Laura Ashley
Laura Ashley (née Laura Mountney le et morte le ) est une styliste et créatrice d'entreprise galloise.
Biographie
Débuts
Laura Mountney naît à Dowlais, dans le sud du Pays de Galles ; elle grandit partiellement à Londres, avant de retourner à Merthyr Tydfil pendant la Seconde guerre mondiale[1]. Elle y poursuit des études de secrétariat et rejoint le Women's Royal Naval Service[1]. En 1949, Laura Mountney épouse Bernard Ashley ; en 1953, alors qu'elle est enceinte pour la première fois, elle commence à sérigraphier des motifs à l'aide d'écrans en soie construits par son mari dans leur appartement de Pimlico[1]. Laura Ashley commence par fabriquer des écharpes ou des sets de tables, avant de passer à divers types de vêtements ou de textiles décoratifs.
Création de l'entreprise
Une première boutique Laura Ashley ouvre à Machynlleth en 1961[2] ; la famille déménage en 1963 à Carno (région de Powys), où une gare désaffectée devient usine de production[1]. Cela leur permet d'ouvrir d'autres magasins en Grande-Bretagne dont le premier à Londres en 1967[3], puis en Europe et en Amérique[1]. L'entreprise reste familiale, puisque Laura s'occupe de la partie créative et artistique, Bernard des aspects financiers et techniques ; leurs enfants s'y associent : David développe les activités en Amérique du Nord, Nicolas devient également styliste[1], tandis que Jane photographie les produits[4]. À la fin des années 1960, sa mode fleurie en coton faite de corsages, jupes, de robes, à l'esprit champêtre, est un succès : l'entreprise s'étend, ouvrant des boutiques dans de nombreux pays[5]. Nostalgique et sorte de retour vers la nature, les vêtements de Laura Ashley sont une réaction anti-mode (en) dans cette époque, contrastant avec la présence récurrente de matières synthétiques dans l'habillement féminin[3]. Ce style, appelé le « Victorian milkmaid look » par les Anglo-Saxons[3], reste sur le devant de la scène durant une quinzaine d'années et, fin de années 1970, il périclite ; la disparition du mouvement hippie et l'avènement de la mode punk ont raison de son succès[5]. Malgré tout, l'entreprise compte encore 5 000 points de vente dans le monde au tout début des années 1980[3].
En grande difficulté financière depuis quelque temps, l'entreprise de Laura Ashley dépose le bilan le mardi en pleine crise liée au coronavirus[6].
Fin de vie
Laura et Bernard Ashley quittent la Grande-Bretagne pour vivre en Picardie, au château de Remaisnil[7] en 1978[3], et à Bruxelles[1]. Laura Ashley meurt en 1985 des suites d'une chute dans les escaliers ; à sa mort, son entreprise compte 225 magasins et emploie plus de 4 000 personnes[1].
Bibliographie
- (en) Martin Wood, Laura Ashley, Frances Lincoln Adult, , 192 p. (ISBN 978-0-7112-2897-9, lire en ligne)
- (en) Anne Sebba, Laura Ashley : A Life by Design, Faber & Faber, Limited, (ISBN 978-0-571-30240-6, lire en ligne)
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Laura Ashley » (voir la liste des auteurs).
- (en) Jennifer S. Uglow et Maggy Hendry, The Northeastern Dictionary of Women's Biography, UPNE, , 622 p. (ISBN 978-1-55553-421-9, lire en ligne), p. 30-31
- (en-GB) Nicola Bryan, « Remembering Laura », BBC News, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Design Museum et Paula Reed, Fifty Fashion Looks that Changed the 1970s, Londres, Conran Octopus, coll. « Fifty Fashion Looks », , 112 p. (ISBN 978-1840916058), « Laura Ashley », p. 44
- (en) Gaby Koppel, « Laura Ashley: A daughter's-eye view », sur the Guardian, (consulté le )
- Valerie Mendes et Amy de la Haye (trad. de l'anglais par Laurence Delage, et al.), La mode depuis 1900 [« 20th Century Fashion »], Paris, Thames & Hudson, coll. « L'univers de l'art », , 2e éd. (1re éd. 2000), 312 p. (ISBN 978-2-87811-368-6), chap. 7, p. 219
- Zone Bourse, « Le coronavirus précipite la faillite de la chaîne britannique Laura Ashley », sur www.zonebourse.com (consulté le )
- (en) David Hoppit, « The house of Laura Ashley », The Telegraph, (lire en ligne)
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :