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Le Chien des Baskerville (film, 1959)

Le Chien des Baskerville (The Hound of the Baskervilles), est un film britannique réalisé par Terence Fisher, sorti en 1958.

Le Chien des Baskerville

Titre original The Hound of the Baskervilles
RĂ©alisation Terence Fisher
Scénario Peter Bryan d’après le roman éponyme d’Arthur Conan Doyle
Acteurs principaux
Sociétés de production Hammer Film Productions
Pays de production Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre Policier
Durée 87 minutes
Sortie 1958

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

C'est la première adaptation cinématographique en couleur du roman éponyme de Sir Arthur Conan Doyle, publié en 1901, et l'une des plus célèbres productions des studios de la Hammer.

Synopsis

En l'an 1740, Sir Hugo Baskerville, un aristocrate cruel qui règne sur le Devon, est attaqué par un énorme chien alors qu'il vient de poignarder une paysanne sur la lande. De là naît la légende du chien des Baskerville. Une malédiction semble ensuite peser sur sa lignée. Plusieurs descendants mâles meurent de façon violente, des morts systématiquement annoncées et provoquées par un chien monstrueux[1].

Plusieurs décennies plus tard, Sir Charles Baskerville meurt sur la lande dans des circonstances mystérieuses. Son neveu, Sir Henry (interprété par Christopher Lee), arrive de Johannesbourg pour hériter du domaine familial. Le célèbre détective Sherlock Holmes (Peter Cushing) et son fidèle ami, le docteur Watson (André Morell), sont contactés pour veiller sur lui. Holmes est persuadé qu'une intelligence humaine, et non démoniaque, en veut à Sir Henry. Il charge Watson d'accompagner ce dernier dans le Dartmoor[1] - [2].

Fiche technique

Distribution

Peter Cushing, un acteur souvent employé par Terence Fisher dans sa série des Dracula et autres films d'épouvante, est ici l'interprète du personnage de Sherlock Holmes[5]. « L’originalité du Sherlock Holmes incarné par Peter Cushing y est cette ambivalence qui fait de lui un pur symbole de l’ordre rationnel tout autant qu’un médium affirmant à plusieurs reprises la menace d’un danger indicible et d’ordre métaphysique, synthétisant en cela les contradictions mêmes de l’œuvre d’un grand cinéaste »[4]. Peter Cushing était également un passionné des romans de Sherlock Holmes et a apporté ses connaissances au réalisateur. Il a relu les histoires, pris des notes détaillées dans son scénario et cherché à représenter Sherlock Holmes le plus proche possible de son homologue littéraire. C'est Peter Cushing qui a suggéré que la correspondance de Sherlock Holmes soit fixée sur la cheminée à l'aide d'un canif, comme dans les histoires originales[6].

Autres adaptations

Autour du film

  • Le tournage s'est dĂ©roulĂ© de septembre Ă  octobre 1958 aux studios Bray, ainsi qu'Ă  Chobham Common et Frensham Ponds, dans le comtĂ© de Surrey[6].
  • C'est le premier long mĂ©trage mettant en scène les aventures de Sherlock Holmes Ă  ĂŞtre filmĂ© en couleur. Le Chien des Baskerville est aussi le premier film de l'acteur Michael Hawkins.
  • La Hammer avait initialement prĂ©vu de crĂ©er une nouvelle franchise de plusieurs films avec Peter Cushing dans le rĂ´le du cĂ©lèbre dĂ©tective, mais les fans de la compagnie n'acceptèrent pas l'absence de monstres et l'idĂ©e fut abandonnĂ©e[7].
  • Quelques annĂ©es plus tard, le rĂ©alisateur Terence Fisher dirigea une nouvelle aventure du dĂ©tective, cette fois-ci interprĂ©tĂ© par Christopher Lee, dans Sherlock Holmes et le collier de la mort (1962). Quant Ă  Peter Cushing, il reprendra son personnage en 1968 dans une sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e britannique Sherlock Holmes dĂ©butĂ©e en 1964-1965, ainsi qu'en 1984 dans le tĂ©lĂ©film Les Masques de la mort.
  • Dans la scène oĂą le chien des Baskerville tue Stapleton, on s'aperçoit en fait que c'est l'acteur Ewen Solon qui attrape le chien et non l'inverse. Si on regarde bien, le chien ne se prĂ©cipitait pas vers l'acteur ce qui aurait eu pour effet de faire rater la scène.

Critiques

  • « Cette nouvelle Ă©dition d'un des cĂ©lèbres romans de Conan Doyle conserve tout son attrait pour les amis nombreux du fameux dĂ©tective. Elle est ici mise en valeur par les dĂ©cors d'un vieux château classique, le plus souvent en couleurs de clair de lune qui rendent les lieux sinistres Ă  souhait. L'interprĂ©tation est excellente. »[8]
  • « Ce film est plus un exercice de style (d'ailleurs fort rĂ©ussi) qu'une Ĺ“uvre rĂ©ellement palpitante. Bâti comme un film policier de style "Whodunit", on prĂ©fĂ©rera la description en couleurs fort belles des paysages nocturnes et des intĂ©rieurs de château au dĂ©roulement de la trame elle-mĂŞme, qui manque singulièrement de vigueur et de conviction. »[9]

Notes et références

  1. « Le chien des Baskerville », sur Télérama
  2. « Le chien des Baskerville, Terence Fisher, 1959 », RTS,‎ (lire en ligne)
  3. Franck Brissard, « Le Chien des Baskerville de Terence Fisher », Le Quotidien du cinéma,‎ (lire en ligne)
  4. Jean-François Rauger, « Huit films pour aimer encore et toujours l’Angleterre. “ Le Chien des Baskerville “ : Sherlock Holmes métaphysicien », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. Isabelle Potel et Nicolas Santolaria, « Le Chien des Baskerville. », Libération,‎ (lire en ligne)
  6. (en) Alan Barnes, Sherlock Holmes on Screen, Reynolds & Hearn Ltd, (ISBN 1-903111-04-8), p. 63-65
  7. Le Chien des Baskerville sur DevilDead
  8. Répertoire Général des Films 1960, édition Penser-Vrai, dépôt légal n°691 - 3e trimestre 1960
  9. Daniel Collin - Guide des Films, Ă©ditions Robert Laffont, 1990

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

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