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La Juste Route

La Juste Route (titre original : 1945) est un film hongrois réalisé en 2015 par Ferenc Török et sorti en 2017.

La Juste Route

Titre original 1945
Réalisation Ferenc Török
Acteurs principaux

PĂ©ter Rudolf (hu)
Bence TasnĂĄdi

Pays de production Drapeau de la Hongrie Hongrie
Genre drame, film historique
DurĂ©e 91 minutes
Sortie 2017

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

. La gare d'une commune rurale hongroise. On entend la radio évoquer les bombardements américains de Nagasaki et l'entrée soviétique en Mandchourie.

Du train qui arrive, descendent deux hommes en costumes noirs (PĂ©ter Rudolf, Bence TasnĂĄdi) : un vĂ©nĂ©rable juif Ă  la barbe blanche et un jeune homme, son fils peut-ĂȘtre. Ils dĂ©barquent aussi deux trĂšs grandes caisses.

Au village, on prépare activement un mariage. Celui du fils du secrétaire de mairie. Or, l'irruption des deux juifs crée le trouble parmi les habitants. Qui sont-ils ? Que veulent-ils ? Que contiennent les deux coffres qu'ils font transporter dans un chariot ? En réalité, beaucoup de villageois, pris de remords, craignent qu'on leur demande des comptes, voire qu'on tente d'éclaircir leurs actes passés.

Fiche technique

Distribution

  • PĂ©ter Rudolf (hu) : IstvĂĄn Szentes
  • Bence TasnĂĄdi : ÁrpĂĄd
  • TamĂĄs SzabĂł Kimmel : Jancsi
  • DĂłra Sztarenki : KirĂłzsi
  • JĂłzsef Szarvas : KustĂĄr
  • Ági Szirtes : sa femme
  • Ezster Nagy-KĂĄlĂłzy : Anna Szentes

RĂ©ception

Retours de la presse francophone

Le film est globalement bien accueilli par les critiques francophones : sa moyenne Allociné est de 3,5/10 pour dix revues de presse[1].

Bernard Génin, de Positif, évoque « un film salubre et efficace [...] qui témoigne avec force, sans discours, avec des images fortes [...]. La noblesse des victimes face à la couardise a rarement donné scÚne plus émouvante que la cérémonie à laquelle on va assister »[2].

François Forestier, pour L'Obs, dĂ©livre un avis dithyrambique : « Tout, dans ce film, est magnifique : la photo en noir et blanc, la mise en scĂšne, les acteurs, et mĂȘme les nuages. [...] [Le rĂ©alisateur] souligne la violence secrĂšte, la culpabilitĂ© rampante d'un groupe social. Pour les juifs, Ă©ternels errants, il ne reste qu'une solution : la route. FidĂšle Ă  son titre, le film est d'une justesse Ă  la fois Ă©mouvante et enthousiasmante »[3].

Antoine Le Fur (Studio CinĂ© Live) affirme que La Juste Route est un « un rĂ©jouissant jeu de massacre dans lequel chaque personnage semble avoir quelque chose Ă  se reprocher ». Il trouve le long-mĂ©trage « d'une grande Ă©lĂ©gance, avec ce noir et blanc expressionniste qui sublime le visage des acteurs ». Le film est certifiĂ© coup de cƓur de la rĂ©daction aux cĂŽtĂ©s de Un homme intĂšgre, Les Bienheureux, A Ghost Story et Wonder Wheel[4].

Pierre-Julien Marest de TĂ©lĂ©rama dĂ©peint le film comme un « Ă©tonnant western hongrois oĂč rĂšgnent cupiditĂ© et paranoĂŻa ». Pour le journaliste, le long-mĂ©trage « obĂ©it Ă  un suspense Ă©tonnant, oĂč le destin s’incarne en deux figures sombres et silencieuses, presque fantomatiques, qui arpentent cette juste route Ă  une allure que n’aurait pas reniĂ©e le conducteur de tracteur sexagĂ©naire d’Une histoire vraie de David Lynch »[5].

Du cĂŽtĂ© de PremiĂšre, Thomas Baurez souligne que l' « imagerie induit vite une Ă©trangetĂ© et une pesanteur qui finissent par Ă©treindre le spectateur ». Il prise par ailleurs le travail de Ferenc Török, lequel « ausculte [les] rapports de force Ă  l’aide d’une mise en scĂšne sobre mais efficace. Sa camĂ©ra sait garder ses distances avec ce qui se joue et ne cherche jamais Ă  battre la mesure de ces protagonistes dĂ©boussolĂ©s. Elle prĂ©fĂšre au contraire les enfermer dans ses propres cadres implacables de prĂ©cision au sein desquels ils butent sans cesse »[6].

Plus mitigé, Ariel Schweitzer (Les Cahiers du cinéma) déplore une galerie de personnages « qui frÎle le cliché et [...] une intrigue finalement assez prévisible » mais salue « une mise en scÚne précise et à une esthétique jouant intelligemment sur les contrastes du noir et blanc »[7].

Parmi ses détracteurs, Isabelle Regnier du Monde s'offusque de cette « abjection dépeinte avec un tel détachement »[7].

Retours spectateurs

Allociné recense une moyenne spectateurs de 3,6/5 pour environ soixante-dix notes[8].

Rotten Tomatoes affiche 97% de retours positifs pour soixante-sept avis[9].

Sur Metacritic, le film obtient un score de 73/100 d'aprĂšs treize critiques[10].

Références

  1. AlloCine, « La Juste route: Les critiques presse » (consulté le )
  2. B. GĂ©nin : in Positif, no 683, .
  3. « "3 Billboards", "La Juste Route"... Les films a voir (ou pas) cette semaine », sur L'Obs, (consulté le )
  4. Antoine Le Fur, Studio Ciné Live n°95, p. 85
  5. « La Juste Route Ferenc Török de Ferenc Török (Drame) : la critique Télérama » AccÚs limité, sur www.telerama.fr, (consulté le )
  6. « 3 Billboards, La surface de réparation, Last Flag Flying : les films au cinéma cette semaine », sur Premiere.fr, (consulté le )
  7. AlloCine, « La Juste route: Les critiques presse » (consulté le )
  8. AlloCine, « Avis spectateurs sur le film La Juste route » (consulté le )
  9. (en) « 1945 - Rotten Tomatoes », sur www.rottentomatoes.com (consulté le )
  10. « 1945 - Metacritic » (consulté le )

Liens externes

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