La Régente de Carthage : Main basse sur la Tunisie | |
Leila Ben Ali. | |
Auteur | Nicolas Beau Catherine Graciet |
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Pays | France |
Éditeur | La Découverte |
Collection | Cahiers libres |
Date de parution | 2009 |
Nombre de pages | 180 |
ISBN | 978-2-7071-5262-6 |
La Régente de Carthage : Main basse sur la Tunisie est un livre de Nicolas Beau et de Catherine Graciet publié aux éditions La Découverte en 2009.
Sommaire
Présentation
Le livre retrace le parcours de LeĂŻla Ben Ali, Ă©pouse de Zine el-Abidine Ben Ali, et son rĂ´le dans la gestion de la Tunisie[1].
Avant même sa sortie, Leïla Trabelsi demande son interdiction auprès du tribunal de grande instance de Paris, accusant l'ouvrage de comporter « des passages diffamatoires et d'autres injurieux ». Étant incapable de mentionner dans son assignation « les textes de loi applicables à la poursuite », elle est déboutée et condamnée à verser 1 500 euros à la maison d'édition[2]. Le livre est interdit en Tunisie, où il circule quand même sous le manteau[3].
Cet essai présente Leïla Ben Ali et son entourage familial. Selon les auteurs, Leïla Trabelsi a installé les membres de « son clan » à des postes importants du régime[4]. Belhassen Trabelsi, son frère, achète à bas prix des terrains non constructibles car classés au patrimoine historique puis, une fois déclarés constructibles, les revend avec un bénéfice conséquent. Imed, son neveu, est soupçonné d'être le détenteur d'un yacht volé dans le port de Bonifacio. Son gendre Mohamed Sakhr El Materi, époux de Nesrine, fille du couple Ben Ali, est un homme d'affaires qui vient d'acquérir le dernier groupe de presse indépendant de Tunisie[2].
Leïla Ben Ali est à l'origine de l'École internationale de Carthage, ouverte grâce au soutien de l'État tunisien : « le terrain lui a été offert gracieusement, la construction a donné lieu à une pluie de subventions, les enseignants y sont payés par le ministère ». L'école concurrente[a] est obligée de fermer après moultes tracasseries juridiques[5].
RĂ©volution tunisienne
On reparle du livre en à l'occasion de la révolution tunisienne. Deux ans après sa sortie, il est cité comme une source incontournable pour comprendre les évènements qui ont amené la chute du clan Ben Ali[6],[7].
Publication
Notes et références
Notes
- Il s'agit du lycée Louis-Pasteur de Tunis, un lycée privé francophone dirigé par Mohamed Bouebdelli, opposant politique et fondateur de l'université libre de Tunis ayant précédemment écrit un livre très critique sur le régime.
Références
- « La régente et son clan », Le Monde diplomatique,‎ (ISSN , lire en ligne, consulté le ) .
- « Deux livres dénoncent le clan de la première dame de Tunisie », L'Express,‎ (ISSN , lire en ligne, consulté le ) .
- « La régente de Carthage : les extraits du livre évènement sur Leila Trabelsi épouse Ben Ali », sur nawaat.org, (consulté le ).
- « La Régente de Carthage : la première dame de Tunisie déboutée », sur actualitte.com, (consulté le ).
- « Une grande famille gloutonne », Le Point,‎ (ISSN , lire en ligne, consulté le ) .
- « La régente de Carthage, de Nicolas Beau et Catherine Graciet, La Découverte, 170 pages, 14 euros », Challenges,‎ (ISSN , lire en ligne, consulté le ) .
- Thomas Vampouille, « L'intrigante Leila Ben Ali, « régente » déchue de Tunisie », Le Figaro,‎ (ISSN , lire en ligne, consulté le ) .