LeĂł Festetics
Leó Festetics, comte de Tolna, né à Pécs le et mort à Budapest le , est un compositeur hongrois. Il est aussi le directeur du Théâtre national de Pest.
Biographie
Il est le seul enfant de Péter Festetics et de Katharina Sturm. Particulièrement intéressé par les arts, et notamment la musique, il étudie d'abord au Theresianum de Vienne, puis au Georgikon (de) de Keszthely, fondé par son oncle György. Entre 1825 et 1840, il fréquente souvent le parlement de Presbourg et visite ses environs, attiré non par la politique, mais plutôt par la vie mondaine. Reprenant la cause du « mouvement des jardins d'enfants » qui se développe dans les années 1830, il fait don d'un terrain et d'une maison à Tolná pour créer une « institution de jardins d'enfants », qui ouvre ses portes en 1836. En 1843, Leó se sépare de ses propriétés héritées et en achète une nouvelle à Veszprém, où il s'installe. Pendant la révolution et la guerre d'indépendance de 1848-49, il vit reclus, ne jouant aucun rôle.
En 1852, le gouvernement le nomme directeur du Théâtre national. Ce poste ne le rend pas heureux, et on l'accuse de négliger le théâtre pour l'opéra et d'avoir des manières un peu dures. Pour cette raison, en 1853, il lance également un journal intitulé Délibáb[1] pour expliquer et propager ses vues artistiques. Parallèlement, il construit le grand balcon afin d'augmenter les revenus du théâtre. Après son départ en 1854, il est remplacé par le comte Gedeon Ráday (hu).
En 1864, il participe Ă la crĂ©ation de l'École nationale d'art dramatique (SzĂnĂ©szeti Tanoda), dont il devient le directeur gĂ©nĂ©ral en 1865. Il quitte son emploi en 1880 en raison d'un diffĂ©rend entre lui et l'un des enseignants, JĂłzsef Szigeti (hu).
Famille
LeĂł Festetics est issu de la famille Festetics.
Sa première épouse est Borbála Kray (1798–1866), baronne de Kraiów et Topolya, qui lui donne quatre enfants : Béla (1825–1894), Franciska (1827–1878), Borbála (1831–1888) et Gyula (1834–1911).
Après la mort de sa femme, Leó épouse Krisztina Kubinyi (1837-1908), également d'origine noble. Cette union reste sans enfants.
Ĺ’uvres
Ses articles polémiques parurent dans les journaux contemporains. En tant que compositeur, il a écrit des chansons d'église et des pièces pour piano.
Il est également l'auteur de la mélodie de la chanson folklorique Kondorosi csárda mellett (hu).
Amitié avec Franz Liszt
Leó Festetics est l'ami et le correspondant de Franz Liszt, qui lui dédie notamment sa Rhapsodie hongroise n°13. Liszt base ses Spanisches Ständchen (S. 487) sur une mélodie que lui fournit le comte Festetics[2].
Pour ses premiers concerts en Hongrie en tant que pianiste célèbre, Franz Liszt se rend à Presbourg le puis se produit au Théâtre national de Pest le . Il loge chez le comte Festetics, qui lui remet, à l'issue de ce concert triomphal, un sabre incrusté de pierres précieuses au nom de la nation hongroise[3].
Bibliographie
- (hu) Szinnyei JĂłzsef: Magyar ĂrĂłk Ă©lete Ă©s munkái III. (Fa–GwĂłth). Budapest: Hornyánszky. 1894.
- (hu) Magyar szĂnházművĂ©szeti lexikon. FĹ‘szerk. SzĂ©kely György. Budapest: AkadĂ©miai. 1994. (ISBN 963-05-6635-4)
Notes et références
- (hu) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en hongrois intitulé « Festetics Leó » (voir la liste des auteurs).
- (hu) « Délibáb 1853 », sur mtak.hu, Emich Gusztáv Könyvnyomdája, (consulté le ).
- « Spanisches Ständchen – Mélodie von Grafen Leo Festetics, S487 (Liszt/Festetics) - from CDA66984 - Hyperion Records - MP3 and Lossless downloads », sur www.hyperion-records.co.uk (consulté le )
- Frédéric Martinez, Franz Liszt, Paris, Gallimard, coll. « Folio Biographies », , 380 p. (ISBN 978-2070399826)
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives Ă la musique :
- (en) MusicBrainz
- (en + de) RĂ©pertoire international des sources musicales
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :