Le CĂ©libataire (Tourgueniev)
Le CĂ©libataire (Đ„ĐŸĐ»ĐŸŃŃŃĐș) est une piĂšce de thĂ©Ăątre en trois actes Ă©crite par Ivan Tourgueniev en 1849, publiĂ©e dans la revue Les Annales de la Patrie et a Ă©tĂ© jouĂ©e en 1849 Ă Moscou.
Titre original |
(ru) Đ„ĐŸĐ»ĐŸŃŃŃĐș |
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Personnages
- MikhaĂŻlo Ivanovitch Mochkine, 50 ans, chef de bureau, vieillard confiant et affectueux.
- Piotr Ilitch Vilitski, 23 ans, secrétaire, homme faible.
- Radion Karlovitch von Fonk, 29 ans, conseiller titulaire, pédant, froid et sec.
- Filip Egorovitch Chpoundik, 45 ans, propriétaire, se prétend instruit.
- Maria Vassilievna Bielova â Macha â 19 ans, orpheline, vit chez Mochkine.
- Ekatarina Savichna Priajkina, 48 ans, tante de Macha, commĂšre et Ă©goĂŻste.
- Alkiviade Martinovitch Sozomenos, 35 ans, ami de von Fonk, Grec.
- Malania, 40 ans, cuisiniĂšre de Mochkine, bĂȘte.
- Starilate, 16 ans, domestique de Mochkine.
- Mitka, 25 ans, valet de Vilitski, dégourdi.
Résumé
Acte I - Saint-PĂ©tersbourg chez Mochkine
Mochkine rentre chez lui et veut sâassurer auprĂšs de la cuisiniĂšre et du valet que tout est prĂȘt pour le dĂ©jeuner quâil va donner Ă seize heures. On sonne, un homme quâil ne reconnaĂźt pas se prĂ©sente immĂ©diatement, câest Chpoundik, un ami dâenfance quâil nâa pas vu depuis plus de vingt ans. Mochkine lâinvite pour dĂ©jeuner et lui raconte quâil a organisĂ© ce repas pour fĂȘter le futur mariage entre Macha, une orpheline quâil a recueillie et quâil considĂšre comme sa propre fille, et Vilitski un jeune homme qui travaille dans son ministĂšre quâil considĂšre un peu comme son fils.
Chpoundik sâĂ©clipse et arrivent Vilitski le fiancĂ© et son ami von Fonk, Mochkine fait beaucoup pour que von Fonk se sente Ă lâaise, il le prend en apartĂ© pour lui expliquer le bonheur quâil ressent Ă ce mariage, mais von Fonk qui a un rang Ă©levĂ© dans lâadministration cache tant bien que mal le dĂ©dain quâil a pour la modestie du logis et le faible niveau dâĂ©ducation de lâhĂŽte.
Le dĂ©jeuner va commencer, tout le monde est lĂ , les deux fiancĂ©s Macha et Vilitski, Mochkine, Chpoundik, von Fonk et la tante de Macha, Priajkina. Lâambiance est lourde, von Fonk les intimide tous par ses questions, il met mal Ă lâaise tous les invitĂ©s, Mochkine espĂšre quâavec le champagne, tout ira mieux.
Acte II - Saint-PĂ©tersbourg chez Vilitski, cinq jours plus tard.
Vilitski vit reclus chez lui depuis cinq jours et ce « maudit dĂ©jeuner » ou lâattitude de Macha lui a fait honte, il lâaime, il a donnĂ© sa parole, mais lâopinion de von Fonk qui est venu lui rendre visite est importante, ce dernier le dissuade de se marier « Macha est infĂ©rieure. »
Justement Macha arrive, elle veut comprendre, mais Vilitski ne peut pas dire ce quâil pense car il est tenu par la prĂ©sence de von Fonk, cachĂ© dans la chambre Ă coucher et devant lequel il ne veut pas paraĂźtre faible. Macha le quitte, puis câest Mochkine qui vient le relancer. Von Fonk part et Vilitski aprĂšs un rapide combat contre son orgueil cĂšde Ă ses sentiments et va rejoindre Macha avec Mochkine.
Acte III - Saint-PĂ©tersbourg chez Mochkine, une semaine aprĂšs lâacte 2
Mochkine se plaint Ă Chpoundik que Vilitski nâest venu que deux fois en une semaine, il sent bien que le plan quâil avait Ă©chafaudĂ© est par terre. Une lettre arrive, Vilitski confirme quâil rompt les fiançailles. Mochkine sâen va chez lui en colĂšre, lâhonneur de Macha est souillĂ© et son tuteur ne pas le supporter, puis en tĂȘte Ă tĂȘte avec elle, il lui montre la lettre. Macha dĂ©cide quâelle ne peut plus rester sous le toit de son bienfaiteur car, Ă dix neuf ans, on ne peut pas rester chez un cĂ©libataire dans sa situation.
Voyant quâelle va lui Ă©chapper, Mochkine la demande en mariage. Ce serait une union oĂč lui continuerait Ă dormir derriĂšre le paravent et elle dans la chambre, mais elle aurait un statut et ne serait pas obligĂ©e de le quitter.
Elle accepte et lui permet dâespĂ©rer que cela sera plus quâun mariage de convenance.
Extraits
- Von Fonk Ă Vilitski : « Je vous ai dĂ©jĂ Ă©noncĂ© lâun de mes principes : Ă©viter les rapports trop proches avec les gens des classes infĂ©rieures ; de ce principe dĂ©coule naturellement un autre principe : efforcez vous de faire connaissance, le plus possible avec des gens haut placĂ©s. »
- Mochkine Ă Chpoundik en parlant de Vilitski : « Je lâaimais comme un filsâŠsâil Ă©tait fĂąchĂ©, ça me ferait moins de peine, jâaurai plus dâespoir⊠Mais lĂ câest de lâindiffĂ©rence, tout simplement, de la pitiĂ©, mĂȘme. »
Ădition française
- Ivan Tourgueniev, Théùtre complet, tome 1, traduit par Georges Daniel, L'Arche, Paris, 1964.