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Le Gaulois (Bordeaux)

Le Gaulois est un hebdomadaire littéraire et satirique français, publié à Bordeaux entre 1866 et 1869.

Le Gaulois
Image illustrative de l’article Le Gaulois (Bordeaux)
Première page du 20 décembre 1868, avec une caricature de la rédaction par Collodion.

Pays France
Langue français
Périodicité Hebdomadaire
Genre Presse satirique
Prix au numéro 10 centimes
Date de fondation
Date du dernier numéro
Ville d’édition Bordeaux

Directeur de publication Paul Levraud
Lucien de Marsy
ISSN 2128-508X

Histoire

Lancé le et paraissant tous les dimanches, Le Gaulois a ses bureaux au no 61 de la rue Saint-Sernin, à Bordeaux. Ses articles abordent de manière humoristique des sujets tels que la littérature, le théâtre ou le sport, le journal n'ayant pas demandé l'autorisation de traiter de questions politiques.

À partir du no 4, daté du , le directeur-gérant est Paul Levraud, ancien rédacteur en chef de L'Homme gris[1]. Ayant donné sa démission le suivant, Levraud est remplacé par Lucien de Marsy[2].

Interrompue depuis le mois de , la publication reprend le , avec un nouveau format et, en première page, une caricature dessinée par Victor Collodion. Les nouvelles contraintes liées à ces changements compliquent la publication, qui ne se fait plus qu'une semaine sur deux après le . Pour compenser cette diminution du nombre de numéros, un nouveau journal hebdomadaire est créé, le Cadet-Roussel[3].

Si les premiers dessins de Collodion sont essentiellement des portraits-charge de personnalitĂ©s locales du théâtre (Halanzier-Dufresnoy, Lambert, Robert Kemp, Martial LĂ©glise, dit Bazas) et de la presse (Crugy), la politique y fait son apparition dès le , avec une caricature de Jules Simon. Cette dernière tendance s'accentue l'annĂ©e suivante, suscitant ainsi les foudres de la censure impĂ©riale, notamment après la charge du , qui reprĂ©sente le cĂ©lèbre polĂ©miste rĂ©publicain Henri Rochefort s’apprĂŞtant Ă  cogner sur une tĂŞte de turc Ă  l'effigie de NapolĂ©on III. Le , le gĂ©rant est ainsi condamnĂ© Ă  50 francs d'amende puis, deux jours plus tard, l'administration interdit la vente du Gaulois sur la voie publique[4]. Le , la prĂ©fecture censure une caricature de Jules Mirès et interdit au journal de la remplacer, en guise de protestation, par une page barbouillĂ©e de noir. La semaine suivante, Collodion se dessine donc lui-mĂŞme, tenant la « une Â» refusĂ©e et s'Ă©loignant sous la menace d'un rasoir gĂ©ant symbolisant la censure. Quelques jours plus tĂ´t, le Cadet-Roussel a Ă©tĂ© condamnĂ© pour diffamation Ă  l'encontre d'une chanteuse de cafĂ©-concert, Mlle Rose Marie[5].

Ces procédures ont raison du journal, dont la parution cesse après le numéro du .

La plupart des collaborateurs du Gaulois ont signé leurs textes avec des noms de plume. Si certains de ces derniers sont transparents (Paul Duarvel pour Levraud), d'autres restent plus énigmatiques (Paul Bell, Léon Dash, Gustave Escard, Francus, Alfred Gasck, Gringoire, Étienne Lousteau, Panurge, André Tristan...). L'un de ces rédacteurs est l'avocat Émile-Victor-Adolphe Garnier[6]. Henri Aimel, futur collaborateur du Don Quichotte, semble également avoir joué un rôle lors de la fondation du Gaulois[7].

Références

  1. Édouard Féret, Statistique générale du département de la Gironde, t. III, 1e partie, Bordeaux, 1889, p. 407.
  2. Le Gaulois, 24 mars 1867, p. 4.
  3. Le Gaulois, 17 janvier 1869, p. 2.
  4. Le Gaulois, 14 février 1869, p. 2.
  5. Le Gaulois, 28 mars 1869, p. 1-2.
  6. Édouard Féret, Statistique générale du département de la Gironde, t. III, 1e partie, Bordeaux, 1889, p. 266.
  7. Léonce Praderon (dir.), Le Dossier de M. Aimelafille, député boulangiste de la Gironde, Bordeaux, L'Express, 1890, p. 121.

Voir aussi

Liens externes

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