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La Main enchantée

La Main enchantée, dite aussi La Main de gloire, est une nouvelle fantastique de Gérard de Nerval, publiée sous le titre La Main de gloire : histoire macaronique dans Le Cabinet de lecture du . Reprise en 1852 dans Contes et facéties, puis en 1855 dans le recueil La Bohème galante, elle est alors coiffée du titre sous lequel elle est connue aujourd’hui.

La Main enchantée
Publication
Auteur GĂ©rard de Nerval
Langue Français
Parution
dans Le Cabinet de lecture
Recueil
Contes et facéties (1852)
La Bohème galante (1855)
Intrigue
Genre Nouvelle fantastique
Date fictive 1609

Publications

La Main enchantée est publiée pour la première fois sous le titre La Main de gloire : histoire macaronique, accompagnée de cette note : « Extrait des Contes du Bousingo, par une camaraderie », dans Le Cabinet de lecture du [1].

Résumé

Un drapier, Eustache Bouteroue, a Ă©tĂ© provoquĂ© en duel. EffrayĂ©, il va trouver maĂ®tre Gonin, escamoteur, montreur de singe et sorcier[2], Ĺ“uvrant sur le Pont-Neuf, et lui demande un charme capable de lui assurer la victoire. Gonin lui oint la main droite d’une substance magique et lui dĂ©clare que s’il ne l’a payĂ© dans les huit jours, il disposera de la main sur laquelle a Ă©tĂ© versĂ©e la drogue fatale. Bouteroue court au combat et tue son ennemi, mais il ne veut livrer Ă  Gonin ni l’argent, ni le gage. Pour Ă©viter de remplir sa promesse, il demande sa protection Ă  Chevassut, le lieutenant civil. L’ayant obtenue, il voit Ă  ce moment mĂŞme sa main droite souffleter le magistrat, puis le resouffleter encore, jusqu’à ce qu’on vienne arrĂŞter le coupable. Conduit au supplice, Bouteroue meurt mais bientĂ´t la main que Gonin a ointe de la substance magique « s'agit[e] joyeusement, comme la queue d'un chien qui revoit son maĂ®tre Â» et le bourreau coupe la main possĂ©dĂ©e qui, dĂ©tachĂ©e du cadavre, fait plusieurs bonds au-dessus de la tĂŞte de ceux qui sont venus voir pendre Bouteroue, et va rejoindre le sorcier qui l’attend non loin de lĂ .

Analyse

La Main enchantée rappelle le conte fantastique d’Hoffmann intitulé Les Secrets, où le jeune étudiant Théodore est frappé par une main invisible au milieu d’un banquet. Ce sujet a été repris notamment par Alphonse Karr dans la Main du diable, où le héros, M. Guillaume, est placé non sous l’emprise d’un charme magique, mais sous l’influence d’une idée fixe.

Adaptation

Liens externes

  • Jean-Nicolas Illouz, « Nerval conteur (Ă  propos de Contes et facĂ©ties) », FĂ©eries. Études sur le conte merveilleux, XVIIe-XIXe siècle, no 14,‎ (ISSN 1766-2842, lire en ligne).

Références

  1. Gérard, « La Main de gloire : histoire macaronique », Le Cabinet de lecture, vol. 3, no 214,‎ , p. 1-6 (lire en ligne).
  2. « Un escamoteur s'y Ă©tait Ă©tabli (....) sur cette table, se promenait un fort beau singe. MaĂ®tre Gonin Ă©tait le nom que tout le monde lui donnait Â».
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