Accueil🇫🇷Chercher

Le Livre d'or de la science-fiction : Robert Sheckley

Le Livre d'or de la science-fiction : Robert Sheckley est une anthologie de nouvelles de science-fiction de Robert Sheckley publiée en mars 1980 en France. Les seize nouvelles, rassemblées par Michel Demuth, sont parues entre 1952 et 1965.

Le Livre d'or de la science-fiction : Robert Sheckley
Auteur Robert Sheckley
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Préface Michel Demuth
Genre Anthologie
Science-fiction
Version originale
Langue Anglais américain
Version française
Éditeur Pocket
Collection Science-fiction
Lieu de parution France
Date de parution 1980
Type de média Livre papier
Couverture Wojtek Siudmak
Nombre de pages 352
ISBN 2-266-00880-3
Chronologie
SĂ©rie Le Livre d'or de la science-fiction

L'anthologie fait partie de la série francophone Le Livre d'or de la science-fiction, consacrée à de nombreux écrivains célèbres ayant écrit des œuvres de science-fiction. Elle ne correspond pas à un recueil déjà paru aux États-Unis ; il s'agit d'un recueil inédit de nouvelles, édité pour le public francophone, et en particulier les lecteurs français.

L'anthologie a été publiée en 1980 aux éditions Presses Pocket, collection Science-fiction, no 5075 (ISBN 2-266-00880-3) et 1987.

L'anthologie a été rééditée en 1990 avec pour titre Tu brûles ! aux éditions Presses Pocket, collection Le Grand Temple de la S-F, no 5075.

L'image de couverture a été réalisée par Wojtek Siudmak.

Extraits de la préface

  • PrĂ©face de Michel Demuth : « L'Homo Sheckleyens, son habitat, ses mĹ“urs, sa nourriture principale, ses prĂ©dateurs » (p. 7 Ă  12).

« (…) Je me souviens d'une rubrique humoristique, que l'on qualifierait aujourd'hui de « parano » ; tel ou tel auteur y rapportait dans quelles circonstances il s'était trouvé embarrassé, offensé, humilié pour les autres… Et, très souvent, dans quelles proportions cette situation le poursuivait, le cernait, l'amenait à hurler et à se meurtrir les poings contre des portes, des hygiaphones, des panneaux de bus, des êtres inhumains… Il y avait l'homme qui devenait invisible dès qu'il esquissait le moindre signe dans un restaurant pour appeler le garçon. Celui dont la voiture tombait toujours en panne devant ses collègues de bureau. Celui qui…, etc. Le gaffeur, le souffre-douleur, le tendre crétin dont la voix ne perce jamais à travers le tonnerre de la conversation. Le chevalier catastrophe de tant de comédies américaines. L'homme à qui on la fait pas et qui est cent fois refait. Celui dans lequel nous nous reconnaissons… parfois (n'exagérons rien).

(…) Robert Sheckley (…) est un auteur de science-fiction qui, comme un Bradbury ou un Matheson, n'écrit nullement à propos de la science. (…)

(…) En utilisant une autre forme d'aberration, l'irrationalisme, vous pouvez amener votre personnage à un comportement que le lecteur juge stupide, maladroit, erroné, alors même que votre personnage considère ce comportement comme le summum du bon sens. Dans ce cas précis, le lecteur se divertit non seulement de la bizarrerie des réactions de votre personnage mais tout aussi bien de sa propre sagesse. Car il n'est pas une forme d'humour qui ne porte en elle une trace de sadisme. Les malheurs de nos amis, à condition qu'ils ne tournent pas à la catastrophe, nous divertissent. On peut considérer aussi que l'humour, lorsqu'il est suscité uniquement par un comportement irrationnel, ne demeure jamais qu'au plus bas niveau de la bouffonnerie et qu'il n'atteint sa forme supérieure, l'incongruité, que par la rencontre de l'irrationalisme le plus fou au niveau du comportement avec le plus total rationalisme dans l'intention. C'est avec ce principe dans leur baluchon que Sheckley a envoyé ses éclaireurs dans le proche avenir, pour notre très grande joie. (…) »

— Extraits de la préface

Liste et résumés des nouvelles

Le Corps

La Foule

  • Titre original : The Mob.
  • Publication : Infinity Science Fiction, .
  • Situation dans l'ouvrage : p. 20 Ă  25 .
  • RĂ©sumĂ© : Le Dr Needler a fabriquĂ© un MĂ©ga-Ordinateur. Les gens de la ville ont peur de cette machine, qu'ils accusent de vouloir prendre le pouvoir et de diriger leurs vies. Ils s'attroupent en foule devant le laboratoire du professeur et hurlent leur peur, leur angoisse. Dans un discours emphatique, Needler leur explique tous les bienfaits que l'Ordinateur leur rendra, Ă  court et Ă  long terme. Il parvient Ă  les convaincre ; la foule se disperse. La nouvelle se conclut sur une discussion entre Needler et l'Ordinateur, qui montre que ce dernier a totalement asservi son crĂ©ateur humain et a des rĂŞves mĂ©galomaniaques de pouvoir, de puissance, et mĂŞme de meurtre.
  • Liens externes :

Le Mode d'emploi

  • Titre original : Operating Instructions
  • Publication : Analog Science Fiction and Fact,
  • Situation dans l'ouvrage : p. 26 Ă  48
  • RĂ©sumĂ© : Pour voyager dans l'espace, on utilise des personnes dotĂ©es de pouvoirs parapsychiques. Le capitaine Powell, le navigateur Steve Danton et l'ingĂ©nieur Phil Arriglio ont un problème : Billy Walker, « leur psi », n'a pas confiance en lui-mĂŞme et ne sait pas comment les aider… Puis, quand il utilise ses pouvoirs psi, on dĂ©couvre qu'il a envoyĂ© le vaisseau spatial trop loin dans l'espace, avec trop peu de carburant en soute pour regagner une base spatiale. Du coup, Walker a encore moins confiance en lui et s'accuse de la future mort de l'Ă©quipage. Comment faire face Ă  cette situation inattendue ? Comment survivre ? Comment redonner confiance en Walker ? Le capitaine Powell, pour redonner confiance en Walker, dĂ©cide de cesser d'appliquer les manuels consacrĂ©s aux psi et de considĂ©rer et traiter Walker comme un ĂŞtre humain dotĂ© de pouvoirs spĂ©ciaux, et non comme un « phĂ©nomène de foire ». Ce faisant, Walker reprend confiance en lui, obĂ©it aux ordres de Powell, et le vaisseau bondit dans l'espace.
  • Remarques :
    • le thème de l'ĂŞtre humain capable de faire avancer un vaisseau spatial plus vite que la vitesse de la lumière se retrouve dans le nouvelle Les SpĂ©cialisĂ©s (p. 248 Ă  268 du mĂŞme recueil)
    • le thème de l'ĂŞtre humain dotĂ© de pouvoirs psychiques exceptionnels et qui est considĂ©rĂ© comme un « phĂ©nomène de foire » par ses contemporains est aussi traitĂ© dans la nouvelle Le Retour du guerrier (p. 281 Ă  297 du mĂŞme recueil)
  • Liens externes :

La Seule Chose indispensable

  • Titre original : The Necessary Thing
  • Situation dans l'ouvrage : p. 49 Ă  64

N'y touchez pas !

  • Titre original : Hands Off
  • Publication : Galaxy Science Fiction, ; publication en France dans Galaxie n°12 ()
  • Situation dans l'ouvrage : p. 65 Ă  97
  • PrĂ©face Ă  la nouvelle (extrait) : « (…) Mais l'important, la seule chose qui compte, c'est le slow burning, la combustion lente chère Ă  Laurel et Hardy, Ă  Jerry Lewis. C'est un vĂ©ritable plaisir pour l’esprit et le regard que d'assister Ă  la dĂ©molition des trois Dupont victimes de la haute technologie mabogienne… »
  • RĂ©sumĂ© : Barnett, Agee et Victor sont trois astronautes qui dĂ©barquent sur une planète inconnue. Leur vaisseau spatial ayant subi des avaries, ils essaient de trouver de quoi le rĂ©parer. Ils dĂ©couvrent la prĂ©sence d'un vaisseau extraterrestre, et voient son possesseur avancer vers eux. Sans se poser la moindre question morale, ils dĂ©cident de le tuer et de s'emparer de son vaisseau. L'extraterrestre est grièvement blessĂ© mais parvient Ă  s'enfuir. On apprend Ă  cette occasion que c'est un ĂŞtre issu d'une civilisation très pacifique, et que les notions de violence, de vengeance et de meurtre lui rĂ©pugnent profondĂ©ment. Les trois hommes pĂ©nètrent dans le vaisseau spatial alien et tentent de comprendre son fonctionnement. Or ils oublient que l'extraterrestre a une constitution physique et des besoins physiologiques radicalement diffĂ©rents des Terriens. En tentant de mettre en marche le vaisseau alien, ils vont rencontrer plusieurs Ă©checs notables. Quand finalement ils sont dans l'espace, les problèmes rencontrĂ©s sont tels, qu'ils sont dans l'obligation de revenir sur la planète. Pendant ce temps, l'extraterrestre a recouvrĂ© toute sa vigueur physique et intellectuelle. Quand les humains se posent sur la planète et quittent le vaisseau, l'extraterrestre s'en empare et retourne chez lui, se fĂ©licitant d'avoir eu, Ă  l'Ă©gard des humains, un comportement parfaitement pacifique et moral. Les trois humains, pour leur part, dĂ©couvrent leur vaisseau spatial totalement saccagĂ© et partiellement inapte, pour plusieurs semaines ou plusieurs mois, au moindre voyage spatial.
  • Liens externes :

Une race de guerriers

  • Titre original : Warriors Race
  • Situation dans l'ouvrage : p. 98 Ă  113

Tels que nous sommes

  • Titre original : All the Things You Are
  • Publication : Galaxy Science Fiction, ; publication en France dans Galaxie n°41 ()
  • Situation dans l'ouvrage : p. 114 Ă  127
  • RĂ©sumĂ© : Les membres d'une expĂ©dition spatiale humaine arrivent sur une planète dont on ne sait rien et qui fait l'objet pour la première fois d'une telle visite. La planète est habitĂ©e par des humanoĂŻdes fort doux et pacifiques, vivant Ă  la campagne, dans des villages sympathiques. Les humains ne vont pas tarder Ă  dĂ©couvrir que leurs propres manières d'ĂŞtre (parler, marcher, bouger, manger…), leur haleine mĂŞme, ne conviennent pas aux autochtones : quand un humain marche sur un pont, ce dernier s'Ă©croule ; quand on fait plusieurs fois les mĂŞmes gestes, on hypnotise les humanoĂŻdes ; l'haleine des humains leur semble rĂ©pugnante, etc.
  • Liens externes :

La Suprême récompense

  • Titre original : The Victim from Space
  • Publication : Galaxy Science Fiction, ; publication en France dans Galaxie n°44 ()
  • Situation dans l'ouvrage : p. 128 Ă  150
  • RĂ©sumĂ© : Hadwell arrive sur une planète apparemment accueillante ; il choisit de se poser Ă  proximitĂ© d'un village. Il fait connaissance avec les habitants, qui sont tous gentils et doux. Il les aide Ă  soigner les malades, Ă  irriguer les champs, Ă  amĂ©liorer leurs technologies, etc. Il ignore cependant un Ă©lĂ©ment essentiel de la culture de cette civilisation extraterrestre : le fait de mourir sans souffrir est une honte ; en revanche une mort subie avec souffrances est recherchĂ©e ; quand on veut rĂ©compenser quelqu'un qui a vĂ©cu et aidĂ© son entourage, on l'Ă©gorge ou on lui Ă©crase la tĂŞte avec une grosse pierre. Les extraterrestres, voyant Hadwell les aider, dĂ©cident qu'au moment de son dĂ©part, il sera « rĂ©compensĂ© » comme il le mĂ©rite… Hadwell va finir par se marier avec une autochtone, qui est Ă  la fois attristĂ©e de savoir le sort rĂ©servĂ© Ă  son Ă©poux, mais aussi heureuse pour lui, car il va mourir comme un hĂ©ros, en souffrant terriblement. On pose la question Ă  Hadwell : veut-il obtenir la SuprĂŞme rĂ©compense ? Hadwell, se sentant honorĂ©, accepte bien volontiers. NĂ©anmoins, lorsqu'il aperçoit la machine Ă  souffrance qu'on est en train d'installer, il se demande s'il a fait le bon choix. Soudain, l'un des habitants de la citĂ©, Kataga, qui est le père de Mele et donc son beau-père, se prĂ©cipite dans le vide, plongeant dans la rivière : il veut se suicider et ainsi mourir de manière noble. N'Ă©coutant que son instinct, Hadwell se prĂ©cipite Ă  son secours : il plonge dans la rivière Ă  sa suite, et le ramène vivant sur la berge. Les habitants sont très mĂ©contents de constater qu'Hadwell a volĂ© Ă  Kataga son suicide. Plus question de rĂ©compense ! Il a fait une « chose inhumaine et terrible » en secourant son beau-père. Il est chassĂ© du village, et Hadwell s'enfuit. Mele s'enfuit avec lui. Hadwell annonce Ă  son Ă©pouse qu'ils vont aller sur Terre, et lui promet qu'elle aimera la planète. Les trois dernières phrases de la nouvelle sont les suivantes : « Un jour, pensa Mele, Hadwell serait lavĂ© du pĂ©chĂ© qu'il avait commis contre son père. Il ferait une action qui le rachèterait ; peut-ĂŞtre aujourd'hui, peut-ĂŞtre demain, peut-ĂŞtre l'annĂ©e suivante. Et alors, elle pourrait lui offrir la chose la plus prĂ©cieuse qu'une femme puisse donner Ă  celui qu'elle aime : Une Mort Atroce. »
  • Liens externes :

FantĂ´me V

  • Titre original : Ghost V
  • Publication : Galaxy Science Fiction,
  • Situation dans l'ouvrage : p. 151 Ă  170
  • RĂ©sumĂ© : Arnold et Gregor viennent de crĂ©er leur petite entreprise, la sociĂ©tĂ© « Service de dĂ©contamination planĂ©taire ». Leur premier client, M. Ferngraum, leur demande de « dĂ©contaminer » une planète. Celle-ci serait « hantĂ©e » : en effet, deux expĂ©ditions envoyĂ©es vers cette planète ont montrĂ© qu'elle Ă©tait parfaitement viable sur le plan physique et biologique, mais que les membres des expĂ©ditions semblent avoir Ă©tĂ© attaquĂ©es par des Esprits qui les ont tuĂ©s… Moyennant une importante rĂ©tribution, Arnold et Gregor acceptent le contrat. Se rendant sur la planète, ils dĂ©couvrent que celle-ci est effectivement habitĂ©e par un Esprit qui s'empare des souvenirs archaĂŻques et terrifiants des visiteurs et les matĂ©rialise concrètement, les retournant contre les explorateurs. Gregor est ainsi confrontĂ© Ă  l'Accrocheur, personnage sadique qu'il avait imaginĂ© dans son enfance et qu'il dĂ©couvre face Ă  lui ! Gregor est attaquĂ© et manque de succomber, lorsqu'il se souvient par bonheur de la « formule magique » qu'il avait inventĂ©e jadis pour faire disparaĂ®tre le monstre. Prononçant cette formule magique, l'Accrocheur disparaĂ®t immĂ©diatement. Puis Gregor est attaquĂ© par le Suiveur, autre monstre de son enfance. Pour s'en dĂ©barrasser, rien de tel que de l'asperger avec un pistolet Ă  eau. Gregor fait fuir le monstre assez facilement. Enfin, il est rejoint physiquement par Arnold, et tous deux sont attaquĂ©s par un troisième monstre, le Grogneur. Le problème est que jadis, Gregor n'avait crĂ©Ă© aucune arme, aucun antidote, aucune parade contre ce monstre : le Grogneur est tout simplement invulnĂ©rable ! Comment faire pour y Ă©chapper ? Ils trouvent un moyen assez inattendu : comment font les enfants pour Ă©viter que les monstres ne les dĂ©vorent ? Ils se cachent sous les couvertures du lit, bien sĂ»r. C'est ce que font Arnold et Gregor, sauvant ainsi leurs vies !
  • Remarque : le mĂŞme thème des pouvoirs psychiques qui se retournent contre les humains dans une optique de meurtre se retrouvera deux ans après dans le film Planète interdite (1956).
  • Liens externes :

La Fin d'un peuple

  • Titre original : The Native Problem
  • Publication : Galaxy Science Fiction, ; publication en France dans Galaxie n°38 ()
  • Situation dans l'ouvrage : p. 171 Ă  198
  • RĂ©sumĂ© : Edward Danton est un misanthrope qui souhaite aller vivre seul dans une lointaine planète. Il part donc s'installer sur une petite planète sympathique, oĂą il est le seul humain, qu'il baptise Nouvelle Tahiti. Ses ennuis commencent quand un vaisseau spatial humain se pose sur la planète quelques annĂ©es plus tard. Les membres du vaisseau spatial se trouvent ĂŞtre des colons très religieux, membres de la secte Le Peuple de Hutter. Arrivant sur la planète après avoir subi de graves dĂ©convenues sur deux planètes prĂ©cĂ©demment visitĂ©es, ils entendent dĂ©sormais soumettre par la force tout extraterrestre vivant sur la planète qui s'opposerait Ă  leurs desseins d'installation. Danton, lassĂ© de la solitude, leur fait un accueil très chaleureux. Il tombe de haut quand il constate que les colons, Ă  commencer par leur chef Simeon Smith, le prennent pour un extraterrestre, et mĂŞme l'Ă©missaire-ambassadeur des extraterrestres de la planète Ă  l'Ă©gard des Terriens ! Les colons pensent qu'il ne s'appelle pas Danton mais « Danta » (seule identitĂ© envisageable pour un alien) et qu'il a appris la langue anglaise par des moyens que l'on dĂ©couvrira un jour ou l'autre. Danton a beau expliquer que lui aussi est un humain, qu'il est AmĂ©ricain et qu'il parle anglais ; il a beau dĂ©tailler les connaissances historiques, artistiques ou autres qu'il a de la Terre ; peine perdue : les colons croient dur comme du fer qu'il fait partie d'un piège, voire d'un complot, extraterrestre visant Ă  tous les assassiner ou les rejeter hors de la planète. Edward dĂ©cide alors de tout faire pour Ă©viter ces humains aux prĂ©jugĂ©s si tenaces, d'autant plus qu'il a subi une chasse Ă  l'homme et une tentative sĂ©rieuse d'assassinat. Au cours de ses contacts avec les colons, il a sympathisĂ© avec une jeune femme colon, Anita, dont il est tombĂ© amoureux. Comment faire pour que les colons cessent de le pourchasser et pour Ă©pouser Anita ? Après rĂ©flexion il Ă©labore un plan très audacieux et risquĂ©. Prenant son courage Ă  deux mains, il se prĂ©sente devant le chef des colons et leur dĂ©clare, entrant dans le jeu de leurs convictions Ă  son Ă©gard, qu'il est effectivement un Ă©missaire des nombreuses tribus de la planète, et que ces dernières viennent de dĂ©cider de dĂ©clarer la guerre aux colons…
  • Remarques :
  • Liens externes :

Le Temps des retrouvailles

  • Titre original : Join Now
  • Publication : Galaxy Science Fiction, (sous le pseudonyme de Finn O'Donnevan) ; publication en France dans Galaxie n°63 ()
  • Situation dans l'ouvrage : p. 199 Ă  247
  • RĂ©sumĂ© : Moyennant une importante rĂ©tribution, Alistair Crompton a acceptĂ© de subir une sĂ©paration de son esprit : une partie de celui-ci, concernant la libido et le raffinement, a Ă©tĂ© placĂ©e dans le corps-androĂŻde d'Edgar Loomis ; une autre partie, bestiale et fruste, a Ă©tĂ© placĂ©e dans le corps-androĂŻde de Dan Stack. Loomis part sur Mars, tandis que Stack se rend sur VĂ©nus. Cinq annĂ©es après la « Scission », le contrat Ă©tant venu Ă  son terme, Crompton souhaite effectuer la « RĂ©intĂ©gration », qui vise Ă  rĂ©cupĂ©rer ses deux parties prĂ©cĂ©demment expurgĂ©es. Il se rend sur Mars et rencontre Loomis, qui refuse dans un premier temps la RĂ©intĂ©gration, prĂ©fĂ©rant jouir des petits bonheurs de l'existence martienne. Mais Loomis, menacĂ© de mort par l'Ă©poux d'une femme qu'il a sĂ©duite, ne voit d'autre moyen pour rester vivant que d'accepter la RĂ©intĂ©gration, qui a lieu in extremis. Puis Crompton-Loomis se rend sur Mars, pour rĂ©cupĂ©rer Dan Stack. Après de nombreux jours dans la jungle vĂ©nusienne, on apprend que Stack doit ĂŞtre pendu pour avoir assassinĂ© son associĂ©, un certain Barton Finch. Loomis supplie alors Crompton de ne pas rĂ©intĂ©grer Stack : il ne veut pas que l'esprit d'un tueur sans scrupules cohabite avec eux ! Après des tergiversations, Crompton-Loomis se rendent lĂ  oĂą Stack est emprisonnĂ©, pour apprendre que l’exĂ©cution aura lieu quelques heures après, et que Finch n’est pas encore mort. Crompton-Loomis parviennent de justesse Ă  rĂ©intĂ©grer Stack avant son exĂ©cution, mais dĂ©couvrent que ce dernier, qui Ă©tait innocent de la tentative de meurtre imputĂ©e, s'Ă©tait lui-mĂŞme scindĂ© : Barton Finch Ă©tait une partie de lui-mĂŞme, c'est-Ă -dire une partie de Crompton-Loomis ! Les trois compères rĂ©unis dans le mĂŞme corps parviennent Ă  rĂ©intĂ©grer l'esprit de Barton Finch quelques secondes avant son dĂ©cès. Il n'y a plus, finalement, de Crompton, de Loomis, de Stack, de Finch, il y a un nouvel homme, fruit de la fusion de ces Ă©lĂ©ments de personnalitĂ©. La nouvelle se termine ainsi : « Ce corps, ancienne possession d'Alistair Crompton, d'Edgar Loomis, de Dan Stack et de Barton Finch, se leva. L'amalgame du sur-moi, de la libido et des deux primitifs avait, sous une tension extrĂŞme, produit un nouvel Ego — et en consĂ©quence un autre homme. Il se dirigea vers la porte, se rendant brusquement compte qu'il devrait se trouver un nouveau nom. »
  • Remarque : Barton Fink est le titre d'un film de Joel Coen, sorti en 1991.
  • Liens externes :

Les Spécialisés

  • Titre original : Specialist
  • Publication : Galaxy Science Fiction, ; publication en France dans Galaxie n°10 ()

Tu brûles !

  • Titre original : Warm
  • Publication : Galaxy Science Fiction, ; publication en France dans Galaxie n°9 ()
  • Situation dans l'ouvrage : p. 269 Ă  280
  • Remarque : cette nouvelle relève du genre Fantastique, et non pas de la science-fiction
  • RĂ©sumĂ© : Dans le trĂ©fonds de son cerveau, un homme entend une voix, qui l'appelle Ă  l'aide. Puis cette voix va se faire plus prĂ©sente, et lui montrer l'inanitĂ© des choses. Va s'ensuivre une lente et progressive dilution de l'esprit du hĂ©ros : il va considĂ©rer les personnes et les choses qui l'entourent comme un Tout, puis comme des robots qui agissent aux ordres de stimuli sociaux, puis comme de simples assemblages d'atomes, puis comme des images vides de sens, puis comme du Rien. Son espace extĂ©rieur et ses sens vont se rĂ©duire, au point qu'il se retrouvera finalement seul, dans une sorte de « Grand Rien » vide et noir, dans lequel il ne sera qu'une seule voix, comme celle qu'il entendait au dĂ©but du rĂ©cit.
  • Liens externes :

Le Retour du guerrier

  • Titre original : Warrior's Return
  • Publication : Galaxy Science Fiction, ; publication en France dans Galaxie n°31 ()
  • Situation dans l'ouvrage : p. 281 Ă  297
  • RĂ©sumĂ© : Frank Hibbs est un homme dotĂ© de pouvoirs parapsychiques extraordinaires ; il a beaucoup aidĂ© son pays durant la grande guerre mondiale contre l'Union soviĂ©tique. Maintenant qu'il est de retour dans la petite ville de sa jeunesse, tout le monde le regarde « d'un drĂ´le d'air ». Les gens, connaissant ses pouvoirs, lui posent des questions saugrenues ou lui demandent toutes sortes d'interventions, qu´elles soient mĂ©dicales (pour sauver un proche atteint du cancer) ou financières (pour jouer en Bourse). Quand Hibbs refuse d'utiliser ses pouvoirs, on le traite de « Monstre », ce qui le perturbe profondĂ©ment. C'est Willie Day, qui par des gestes d'amitiĂ© et par le fait de considĂ©rer Hibbs comme un ĂŞtre humain et non comme un monstre de foire, qui va lui remonter le moral et envisager avec lui les moyens de vivre normalement.
  • Liens externes :

Voulez-vous parler avec moi ?

  • Titre original : Shall We Have a Little Talk ?
  • Publication : Galaxy Science Fiction, ; publication en France dans Galaxie, deuxième sĂ©rie, n°28 ()
  • Situation dans l'ouvrage : p. 298 Ă  324
  • Remarque : la nouvelle a Ă©tĂ© proposĂ©e au prix Nebula 1966.
  • RĂ©sumĂ© : Jackson est un explorateur spatial qui doit prendre contact avec des extraterrestres d'une planète lointaine. Il est aussi un extraordinaire linguiste, dotĂ© de facultĂ©s exceptionnelles de communication avec les aliens. Posant son vaisseau sur la planète, il ne tarde pas Ă  remplir la première partie de sa mission, Ă  savoir faire connaissance avec les autochtones, qui paraissent au premier abord assez accueillants et inoffensifs. Au bout de quelques jours, il pense avoir compris la structure syntaxique de la langue vĂ©hiculaire parlĂ©e sur la planète et au bout de quelques semaines d'apprentissage, est capable de parler cette langue. Il doit alors passer Ă  la mission n°2 : acheter un bien immobilier, quel qu'il soit, permettant ultĂ©rieurement Ă  la Terre d'avoir un prĂ©texte pour envahir, si elle le souhaite, la planète. Se rendant chez un agent immobilier, il se renseigne, et opte pour l'achat d'une entreprise. Au fil des conversations qu'il a avec l'agent immobilier, il constate que la langue, qu'il croyait si simple Ă  manipuler, se trouve ĂŞtre d'une exceptionnelle difficultĂ©. En effet, les règles de grammaire et de conjugaison qu'il croyait immuables souffrent d'innombrables exceptions, et Jackson peine Ă  comprendre les subtilitĂ©s de la langue. Il dĂ©couvre en fin de compte que cette langue change de nature au fil des jours et qu'elle n'a aucune stabilitĂ©. Ceci a pour consĂ©quence qu'il est impossible d'Ă©laborer des Ă©changes rationnels et durables avec ces extraterrestres. C'est bien la première fois qu’il fait ce constat ! Très dĂ©pitĂ©, il quitte la planète. Dans la dernière page du rĂ©cit, on constate que Jackson avait vu juste et qu'effectivement les extraterrestres ont une langue qui Ă©volue. S'ensuit une discussion des Ă©diles de la ville, qui discutent entre eux sur le dĂ©part de Jackson, sans que le lecteur comprenne ce qu'ils se disent !
  • Liens externes :

La Foi, l'espérance et l'éternité

  • Titre original : What a Man Believes
  • Publication : Fantastic,
  • Situation dans l'ouvrage : p. 325 Ă  334
  • RĂ©sumĂ© : Archer, qui durant son existence a commis beaucoup de fautes, se retrouve en Enfer. Or lĂ -bas, comme partout, on a le choix : le Diable, sous la forme d'un fonctionnaire terne, lui propose de choisir sa damnation. Le premier choix est celui de la Grande Torture avec bourreaux Ă  cagoules noires, fers rouges, brodequins d'acier, roue de supplice, etc. Le deuxième choix est le fait d'escalader une montagne pour l'Ă©ternitĂ©, avec le risque Ă  chaque seconde de plonger dans la falaise, dans le vide. Le troisième choix est celui d'un navire naviguant pour l'Ă©ternitĂ© en pleine brume dans un ocĂ©an mystĂ©rieux, entourĂ© de flots gris. Le quatrième choix est celui d'un ouvrier qui, dans une usine, doit tourner des boulons provenant d'un tapis roulant sans fin. Le cinquième choix est celui d'un homme, armĂ© d'une Ă©pĂ©e, qui est attaquĂ© sans cesse par des loups furieux. On demande Ă  Archer quel destin il prĂ©fère, sachant que le damnĂ© ne doit sous aucun prĂ©texte abandonner son triste sort. Archer choisit la damnation du navire. Il se retrouve immĂ©diatement dans un petit navire : il n'y a ni gouvernail, ni provisions, ni choses Ă  faire ou Ă  voir. Les heures, les jours, les semaines, les mois passent, sans avoir rien Ă  faire. Archer dĂ©cide alors de passer par-dessus bord dans la mer grise. Au moment oĂą il est dans l’eau, il constate avec surprise que les brumes s'Ă©cartent : il Ă©tait tout près du rivage ! Il s'agissait d'une Ă©preuve diabolique : il y avait une fin Ă  son Ă©preuve ! Il s'efforce d'atteindre la rive, mais sans succès. Il s'enfonce dans les eaux. Et que va-t-il trouver au fond des eaux, lui qui ne croyait pas en la fin de l’Enfer ? La dernière ligne de la nouvelle est la suivante : « Qu'Ă©tait-il rĂ©servĂ© Ă  ceux sans espoir et sans foi ? La chambre de torture, Ă©videmment. ».
  • Liens externes :

Bibliographie

L'ouvrage contient la bibliographie de Robert Sheckley de 1952 Ă  1979.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.