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Le Petit Écho de la mode

Le Petit Écho de la Mode est un magazine féminin hebdomadaire français, fondé en 1879, par Charles de Penanster, puis disparu en 1983.

Le Petit Écho de la Mode
Image illustrative de l’article Le Petit Écho de la mode
Couverture du Petit Écho de la Mode en 1930.

Pays France
Langue Français
Périodicité Hebdomadaire
Genre mode féminine
Diffusion 300 000 ex. (1900)
Fondateur Charles Huon de Penanster
Date de fondation 1879
Date du dernier numéro 1983
Annonce publicitaire dans Le Pèlerin en 1913.

Ce titre connaĂ®t un succès presque immĂ©diat et atteint un tirage de 300 000 exemplaires en 1900 et plus d’un million et demi d’exemplaires chaque semaine en 1950, avant de disparaĂ®tre. DĂ©nommĂ© Le Petit Écho de la Mode de 1880 Ă  1955, puis l'Écho de la Mode de 1955 Ă  1977 et enfin Petit Écho de la Mode/Femmes d'Aujourd'hui de 1977 Ă  1983.

Histoire

Le Petit Journal de la Mode est lancĂ© en 1878 ; celui-ci vivote alors Ă  5 000 exemplaires[1]. Journal dĂ©ficitaire, il est repris un an après son lancement par Charles de Penanster, jeune sĂ©nateur des CĂ´tes-du-Nord, et sa femme, nĂ©e Claire Le Roux. Il devient alors Le Petit Écho de la Mode. Claire de Penanster en devient rĂ©dactrice en chef sous le pseudonyme de Baronne de Clessy. Le journal se dĂ©finit en tant que journal hebdomadaire familial, pratique, principalement destinĂ© aux femmes, avec une ligne Ă©ditoriale liĂ©e au catholicisme social, le tout avec un prix de vente très modique[1].

Outre le thème de la mode, abordé dès la première de couverture, la vie quotidienne est relayée à travers la broderie, la cuisine, l’éducation, les bonnes manières ou bien les conseils d’ameublement. À cette époque, à la suite de la défaite de 1870 contre la Prusse et la chute du Second Empire la même année, la France paie des indemnités de guerre considérables à l'Allemagne. En cette période de crise, les ménages exsangues trouvent dans ce journal des astuces pour améliorer le quotidien. En effet, chaque numéro comprend des conseils dans quatre domaines distincts :

  • vestimentaire : un patron encartĂ© permet d'habiller toute la famille Ă  la dernière mode parisienne, avec les tissus qu'on a sous la main ;
  • culinaire : des recettes de cuisine peuvent se concocter avec des ingrĂ©dients bon marchĂ© et Ă©quilibrĂ©s ;
  • sanitaire et hygiĂ©nique : des « remèdes de grand-mère » Ă©vitent d'aller chez le mĂ©decin et donc d'engendrer de fortes dĂ©penses ;
  • culturel : des articles permettent Ă  toute la famille de s’intĂ©resser aux arts, aux sciences et Ă  l'histoire. En effet, au XIXe siècle, la culture n'est plus uniquement rĂ©servĂ©e Ă  l'Ă©lite de la sociĂ©tĂ© ;

Le Petit Écho de la Mode connaĂ®t un rapide succès. Un an après sa reprise, le magazine tire dĂ©jĂ  Ă  19 000 exemplaires chaque dimanche. En 1900, il est tirĂ© Ă  plus de 200 000 exemplaires par semaine, pour monter Ă  1 100 000 exemplaires vers 1930 puis 1 500 000 en 1960[1]. En 1955, le magazine est l'un des plus importants tirages de France. Il appartient au groupe des Éditions de Montsouris, dont l'ensemble des tirages reprĂ©sente 50 % de la presse française. Mais au cours des annĂ©es 1960, le tirage chute drastiquement. En 1966, Raymond Loewy en modernise la prĂ©sentation en mettant l'accent sur le mot « Écho »[2] mais cela ne suffit pas Ă  le relancer. Le magazine disparait au milieu des annĂ©es 1970, intĂ©grĂ© Ă  Femmes d’aujourd’hui[1].

Cette rĂ©ussite est en partie due Ă  un contenu diversifiĂ© et Ă  des innovations marketing qui permettent au journal de nettement se dĂ©marquer de ses concurrents. La fidĂ©lisation des lectrices est assurĂ©e via l’insertion dans les numĂ©ros de patrons modèles en 1893, de jeux concours ou de romans Ă  Ă©pisodes sous forme dĂ©tachable intĂ©grĂ© dès 1887[1]. Rien que l'insertion d'un roman gratuit comme supplĂ©ment fait gagner 100 000 exemplaires au pĂ©riodique et le patron 35 000[1].

De juillet 1919 à 1936, le journal publie également une revue pour enfants, Guignol « cinéma des Enfants »[3].

Le journal fut imprimé à Châtelaudren-Plouagat[4] jusqu'en 1983.

Notes et références

  1. Vincent Soulier, Presse féminine la puissance frivole, L'Archipel, , 300 p. (ISBN 2-8098-0039-1), chap. 5, p. 132 à 133
  2. L'Express no 798 du 3-9 octobre 1966, Montsouris se modernise, p. 61
  3. Moulin, puis usine de papeterie Ravoux, puis imprimerie du petit Ă©cho de la mode, sur Culture.gouv.fr.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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