Lac Toho
Le lac Toho est un lac du sud-ouest du Bénin, situé à proximité des localités de Houin, Kpinnou et Kpénou[2]. Il a la forme d'un croissant orienté sud-nord. Il s'étend sur 9,6 km2 à l'étiage et de 15 km2 en période de crue[3].
| Lac Toho | ||
 Promenade en bateau sur le lac Toho. | ||
| Administration | ||
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| Pays |  BĂ©nin
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| GĂ©ographie | ||
| Coordonnées | 6° 37′ 09″ N, 1° 46′ 36″ E | |
| Superficie | 15 km2 |
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| Longueur | 7 km | |
| Largeur | 2,5 km | |
| Altitude | 64[1] m | |
| ĂŽles | ||
| Nombre d’îles | aucune | |
| GĂ©olocalisation sur la carte : BĂ©nin
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Le Lac Toho constitue la principale ressource en eau de surface dans l'arrondissement de Houin. Le pouvoir traditionnel avait mis en place une réglementation sévère sur la pêche et la faisait bien respecter à travers la puissance de sept fétiches. La mort du dernier spécimen d'hippopotames du lac ainsi que quelques facteurs tels que la mésentente entre les groupes, la croissance démographique, ont engendré une exploitation anarchique des ressources du lac[3].
En dehors du système traditionnel de gestion devenu inefficace, il existe un dispositif administratif décentralisé : les Comités des Pêches. Ils sont des structures légales reconnues par arrêté interministériel[4]. À ce niveau aussi, à cause des maladresses, ceux du lac Toho ont failli à leur mission et ont été suspendus. Toutes ces situations ont occasionné un libre cours aux graves atteintes au lac.
Dans l'arrondissement de Houin, des initiatives privées isolées de mise en valeur de la berge du lac avec la création de fermes piscicoles pour l'élevage et la commercialisation de poissons sont installées[3].
Hydrologie
Le lac Toho et le lac Togbadji sont les deux plus importants lacs de la périphérie de la vallée alluviale du bassin du Mono et de la Sazué. Cette vallée alluviale est caractérisée par un réseau hydrographique dégradé et complexe[5].
Le lac Toho a trois principaux tributaires : le Diko, l'Akpatohoun et le chenal de Kpacohadji qui joue à la fois les rôles de tributaire et d'exutoire. Le Diko et l'Akpatohoun alimentent le lac, qui, une fois son niveau supérieur à celui de la Sazué, alimente à son tour cette dernière[3].
Écologie
En , les populations assistent à la mort de plusieurs dizaines de milliers de poissons du lac. Une équipe d'experts est dépêchée sur les lieux le . Le , un arrêté préfectoral a été pris, interdisant toute exploitation (pêche, commercialisation, consommation) des produits provenant du lac. Les autorités du Togo annoncèrent à leur tour, le , l'interdiction d'importation de toute cargaison de poissons en provenance du Bénin, non accompagnée de certificat sanitaire[6].
Les résultats des études des experts publiés le à Cotonou, sur la base de prélèvements de sédiments, d'eau du lac et de chairs de poissons morts, concluent que les eaux du lac n'ont pas été contaminées par un produit extérieur. L'équipe soupçonne une intoxication d'origine endogène au lac, arrivée par infiltration souterraine[7].
Voir aussi
Notes et références
- « Lac Toho », sur Getamap (consulté le )
- « Lac Toho », sur Mapcarta (consulté le )
- Coovi Ledestin Juvénal HOUSSOU, « Memoire Online - La gestion de l'eau au Bénin et ses impacts environnementaux. Cas de l'arrondissement de Houin dans la commune de Lokossa », Memoire Online,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « Arrêté interministériel n° 312/MDR/MISAT/DCAB/CC/CP portant attributions et fonctionnement des Comités et Conseils de pêche en République du Bénin. », sur Base de données FAOLEX | Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, (consulté le )
- « N°11-Monographie du Bénin.pdf », sur hydrosciences.fr, (consulté le )
- « Au Bénin, le mystère des poissons morts du lac Toho », sur Le Monde.fr (consulté le )
- « Au Bénin, la mystérieuse mort des poissons du lac Toho - RFI », RFI Afrique,‎ (lire en ligne, consulté le )