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Le Canard de Nantes Ă  Brest

Le Canard de Nantes à Brest est un hebdomadaire satirique publié de à , et diffusé en Bretagne.

Le Canard de Nantes Ă  Brest
Pays France
Langue français
Périodicité hebdomadaire
Diffusion 5 000 ex.
Fondateur Pierre Duclos
Date de fondation
Date du dernier numéro
Ville d’édition Guingamp

Histoire

Le journaliste Pierre Duclos est licenciĂ© du quotidien Ouest-France en 1977, ce qui entraine pour la première fois dans l'histoire de ce journal une grève de soutien de la part des journalistes, avec comme consĂ©quence la non-publication du titre pendant plusieurs jours[1]. Il dĂ©cide alors de lancer un nouveau titre de presse, un Ă©quivalent au Nouvel Observateur pour la Bretagne, et lance dans ce but une souscription, espĂ©rant rĂ©colter 500 000 francs. Il n'en rĂ©colte finalement que 70 000 francs, venant de 500 personnes, ce qui l'oblige Ă  envisager une autre ligne Ă©ditoriale, satirique[2].

Le Canard de Nantes Ă  Brest titre Ă  30 000 exemplaires pour son lancement[3], et ses ventes atteignent 7 000 exemplaires par la suite, et 3 500 abonnĂ©s[2]. Son Ă©quipe de rĂ©daction s'installe Ă  Guingamp, et le journal est imprimĂ© dans les rotatives du TrĂ©gor Ă  Lannion. Il se distingue des autres titres de presse de la rĂ©gion comme Ouest-France, Le TĂ©lĂ©gramme, ou La LibertĂ© du Morbihan en critiquant rĂ©gulièrement le pouvoir giscardien[3].

Il prend le nom de Bretagne Actuelle en 1982, en gagnant en sérieux dans le but d'élargir son lectorat. Sur ce positionnement, il doit faire face à la concurrence plus grands titres de presse régionaux comme Ouest-France et le Télégramme, et les difficultés financières l'obligent à cesser sa publication dès [3].

Ligne Ă©ditoriale

Orienté à gauche, il couvre la plupart des faits sociaux de la Bretagne de l'époque : Naufrage de l'Amoco Cadiz, Affaire de Plogoff, élection de François Mitterrand à la présidence[4], attentats du FLB[2]...

Après l'élection de Mitterrand en 1981, le journal doit se renouveler, et commence à critiquer le pouvoir de gauche comme il le faisait avec le pouvoir de droite sous Giscard. Mais son lectorat ne le suit pas dans son évolution, et Pierre Duclos tente de transformer l'hebdomadaire vers un « hebdo de gauche sérieux » comme il le prévoyait à l'origine, en introduisant de nouvelles rubriques ainsi que la publicité, et en traitant de sport. Il prend alors le nom de Bretagne Actuelle en 1982[2].

Collaborateurs

Parmi les collaborateurs de ce journal, plusieurs intègreront par la suite des médias régionaux comme Ouest-France, France 3 Bretagne, ArMen, Le Chasse Marée[4]...

Sources

Références

  1. Kristian Hamon, « Pierre Duclos n'est plus », dans Kristian Hamon : le blog, le 18 avril 2015, consulté sur kristianhamon.blogspot.fr le 2 mai 2015
  2. Coantin 2009, p. 61
  3. Pauline Jehannin, « Dernier numéro du journal Bretagne actuelle », L'ouest en mémoire, consulté sur fresques.ina.fr le 2 mai 2015
  4. Coantin 2009, p. 60

Bibliographie

  • Sandra Coantin, « Il y a trente ans, le Canard de Nantes Ă  Brest », Bretons, no 41,‎ , p. 60-61
  • Georges Cadiou, « Le Canard de Nantes Ă  Brest », dans EMSAV : Dictionnaire critique, historique et biographique : Le mouvement breton de A Ă  Z du XIXe siècle Ă  nos jours, SpĂ©zet, Coop Breizh, , 439 p. (ISBN 978-2-84346-587-1), p. 70
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