AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Le Pavot rouge

Le Pavot rouge (ĐšŃ€Đ°ŃĐœŃ‹Đč ĐŒĐ°Đș) est un ballet russe en 3 actes et 8 tableaux avec apothĂ©ose de Vassili Tikhomirov (2 act) et Lev Lachtchiline (1 et 3 acts), Ă©crit sur un livret de MikhaĂŻl Kourilko et une musique de Reinhold GliĂšre.

ScĂšne du ballet

Discographie au 10/07/2015

St Petersburg State Symphony Orchestra dirigé par André Anichanov, en 1994 (2 CD / Naxos).

Historique

Le Pavot rouge a connu sa premiĂšre reprĂ©sentation le au BolchoĂŻ, sur un livret et dans des dĂ©cors de MikhaĂŻl Kourilko. Le scĂ©nario tient de Carmen et de Madame Butterfly. Le sujet traite de l’idylle d’un capitaine de vaisseau russe et d’une danseuse chinoise de cabaret, le tout sur fond de rĂ©volte des Boxers et de fraternisation des troupes rĂ©volutionnaires soviĂ©tiques dans un empire dominĂ© par les danses occidentales, charleston et foxtrot. La danseuse jette au capitaine un pavot rouge, elle lui sauve la vie au troisiĂšme acte pendant la rĂ©volte, tandis que son « patron » tire sur elle profitant du dĂ©sordre populaire : en mourant, elle tend Ă  une petite fille la mĂȘme fleur, symbole ambigu de libertĂ©.

La thĂ©matique musicale emprunte aux gammes pentatoniques et aux mĂ©lodies chinoises, y oppose des danses coloniales dĂ©cadentes, comme celles que dĂ©couvrent les footballeurs de L'Âge d'or de Chostakovitch quelques annĂ©es plus tard, sans oublier un peu de musique de bataille n’excluant pas la citation de L'Internationale.

En mĂȘme temps qu’il se situe dans l’imagerie rĂ©volutionnaire hĂ©ritĂ©e d’Eisenstein, et Ă©lĂšve au rang d’icĂŽne la reprĂ©sentation du marin russe, GliĂšre se rĂ©fĂšre au conte de fĂ©e, donnĂ©e rĂ©currente du ballet de l'Ă©poque impĂ©riale, expression imprĂ©cise Ă  travers laquelle tous les sentiments peuvent s’exprimer en plein jour, puisqu’ils ne sont que les consĂ©quences de circonstances magiques et que chacun peut y comprendre ce qu’il veut.

L’acte II est donc une fantasmogorie alanguie et romantique traversĂ©e de visions d’opiomanes, bouddhas d’or et cargo rose, oĂč chacun apporte sa propre histoire. Il culmine dans l’Adagio des quatre dĂ©esses, moment de simplicitĂ© sublimĂ©e, comme peut l’ĂȘtre le pas de deux du deuxiĂšme acte de Casse-noisette.

L’orchestration et mĂȘme la structure de ce ballet a considĂ©rablement influencĂ© toute la production qui lui succĂšde : il n’a d’ailleurs jamais quittĂ© la scĂšne russe et demeure Ă  l’origine de quelques lĂ©gendes de la danse. Lors de la reprise, la premiĂšre du fut marquĂ©e par le suicide de deux danseuses du corps de ballet qui se prĂ©cipitĂšrent, poignets liĂ©s, du haut des cintres, juste avant le dernier rideau, au moment oĂč l’orchestre entonne la citation de l’Internationale. On prĂ©tendit que les demoiselles Ă©taient amoureuses de Kourilko, alors cinquantenaire et borgne.

AprÚs avoir été quelque temps un coquelicot, le pavot trop connoté devint « la fleur rouge » en 1957.

Une nouvelle édition du ballet a été organisée le en Italie, à l'Opéra de Rome.

Voir aussi

Notes et références

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.