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La Zone (roman)

La Zone est le premier roman de l'écrivain ukrainien Markiyan Kamysh, publié en Ukraine en 2015 par la maison d'édition Hora-Drouk et en France en 2016 par les éditions Flammarion (Arthaud). Le thème du roman est le trekking illégal des stalkers dans la zone d'exclusion de Tchernobyl dont Markiyan, l'auteur du roman, est un des représentants les plus expérimentés[1].

Le livre est entré dans le top 10 de l'année 2019 en Italie selon le classement de l'édition La Repubblica, qui a qualifié La Zone l'un des romans qui transmettent le mieux l'esprit du temps tels ceux de Ian McEwan, Margaret Atwood, Elena Ferrante[2]. Le magazine Monaco Hebdo a inclus La Zone dans son choix culturel du mois en mai 2016[3]. La Zone est classé dans le Top 5 des lectures personnelles du réalisateur cinématographique ukrainien Myroslav Slaboshpytskiy[4]. En 2016 en France et en 2019 en Italie le roman a fait l'objet de critiques très favorables, notamment dans les médias Marianne[5], Les Inrocks[6], VSD[7], Le Nouvel Observateur[8], 20minutes[9], France culture[10], TF1, Le Point[11] et aussi dans la Repubblica[12] - [13], Corriere della Sera[14], Il Manifesto[15], Il Giornale[16] et d'autres encore.

Accueil en Ukraine

Pic-vert russe, abandonné à Tchernobyl Ukraine
Carte de la Zone d'exclusion

Histoire de la création du roman

Le centre culturel de Zalissya, dans la Zone, envahi par les arbres

Le roman La Zone représente une littérature d'expérience réelle de l'auteur, stalker illégal, très expérimenté sinon le plus expérimenté de la zone d'exclusion de Tchernobyl. Il vit plusieurs semaines d'affilée dans la zone et a déjà parcouru en plusieurs années plusieurs milliers de kilomètres parmi les villages abandonnés[17] - [18] - [19] - [20] - [21] - [22] - [23]. Entre les années 2010 et 2017, Markiyan Kamysh a effectué plus de cent randonnées illégales dans la zone d'exclusion de Tchernobyl (que l'auteur appelle ironiquement promenades, mettant l'accent sur la simplicité de sa démarche malgré les stéréotypes circulant sur Tchernobyl)[24].

Conception

Les textes de cet ouvrage sur La Zone ne forment pas un guide, ni un itinéraire à suivre, ce sont plutôt des notes littéraires de voyages définies par la critique comme un roman[25] - [26].

Les évènements du récit et les paysages que traverse le héros (qui est l'écrivain lui-même) sont bien réels et sont rendus comme le fruit des expériences de l'auteur autour de la centrale de Tchernobyl. Kamysh qualifie son texte de cartographie émotionnelle, de géographie poétique. Il ne fait par contre pas de rétrospective de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl ni de morale sur les leçons à en tirer. Il ne parle pas du passé, mais de ce qui est présent maintenant dans la zone d'exclusion de Tchernobyl[27].

L’auteur évoque le goût du calme et celui du risque pour tenter d’expliquer ce qui l’attire dans ces explorations.

Le livre se termine par un chapitre qui cartographie trente-six lieux de la Zone en les détaillant.

Critiques

Interview et publications de l'auteur

Bibliographie

  • Markiyan Kamysh (trad. Natalya Ivanishko), La Zone, Paris, Arthaud-Flammarion, , 167 p. (ISBN 9 782081 383753).

Références

  1. (uk) « Markiyan Kamysh: il n'y a pas de Zone, la Zone est dans nos têtes - 5 janvier 2016 - articles » (consulté le ).
  2. (it) « I libri più belli dell'anno ve li consiglia Robinson », sur Repubblica.it, (consulté le ).
  3. (fr-fr) « Culture Sélection de mai - Monaco Hebdo », sur www.monacohebdo.mc, (version du 12 décembre 2019 sur Internet Archive).
  4. (uk) « 5 livres que le réalisateur Slaboshpytskiy conseille de lire », sur archive.chytomo.com, (version du 29 mai 2019 sur Internet Archive).
  5. Hubert Prolongeau, « Tchernobyl, univers de béton envahi par une jungle amazonienne », sur Marianne, (consulté le ).
  6. Emily Barnett, « Les Inrocks - Reportage dans la zone interdite de Tchernobyl », sur Les Inrocks, (consulté le ).
  7. Prisma Média, « Reportage Jours tranquilles à Tchernobyl - Vsd », sur vsd.fr (version du 10 mai 2017 sur Internet Archive).
  8. « Tchernobyl 30 ans après : au cœur de la zone interdite », sur L'Obs (consulté le ).
  9. « Tchernobyl, 30 ans après: La zone interdite, «l’endroit le plus exotique sur Terre» », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  10. « Littérature : La Zone de Markiyan Kamysh et La Maison dans laquelle de Mariam Petrosyan », sur France Culture (consulté le ).
  11. « PressReader.com - Connecting People Through News », sur www.pressreader.com (consulté le ).
  12. « Rep », sur rep.repubblica.it (consulté le ).
  13. (it) « I libri più belli dell'anno ve li consiglia Robinson », sur Repubblica.it, (consulté le ).
  14. « PressReader.com - Your favorite newspapers and magazines. », sur www.pressreader.com (consulté le ).
  15. (it) « il manifesto » (consulté le ).
  16. (it) Osvaldo Spadaro, « Kamis e i 100 viaggi nella zona proibita: Perché Chernobyl ha un fascino unico », sur ilGiornale.it, (consulté le ).
  17. (uk) Markiyan Kamysh, « Ville de Prypiat sous la neige (14 photos) », sur markian.info (consulté le ).
  18. (uk) Markiyan Kamysh, « Prypiat au printemps soudain sous la neige (18 photos) », sur markian.info (consulté le ).
  19. Au sommet de la station radar Douga, le Pic-vert russe, l'antenne de Tchernobyl-2.
  20. (uk) Markiyan Kamysh, « Géants solaires d'autres mondes », sur markian.info (consulté le ).
  21. (uk) Markiyan Kamysh, « Centre de calcul de la centrale de Tchernobyl 2 », sur markian.info (consulté le ).
  22. (uk) Markiyan Kamysh, « Antennes de Tchernobyl 2 (12 photos) », sur markian.info (consulté le ).
  23. (uk) Markiyan Kamysh, « Village de Yampil », sur markian.info (consulté le ).
  24. (uk) « Markiyan Kamysh: il n'y a pas de Zone. La zone est dans nos têtes », sur litcentr.in.ua (consulté le ).
  25. (uk) « Après Stalker (Після Сталкера) », sur ЛітАкцент (consulté le ).
  26. (uk) « Décor: le temps qui va (Oформляндія: годинник, який іде) », sur ЛітАкцент (consulté le ).
  27. (uk) « Markiyan Kamysh : la Zone de Tchernobyl. Contexte général Ukrainien », sur site.ua (consulté le ).
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