La RĂ©ale (1694)
La Réale (« la Royale ») était une galère de la marine française, et le navire amiral des galères de France sous Louis XIV.
La RĂ©ale | |
Anonyme, « La Réale » retournant au port, (vers 1694), Musée national de la Marine | |
Type | Galère |
---|---|
Histoire | |
Chantier naval | Arsenal des galères |
Commandé | mai 1694 |
Commission | de 1694 Ă 1720 |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 57 mètres |
Maître-bau | 7,7 mètres |
Tirant d'eau | 2,5 mètres |
DĂ©placement | 280 tonnes |
Propulsion | Voile 32 paires de rames, 6 rameurs sur chaque rame |
Caractéristiques militaires | |
Armement | 5 canons : |
Rayon d'action | Une semaine Ă dix jours d'autonomie |
Pavillon | Royaume de France |
Caractéristiques
Elle était qualifiée de « galère extraordinaire », car elle avait un équipage plus nombreux que celui des galères normales[1]. La construction et l'armement ont coûté 170 000 livres tournois, le prix d'une corvette, contre de 24 à 31 000 livres tournois pour une galère classique. Il convient d'ajouter à ce prix les 110 000 livres de sa parure de cérémonie : tentes, pavesades, bannières et autres flammes en brocart, velours et damas cramoisi, agrémentées d'or et d'argent; ornements qui n'étaient arborés qu'en cérémonies[2]
Le statut de la Réale a ainsi été défini :
« C'est le nom de la principale galère d'un royaume indépendant, et non pas celle d'un royaume feudataire et qui est annexé à un plus grand. La Réale est destinée en France pour le général des galères, et elle a l'étendard royal qui la distingue des autres. Cet étendard est de forme carrée et de couleur rouge, semé de fleurs de lys d'or. La principale galère du Pape est aussi appelée Réale, à cause du pas [3] que toutes les têtes couronnées des États catholiques donnent à ce chef de l'Église de Rome. Les Royaumes de Chypre et de Candie[4], ayant été des possessions de la République de Venise, l'autorisent à qualifier de Réale la première de ses galères. Les Génois revendiquent les mêmes droits à cause du Royaume de Corse. Mais les contestations […] sur le salut, entre cette galère et les capitanes[5] de Toscane et de Malte, l'empêchent depuis longtemps de paraître en mer. Les principales galères des escadres de Naples, de Sicile et de Sardaigne, s'appellent chacune Capitane Réale »
— Dictionnaire de Marine, Jean Covens & Corneille Mortier, 1702 [lire en ligne]
Galerie
- Construction de la Galère La Réale à l'Arsenal de Marseille - Tableau de 1694, attribué à Jean-Baptiste de La Rose
- Dessin de la galère royale française la Réale, par de la Penne
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « French galley La Réale (1694) » (voir la liste des auteurs).
- Dans la nomenclature française des galères, les « galères ordinaires » ont 26 paires de rames et 6 rameurs par banc ; les « galères extraordinaires » ont 29, 30 ou 32 bancs de 6 ou 7 rameurs.
- Collectif et André Zysberg, Quand voguaient les galères, Ouest-France, , 319 p. (ISBN 978-2-7373-0706-5), « Splendeurs et misères des galères de France », p. 199, 204.
- C'est-à -dire la préséance.
- C'est-à -dire la Crète.
- On appelait capitane la galère sur laquelle était embarqué le commandant de la flotte. Voir https://fr.wiktionary.org/wiki/capitane
Voir aussi
Bibliographie
- Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d’Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0).