte d’identitĂ© en quĂȘte de l’union. Des autres rĂ©fĂ©rences Ă  la littĂ©rature persane sont la vision de l’amour inatteignable dans une rĂ©flexion du miroir (que Lateef a eu par la chambre oĂč Bārān prĂ©parait du thĂ©), et nourrir les pigeons en rĂ©fĂ©rant au poĂšme connu de Attar, « La confĂ©rence des oiseaux » (Manteq aáč­-áčŹayr Ù…Ù‚Ű§Ù…Ű§ŰȘ Ű§Ù„Ű·ÛŒÙˆŰ±).

Fiche technique

  • Titre : Le Secret de Baran
  • Titre original : ŰšŰ§Ű±Ű§Ù† (Bārān)
  • RĂ©alisateur et scĂ©nariste : Majid Majidi
  • Genre : drame social
  • Langue : dari et persan
  • Date de sortie : 2001
  • DurĂ©e : 94 min.
  • Pays : Iran

Distribution

  • Hossein Abedini : Lateef
  • Zahra Bahrami : Bārān
  • Mohammad Amir Najie : Memar
  • Hossein Mahjoub : Commerçant de bric-Ă -brac
  • Abbas Rahimi : Sultan
  • Gholam Ali Bakhshi : Najaf
  • Jafar Tawakoli : Inspecteur
  • Yadollah Hedayati : Chef des travailleurs Lors
  • Parviz Larijani : PropriĂ©taire du magasin
  • Mahmoud Behraznia : Contracteur du bĂątiment
  • Pasha Barabadi : Inspecteur
  • Kamal Parto : Inspecteur
  • Maghsood Moghadan : Chef des travailleurs Turcs
  • Peiman Daraian : IngĂ©nieur du bĂątiment
  • Mohammadollah Dad : intermĂ©diaire au Bazar

Lauréats

Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.